samen eS En direct d’Ottawa L’*heure du budget approche Le ministre des Finances, M. Michael Wilson, déposera son budget ala Chambre des communes le 27 avril. Il faut s’attendre a des coupures, et ades hausses de taxes et des impots. @ Via Rail sur la voie de garage Le député de Miramichi au Nouveau-Brunswick et porte- parole suppléant du Parti libéral pour les Transports, Maurice Dionne, atenté sans succés de connaitre les intentions du ministre des Transports, Benoit Bou- chard, quant a l'avenir de Via Rail. M. Bouchard s'est contenté de répéter que la décision sera prise en temps et lieu. Dans un communi- qué, M. Dionne s’en est pris au premier ministre Brian Mulroney qui aurait déclaré que seulement 20 pour 100 des siéges étaient occupés a bord des trains de Via. Selon M. Dionne, qui cite les rapports annuels de la société d’Etat entre 1983 et 1987, le taux d’occupation des trains serait plut6t de 50 pour 100. ei La bataille de Via Rail Le président du Caucus libéral de |’Atlantique, le député Fernand Robichaud de Beauséjour au Nouveau- Brunswick, annonce que son parti ménera bataille sur le plancher de la Chambre des communes pour sauver Via Rail. M. Robichaud et le chef libéral John Turner ont rencontré a Ottawa des représentants de la ville de Moncton et de la Fraternité canadienne des cheminots, employés de transport et autres ouvriers, avant de faire cette annonce. La ville de Moncton a déja été cruelle- ment affectée par la ferme- ture des ateliers du CN, et cest ce qui explique son intérét dans ce dossier. Radio-Canada en danger L’Opposition libérale vole a la rescousse de _ Radio- Canada. Le député de Winnipeg-Saint-James et porte-parole libéral sup- pléant pour les Communica- tions, John Harvard, a demandé au gouvernement en Chambre de prendre un engagement ferme envers la Société Radio-Canada. Selon lui, les compressions budgé- taires des quatre derniéres années ont miné le moral des employes. © ‘Rapport annuel du Commissaire aux langues officielles e Pour une application effective de la Loi C-72 La nouvelle loi C-72 sur les langues officielles devrait ré- pondre a nos besoins pour une bonne partie du 21iéme siécie, estime le Commissaire aux langues ee dans son eres pour lannée qui a 6té 'dep0sé a la Chambre des communes. Celui- ci souhaite toutefois |’élabora- tion et la promulgation dans les meilleurs délais dune régle- mentation reflétant la lettre et esprit de la Loi, et va erpurts proposer au gouvernement son propre projet de plan directeur pour la mise en oeuvre de la Loi. Par Yves Lusignan Dans ce 18iéme rapport annuel du Commissaire aux langues officielles, M. D'lberville Fortier note que l’année 1988 a réservé de grandes déceptions, et a été porteuse d’espoirs. Le nombre de plaintes a plus que doublé entre 1985 et 1987, passant d’un peu plus de 1000 a bien au-dessus de 2000. On en dénombrait 2189 en 1988. En _ fait depuis la proclamation dela nouvelle Loi sur les langues officielles le 15septembre 1988, le nombre moyen de plaintes regues chaque mois a augmenté de 19 pour 100. Le Commissaire estime qu'une plus grande sensibilisation du public aux droits linguistiques, et la publicité entourant |’adoption de la nouvelle loi explique ces augmentations. Pas moins de 89.5 pour 100 des plaintes avaient trait a des difficultés en frangais, et seulement 10.5 pour 100 a des problémes en anglais. C'est au niveau de |’accueil téléphonique et en personne que le nombre de plaintes a été le plus élevé en 1988. Les plaintes au sujet de la publicité, des communications visuelles - et de la correspondance ont chuté considérablement lit-on dans le rapport, mais la situation est restée inchangée en ce qui concerne les formulaires et les