R _La terre fait partie d’un cycle continuel d’évolution. Pour évoluer, l’>homme doit changer. ; Une ouverture d’esprit face aux changements et l’ex- périence sont essentiels A la vie. Saas) Nous aider mutuellement est notre but et nous espé- rons développer notre personnalité au maximum dans un monde ou l’argent vient en dernier. Nous voulons dire 4 chacun, franchement, of et qui nous sommes, afin que notre destination soit claire. Les conflits et les chaos sont le début de la création. L’homme se détruit lorsqu’il cesse d’expérimenter ses possibilités. _Le monde va vers une renaissance dans laquelle l’Art n’est plus artificiel mais Vie, et ot la vie quotidienne a un sens et l’impossible devient possible, ‘et od l’imagi- nation et la création prennent le pouvoir. Nous: croyons: dans.-la, grande famille universelle. C’est un des moyens{derrégler nos problémes. - : saVESINt eID9T ,9TKO! ivi piReee encon des tribus Bear -Creek,.. A, J’ar 2 — riére. des champs de foire, un parc A autos, remplis de vieux auto -' bus d’écoliers; des ten- tes, des sacs 4a dos et de joyeuses femmes a- vec leurs bébés, les seins nus sous le soleil. .. Une autre foirese ter- mine. Les nombreuses familles du nouvel Age plient ba- gages et retournent 4 la maison avec le souvenir d‘une autre réunion tri- bale. Un nouvel esprit croft avec chaque foire, celui de familles com- munales agissant réci- proquement 1l’une sur autre dans la création d’une grande tribu,. une nation imbue de l’esprit d’une nouvelle Jérusalem, sur cette cdte luxuriante. A regarder toutes ces caisses vides de Labatt et les nuages de fumée de hashish s’échappant des nombreux véhicules; on ‘pourrait bien questionner ce verbiage quasi reli- gieux, mais tout ¢a_ fait partie de l’esprit de fé- Te. os Avec son climat modéré et l’infinie solitude de ses montagnes, la cdte Ouest est devenue l’un des centres d’expérimenta. -_ tion de nombreux modes de vie Cette cdte nour- rit un mouvement 4 la fois politique et reli- gieux. Soudainement, toutes nos moeurs pas - sées sont remises en question par des gens cher- chant un style de vie plus libre et plus organique. Ces foires font partie du processus de battre de nouveaux sentiers, me- nant au loin d’une civili- sation fatiguée et incapa- ble de changer. C’est A l’intérieur d’un vieil autobus jaune 4 la foire de Bear Creek que nous avons décidé de concrétiser nos ambitions en publiant ‘‘Cycle’’. **Cycle’’? est un journal destiné aux mutants de la cote Ouest, aussi bien -qu’A ceux du Québec. Il a pour but de faciliter la communication entre fa- milles de l’ére du Verseau de la Colombie - Bri - tannique, aussi bien que de renseigner le voyageur québécois sur la facon de prendre contact et de participer 4 1l’élaboration de la nouvelle culture. - tre Edition de Septembre 1975 | Pour ceux et celles dont le réve d’un chez-soi est devenu mirage dans _ le désert, vagabonds dont le coeur se serre 4A la vuede chaque bicoque et pour qui nos maisons convention- nelles et modernes sont définitivement hors d’at - teinte, nous avons ici, sur la cdte Ouest, ces espa - ces quasi infinis et inha- Pourquoi bités. "Mer et montagne invitent 4 prendre raci - ne. Climat. modéré, a- bondance et gratuite . de matériaux de construction locaux et le temoignage de - centaines d’expériences de défrichement du_ sol A petite échelle, satisfont aussi bien la raison que l’instinct qu’il serait pos- sible d’habiter cette cOte. Et pourtant, pour ceux, qui tentent l’expérience, que de difficultés et de déboires, dfs en grande partie 4 la politique de gé- rance des diverses agen - ces s’occupant de ces ter- res. Repousser vers les villes d@éjA encombrées de chémeurs, ceux et celles qui se sentent préts 4a af- fronter les rigueurs’ et privations d’une entreprise de défrichement du_ sol, ne semble sQrement pas offrir de solution ace pro- bléme fondamental: l’inca- pacité de notre culture A assurer le logis et l’em - ploi 4 untrés grandnombre de participants. Les réalités culturelles et sociales de 1975 sont Publié A Vancouver trés différentes de celles de 1950. Il conviendrait que tous les ministres (res - sources humaines, travail, terres et foréts, etc. .), étant responsables de la politique actuelle éva- luent les ‘conséquences de celle-ci. Il y a derriére nous les modéles de différentes en- as treprises de colonisation et de défrichement qui, non seulement étaient permis mais encouragés par les gouvernements de 1l’épo - que . Une telle politique comblerait d’espoir de nombreux coeurs et libé- rerait l’énergie nécessaire & la tache de passer du réve a la réalité. Pourquoi pas. :