6, Le Soleil de Colombie, le 15 aoft 1975

CHRORIQUE D'ARTISANAT

Le blanchiment du lin ae as

“Le fil étant en éche-.
veaux, On songeait au blan- :
chiment. Cela se pratiquait
A la fin de l’hiver, vers le
mois de mars. :
Sur un brancard, onins-,
tallait la cuve (appelons-
14 No.1, pourvue, 4sa base,
d’un orifice bouché paru-
ne bonde. La cuve {appe-
lons-la No.2) était placée
au-dessous et reposait sur
le sol.
A Vintérieur de la cuve
No.1, vis-a-vis de l’orifice,
on .plagait un petit grillage
recouvert d’une toile, dans
le but de ne laisser échap-
per que le liquide, puis on
remplissait la cuve com-.
me suit: au fond, 5A 6.
pouces de cendre de_ bois
franc, ensuite une couche!
de paille ou de ‘‘pesa’’.

Par-dessus, onentassait le
fil.

aw

se eA 4.72
EDMOND-S.MASHET TE

3s _—— =< ———

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La.paille jouait le role de
cloison ou d’isoloir entre
la cendre etlefiletlesem--
péchaient de venir en con-_
tact.

Prés des cuves, un grand
chaudron plein d’eau était.
suspendu au-dessus  d’un
feu. Dés que l’eau bouillait

elle était versée dans la
_.cuve No.1 etiefil trempait :

‘dans la solution toute la

journée et toute la nuit..

s’écoulait dans la cuve No.
2. Ce liquide était versé
dans. le chaudron, chauffé
de nouveau, puis transva-
sé dans la cuve No.l. Ce
transvidage recommengait :
toutes les heures. -

Quand le blanchiment é-

“Le lendemain matin, la
bonde de la cuve No.l é-
tait enlevée et le liquide,.

c’est-a-dire la lessive,
=e es re ve are i Pn
= . >) > 7 vy

~™,

tait jugé suffisant, on la-
vait le fil 4 l’eau courante
et on 1’étendait sur la nei-

eee:

Les ideogrammes

par Ron HOLLAND chinois

La semaine derniére, il
était question des nom-
breux homonymes chinois
et japonais qui empéchent
l’adoption d’un alphabet par
le 1,000,000,000 d*habi -
tants de l’Extréme-Orient.

Méme si l’on arrivait 4
résoudre le probléme des’
homonymes, renoncer &
des millénaires de spéci-|
ficité culturelle et littérai-|
re en laissant tomber les
idéogrammes serait A la
fois une perte indéniable
pour l’Orient et un appau-
vrissement du ‘patrimoine
de notre race!

Grace 4 sonévolution de-
puis l’époque des images!
aux formes hiéroglyphi -!
ques, chaque signe est de-,
venu une oeuvre de l’art
calligraphique. Ilse trans-!
forme peu a peu 4 travers
les siécles de transmission:
culturelle que continuérent.
des scribes, des fonction -
naires et des poétes, telle
une statue abstraite créée
- par d’innombrables artis -
tes, chacun n’ayant droit:
qu’& un seul coup de cigeau.

ge au soleil. Sibniy axait.

~ Ci-contre: ‘l’évolution du
caractére pour ‘‘instruc-
tion, enseignement,

que chose des 2 mains 4 un -

enfant (dont nous avons vu
le signe dans l’article pré-
cédent). Celui-ci se trouve
sous un toit, le toit d’une
école peut-étre!

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étu- ©
des’’. On transmet quel -.:

LE BLANCHIMENT DU LIN.

plus de neige, on étendait
le fil sur l’herbe, mais a-
prés l’avoir humecté. En-
suite venait le séchage du
fil. Les écheveaux de fil é-
tant secs, onles placait sur

‘le dévidoir horizontal, pour

faire des pelotons’’.
‘Une méthode plus simple

et qui pouvait s’effectuer 4

l’intérieur consistait a

faire bouillir les écheveaux

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Dessin: Edmond-J. Massicotte (1875-1929) © .
Source: L’Almanach du Peuple, 1922 =

de lin dans de 1’eau forte,
‘c’est-A-dire dans une so-
lution 4 base de caustique,
pendant 10 4 15 minutes.
Puis on ébouillantait ~ le
lin 4 1’eau pure. Pour blan-
chir davantage, on répétait

le procédé jusqu’a ce que —

lV’eau devienne claire au

pour qu’ils gélent;c’était
un trés bon procédé. pour
faire blanchir le lin.
Cependant, il n’était pas
essentiel de blanchir le
lin; plusieurs lui laissai-
ent sa teinte naturelle. On
fera ‘‘la toile du pays’’ a-
vec le lin non blanchi. A -

} En forme...pour mieux vivre!

L'activite!
Une facon peu
dispendieuse
-de bien paraitre.

vamer eB

rincgage. En hiver, il était prés de nombreux lavages,
possible d’étendre les é- les produits de toile blan-

cheveaux 4 l’extérieur _chiront d’eux-mémes.

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