a a an ee en a ‘LE MINI-QUOTIDTEN DE LANGUE FRANCAISE ‘DE LA COLOMBIE- BRITANNIQUE VOL.10 NO.42 eee Vendredi 17 Février 1978 25 CENTS La Fédération des Franco-Colombiens: “ .€tudiés, soupesés, analysés” par André PIOLAT La Commission d’enquéte sur l’unité canadienne, mieux connue sous le nom des deux co-présidents, MM Robarts et Pépin, siégeait a Vancouver les 8 et 9 février. Au cours de ces deux jours, ils entendirent une cinquan- taine de mémoires présentés " - par différents groupes et associations, allant du gou- vernement provincial 4 un groupe composé de seule- ment. six personnes, et qua- - tre-vingt et quelques per- sonnes qui, durant les deux soirs consacrés aux présen- ations orales individuelles, firent part de leurs opinions » sur le probleme de l’unité "Lee memures de la Com- mission, aprés les audiences tumultueuses qu’ils ont da -endurer dans certaines au- tres provinces, furent agré- ablement surpris du ton conciliant, non seulement _ des mémoires, mais aussi des présentations orales. La seule note discordante ne fut qu’a la fin des audiences alors qu’un des membres de la Commission, Mme Solan- > ge Chaput-Rolland, remer- ciant les participants, en francais, se fit interrompre par un énergumeéne qui lie cria “SPEAK ENGLISH”; cette interruption eut son bon cété car elle permit a Mme Chaput-Rolland de lui répondre, en francais et en le Sine au bord de l’eau ae - DEJEUNER lundi au vendredi Diner - tous les soirs Salles a manger privées Spécialités: | - Fruits de mer et grillades. 1000 rue Taylor False Creek Marina kK _Réservez votre table 687-0111 anglais, avec une telle élo- quence, que l’auditoire lui fit ovation. Si la présentation des mémoires et interventions était variée, elle démontrait le souci que cause la crise sur l’unité ainsi qu’une cer- taine inquiétude sur la me- nace de séparation du Qué- bec. Si les moyens préconi- sés variaient, la majorité était d’accord qu’il doit y avoir une refonte de notre Constitution et un traite- ment plus équitable de la Québec. Dans son mémoire présen- té au nom du gouvernement. _ de la Colombie-Britannique, le premier ministre Bill Ben- nett, réitérera sa proposi- tion de division du pays en cing régions: Maritimes, Québec, Ontario, Prairies et Pacifique mettant ainsi la Colombie-Britannique a éga- lité avee l’Ontario et le Québec. Il rappela que son gouvernement, soucieux de coopérer dans l’enseigne- ment du francais, avait auto- risé les commissions scolai- res a établir des classes . d’immersion francaise la ot elles le jugeaient nécessaires ‘et méme ou il y aurait un minimum de dix éléves, des classes ot le francais serait la seule !angue d’enseigne- ment. En réponse 4 Mme Chaput-Rolland gui lui de- manda s'il serait prét a inserire dans le préambule d'une nouvelle constitution, la reconnaissance officielle de la langue frangaise a tous les niveaux, il démontra son habileté 4 parler sans se prononcer. I] préconisa la refonte du Sénat, les séna- teurs seraient nommés par les gouvernements provin- of a ciaux; a la Cour supréme, la - C.B. devrait y étre repré- sentée par un juge; les provinces devraient étre consultées dans les nomina- tions aux directions des com- pagnies et organisations ap- partenant au fédéral. Il déclara que, pour lui, il n’y avait rien de sacro-saint dans l’Acte de l' Amérique du Nord. Une Constitution . peut et doit étre modernisée périodiquement pour répon- dre aux changements dans les conditions de vie, ‘‘le Canada d’aujourd’hui n’est pas le Canada de 1867”, —t dit-il. 4 -minorité francophone hors L’HON. BILL BENNETT Dans un mémoire de plus de cent pages, Gordon Gib-’ son, chef du parti libéral provincial, préconise non seulement la refonte de la Constitution, mais aussi une réforme compléte du gou- vernement fédéral suggé- rant l’adoption du systéme fédéral de |’Allemagne de l'Ouest. M. Alex McDonald, ex- . procureur général de la C.B. dans le cabinet NPD, vou- drait voir la juridiction