canal 7 a Vancouver et canaux 3 et 8 a Victoria

Programme de la télévision francaise de Radio-Canada

VOL.2 NO.31

Le monde étrange des psychopathes

Scénario met a l'affiche, :
compter du 15 mai, le lundi a
20 h 30, un suspense psycholo-
gique en trois épisodes de Loui-
se et Raymond Montpetit intitu-
lé Fascination.

Dés la premiére demi-heure,
on entre dans la vie de Genevié-
ve Morin; une comédienne qui
commence a récolter les fruits
de ses nombreuses années de
travail. Elle joue au théatre et
on lui assure un premier réle
pour la prochaine piéce. Un soir,
aprés le spectacle, Geneviéve
est suivie par un homme d’un
certain age mais elle ne s’en
rend pas compte tout de suite.
Selon son habitude, elle va
prendre un café-cognac dans un
bar prés du théatre ot la plu-

-part du temps elle rencontre

son ami Eddy. L’homme qui a
suivi la comédienne entre aussi
au bar et se dissimule le plus
loin d'elle possible.

En sortant du restaurant, Ge-
nevieve se rend compte que le
bonhomme la suit. Elle se hate
de courir au stationnement ou
elle a garé sa voiture, pour ren-
trer chez elle immédiatement.
Une surprise désagréable |’at-
tend a son appartement. La con-

TELE-SOLEIL,, Vendredi 12 Mai 1978

cierge la prévient. que si son
ami Eddy continue a4 déranger
les voisins comme ce soir avec
ses amis musiciens qui font un
vacarme infernal, elle sera mise
a la porte. Geneviéve passe un
savon a Eddy, non seulement a
cause du bruit qu'il a fait mais

Benoit Marleau

parce qu'il court le risque d’a-
meuter les policiers. qui ne se-
raient pas fachés de dénicher
dans l’appartement toute la dro-
que qu'Eddy y a cachée.

Mais Eddy ne prend pas au
sérieux les avertissements de
Geneviéve qui, elle, se deman-

Mosaique: Charles Aznavour

Le 14 mai a 19 h 30, les Beaux
Dimanches s’ouvrent sur de trés
beaux paysages: ceux de la
Suisse. La SSR, en collaboration
avec TF 1, présente un specta-
cle de variétés intitulé Mosai-
que: Charles Aznavour.

De nombreux interprétes se
partagent l'affiche de cette é-
mission, certains connus en Eu-
rope, comme Patrick Juvet, d’au-
tres moins connus, comme la
chanteuse anglo-saxonne Maxi-

_ ne Nightingale ou I’Argentin Jai-

ro. Mais l'attention des téléspec-
tateurs se polarisera sur Charles
Aznavour autour de qui ce spec-
tacle est concu.

Le grand artiste frangais est
arrivé dans les studios de la
Télévision romande avec ses
derniéres chansons mais aussi

<a we ee ee eee

avec certains classiques de son
répertoire. 11 interpréte  plu-
sieurs de ses succés en duo
avec les autres artistes invités.
Outre les chanteurs, Mosaique
présente les danseurs des bal-
lets Matteuzzi qu'on verra évo-

luer dans les rues et les places
de Genéve, le réalisateur fran-
cais Bernard Lion ayant imaginé
d'utiliser le décor naturel de la
cité suisse comme fond de sce-
ne.

On a misé juste en invitant
Charles Aznavour. Un_artis-
te de son calibre rehausse tou-
jours- un spectacle. Arménien
d'origine, Aznavour est considé-
ré partout 4 travers le monde
comme un chanteur frangais.
Non sans raison; c'est en Fran-

ce que, tout jeune, Aznavour est
venu tenter sa chance. Sa ren-
contre avec la Piaf lui a donné
un bon coup de pouce. Mais cu-
rieusement, ce n'est pas la gran-
de Edith qui l’a fait démarrer
dans la carriére. Aznavour avait
accompagné Edith Piaf, déja cé-

‘lébre, dans une tournée cana-

dienne et, séduit par Montréal
ol il retrouvait un peu de la
France, Aznavour y avait prolon-
gé son séjour.

Entre deux traversées transa-

- tlantiques, Charles Aznavour re-

venait 4 Montréal pour des sé-
jours plus ou moins longs. C’est
ainsi qu'il a participé, durant les
années 45, 4-de nombreux spec-
tacles au fameux Faisan doré
avec son copain Pierre Roche,
avec Jean Rafa, Jacques Nor-
mand et Aglaé. Aznavour n’était
pas a ce moment-la ta super-ve-
dette qu'il est devenu mais il
n'a rien oublié et, 4 chacun de
ses voyages au Québec, il re-
voit ses compagnons de |’épo-
que.

Charles Aznavour, pour des
milliers de mélomanes a travers
le monde, c’est le chanteur sans
voix qui met tant d’ame dans la
moindre intonation qu'on |’écaute
religieusement, comme le seul
homme au monde qui aurait
souffert, aimé et joui et qui
pourrait nous le dire dans ses
mots comme s'il s'adressait a
chacun de nous personnelle-
ment. Charles Aznavour, incon-
testablement une des plus gran-
des gloires du music-hall fran-
cais_ et international.