publications. Méme si le gouvernement a inclu dans sa loi de 1988 l'‘obligation de loffre active dans les deux langues pour les services fédéraux, il faudra vraisemblablement attendre en 1989 et 1990 pour en mesurer les effets concrets, estime le Commissaire. En effet, les tests sur la qualité des services fédéraux assurés par téléphone aux minorités de langue officielle réalisés par le Com- missariat aux langues officiel- les en 1988 indiquent que dans les régions bilingues hors du Québec, le serice n était toujours pas offert en francais prés d’une fois sur cinq. M. Diberville Fortier Fredericton et Winnipeg rem- portent la palme avec des pourcentages d’échecs respec- tivement de 27 pour 100 et 24 pour 100. Dans ces deux mémes régions, |’accueil était unilingue anglais dans 40 pour 100 des appels effectués et 30 pour 100 des réceptionnistes. ne pou- vaient s’exprimer en frangais. Ces résultats contrastent avec ceux obtenus au Québec, alors que 97 pour 100 des personnes qui ont demandé a étre servies en anglais ont obtenu satisfac- tion. Inutile de dire que le Commissaire reconnait d’em- blée quelalangue anglaisen’est pas menacée au Québec. Ce qu’il faut retenir surtout dans le dossier des plaintes, c’est qu’elles témoignent selon le Commissaire «d'une absence chronique de_ services aux minorités de langue officielle peu nombreuses». Ainsi, les francophones habitant a |’exté- rieurdelaCapitale nationale, du Québec et du Nouveau-Bruns- wick déposent dix fois plus de plaintes per capita que ceux demeurant dans les trois régions nommées ci-haut. —«// est évident, constate D'Iberville Fortier, que les services aux minorités peu nombreuses sont déplorables, et cela vaut méme pour certains services liés a la santé et ala sécurité du public». S'il applaudit l’adoption de la nouvelle Loi C-72 sur les langues officielles, M. Fortier ‘n’en critique pas moins le gouvernement pour ses «tiédes efforts» en matiére d’informa- tion qui «n’ont guére contribué jusquici a dissiper les craintes en matiére demploi et de respect des compétences pro- vinciales, ni surtout favorisé I’‘harmonie dans les relations entre Canadiens». En ce qui a trait a l’adoption des réglements qui doivent assurer la mise en oeuvre de la Loi C-72, M. Fortier dit espérer le dépdét des premiers régle- ments dés la fin de 1989. Celui-ci risque d’étre décu Suit 14 AVRIL 1989 Le bilinguisme aunnom: Montréal OTTAWA (APF): C'est a Montréal et non dans la région d’Ottawa que le bilinguisme est le plus répandu au pays. Statistique Canada révéle dans une récente publication sur les régions métropolitai- nes que 48 pour 100 de la population montréalaise était bilingue selon les données du recensement de 1986, comparativement a 42 pour 100 pour la région de Ottawa-Hull. Sudbury dans le nord de|’Ontario se classe | troisiéme a ce chapitre avec 38 pour 100, et Sherbrooke au | Québec quatriéme, avec 36 pour 100 de sa population bilingue. Ottawa-Hull est la région métropolitaine qui compte le plus grande proportion de dipl6més universitaires avec 18 pour 100. Calgary avec 15 pour 100 et Halifax avec 14 pour 100nesont pas trop loin derriére. C'est a Victoria . qu'on retrouve la plus forte propor- tion de la population 4agée de 65 ans et plus avec 18 pour 100, suivie de St-Catherines- Niagara avec 13 pour 100. Calgary est la région métro- politaine la plus jeune avec une population de 65 ans et plus de seulement 7 pour 100. C'est a Toronto et &- Vancouver ou existent le plus grand brassage culturel. En 1986, plus du tiers de la Suite page 5 ” En visite a Beaune, Jean-Claude Boyer semaine de cave a (bon) vin en visite (guidée) de I’Hétel-dieu, fondé en 1443, devenu musée en 1971... page 11. 7 { 4 : :