F.C.

de si le bonhomme qui la suit
ne serait pas un détective de
l'escouade des stupéfiants.

Au cours des deux autres épi-
sodes de Fascination, les télé-
spectateurs entreront progres-
sivement dans l’'univers de cet
homme mystérieux qui poursuit
Geneviéve. Cette découverte
réserve des surprises et des
rebondissements. Ce n’est qu’a
la toute fin qu'on connaitra la
véritable identité de l'individu
et les motifs qui l’ont poussé a
agir de facon aussi bizarre.

L’histoire

ta distribution

En vedette dans les deux ré-.
les les plus importants, ceux
d’Adrien et d’Alfred: Benoit Mar-
leau. Autour de lui, on retrou-
vera, selon les épisodes: Elisa-
beth LeSieur (Geneviéve), Eric
Gaudry (Eddy), Denise Proulx
(la concierge), Marc Hébert
(Emile), Patrick Peuvion {le bar-
man), Antoinette Verville (I’ha-
billeuse), Laurent Imbault (Guy),
Yves Allaire et Paul Dion (deux
policiers), Alain Fournier (Yves),

suite page 4

du surréalisme

Amorcée par Dada, la libéra-
tion artistique et littéraire des
formes et des valeurs recues
se poursuit, vers 1920, avec le
surréalisme. Ce mouvement
dont André Breton était le péle
préconisait |’automatisme psy-
chique pur ou esthétique et
poussait ses adeptes a la dé-
couverte de l'inconscient et de
hallucination onirique.

C'est I'histoire de ce mouve-
ment esthétique et littéraire que
nous présentera la télévision
de Radio-Canada, 4 D'’hier a de-
main, les dimanches 14 et 21
mai a 13 heures.

Durant la premiére partie
d'un reportage sur le mouve-
ment surréaliste, on évoquera
le’ réle de Dali, de Giorgio de
Cherico et d’André Breton, co-
fondateur du mouvement dadais-
te. C'est d'une maniére savou-

André Breton

reuse que le réalisateur Adrian
Maben étudie cette «explosion
de fureur et de recherche pas-
sionnée» que fut le surréalisme.
Précisons que «le surréalisme
se voulait inclassable et qu'il
doit rester quelque chose de ce
refus dans sa définition».

Ce documentaire d'origine al-
lemande a été réalisé en 1973,
en collaboration avec |'ORTF, la
RAI et la RTB.

Les rives florissantes

du Tage

Le Tage. Prés de 1,000 kilomé-
tres dont les deux tiers en Es-
pagne et un tiers au Portugal.

D'abord un fleuve de plateaux
qui coule ensuite, par des rapi-
des et des cascades, au fond de
vallées étroites et de gorges
profondes, des alignements mon-
tagneux qui limitent le massif
central de la Péninsule ibérique.

Un fleuve au débit irrégulier
qui peut se réduire a une simple
riviére guéable pour subitement,
gonflé par l’orage, raviner ses
bords en emportant sables et
cailloux... Ce n'est qu’a partir
de Santarem, oi! se font encore
sentir les effets de la marée,
que le fleuve devient navigable
pour des bateaux de fort ton-
nage.

Mais le Tage, c'est d'abord
Lisbonne, construite sur les
bords de son estuaire, qui for-
me un des principaux ports de
l'Europe du sud-ouest.

‘Si le Tage moderne évoque
Vostréiculture florissante, il est
surtout a l’origine du développe-
ment de |'industrie hydraulique
avec des barrages comme ce-
lui de Castelo do Bode sur la
Zézéré, un important affluent du
Tage, ou ceux de Pracana ou de
Fratel, sur le Tage jui-méme.

Le Tage c’est encore, en Es-
pagne, la ville de Talavera avec
ses orangers et ses citronniers
dans la plaine fertilisée par les
eaux du fleuve... c'est Aranjuez,
ancienne résidence royale, oasis
au milieu de la steppe, célébre
eae ses jardins et ses fontal-
nes..

C'est encore le chateau d’Al-
mourol qui s’éléve-dans une ile
du fleuve, bati par les Romains
et reconstruit en 1171 par le
Grand Maitre des Templiers.

Enfin, le Tage c’est Toléde, la
«reconquista» en 1085... le sou-
venir du «Cid»... les premiers
bichers et !’Inquisition... et, au-
jourd'hui, un centre touristique
qui offre !’ensemble le plus ca-
ractéristique et le plus achevé
de ce qu’ont été la terre et la
civilisation espagnoles.

Portugais ou espagnol, le Ta-
ge restera toujours ce fleuve
admirable qui se jette dans la
mer de Paille, au port de Lis-
bonne et il fera l'objet d'un
grand reportage du réalisateur
Carlos Vilardebo que Radio-Ca-
nada présentera 4 20 h 30 dans
le cadre de |’émission les Beaux
Dimanches, le 14 mai.

Cc.

oR ca ENO UTE OE ET OE TS ais OT LS a