sur les deux langues officielles laissée aux provinces. Victor Stephen, chef pro- ‘vineial du parti Conserva- teur, craint que le rapport de la Commission finira com- me la plupart des rapports de commissions, dans les oubliettes bureaucratiques d’Ottawa. Les universitaires n’é- taient pas d’accord. Le professeur McWhinney de l'Université Simon Fraser ne croit pas que le temps soit venu de changer notre Cons- titution et dit qu’elle est trés flexible. Il est d’avis qu’au M. JEAN-LUC PEPIN © Québec le probléme Jlinguis- tique et le probléme écono- mique sont quasi-insépara- bles. Par contre, le profes- seur MacPherson de |’Uni- versité de Victoria, croit fermement que nous avons besoin d’une nouvelle Cons- titution qui reflétera la réali- té de notre temps et qui protégera nos libertés civi- les et nos droits linguisti- ques. Dans son mémoire, M. Jack Volrich maire de Van- couver, demande que le gou- vernement de la C.B. ainsi que tous les autres gouver- nements provinciaux encou- ragent l’enseignement du francais; déclarant que la C.B., comme les autres pro- vinces, avait failli dans son devoir d'offrir des services en francais. Il préconisa l'échange de visites entre le Québec et les autres provin- ces; ces échanges, selon lui, permettent aux Canadiens francophones’ et 2uglopho- (Suite p. 6) z 4 “Nous voulons une décision rapide ” (Nous publions intégrale- ment le mémoire présenté a la Commission de |’Unité Canadienne par la Fédéra- tion des Franco-Colombiens) Les Canadiens auront a répondre d’ici peu a deux’ questions précises et fonda- mentales. La premiére est: Le Canada est-il encore, aprés 111 ans, un pays ot vivent deux communautés de langues et de cultures différentes (anglaise et- fran- caise) dans le respect mutuel des droits de chacun? La seconde est: Les Canadiens veulent-ils renouveler le pac- te confédératif basé sur Vexistence de deux nations, une nation de langue anglai- se et une nation de langue francaise, unies dans un méme pays ot les aspira- tions et les droits de ces nations seront respectés d'un océan a l'autre? : Afin de répondre 4a la pre- miére question, les Cana- diens devront faire le bilan des 111 années passées de- puis la fondation de notre pays. Tous, malgré tout, n’auront pas a le faire car le Canada frangais déja a pré- senté son bilan. Dans Les Héritiers de Lord Durham, la Fédération des Franco- phones hors Québec ainsi que les associations provin- ciales de langue francaise _des neuf provinces démon- trent clairement la fagon discriminatoire, et révoltante avec laquelle nous avons été traités dés Vinstant qu'un Canadien- inhumaine — frangais sortait de ses “fron- tiéres” québécoises. Que dire des scandales honteux dont nous avons été victimes un peu partout au: pays. Que dire de ces scan- dales allant a l’encontre mé- me des droits humains re- connus par les Nations (Suite p. 11) Une histoire a écrire par Jean-Claude ARLUISON La présence des Cana- diens-francais en Colombie- Britannique remonte a 1793. Voyageurs, agriculteurs, bi- cherons, batisseurs de forts, d’écoles, d’églises, d’hopi-. taux, on retrouve leur passa- ge aux quatre coins de la province. Mais bien des faits restent ignorés, noyés qu’ils sont au milieu des monceaux de livres et documents des bi- bliothéques et archives. La tache de la Société Historique Franco - Colom- bienne sera d'une part de faire des recherches en vue de compiler tout ce qu’on pourra découvrir, et d’autre part de contacter les person- nes susceptibles d’apporter leur concours. C’est pour- quoi, en priorité, il s’agit de recueillir les souvenirs des personnes Agées. L’Assemblée générale de la Société aura lieu le jeudi 23 février 4 20h30 au Siége Social de la Fédération des Franco-Colombiens, 3170 rue Willow a Vancouver. On y procédera a l’élection du nouveau comité. La tache est importante: on a besoin de beaucoup de Progrés a Le district scolaire du “Central Okanagan” a an- noncé pour la rentrée de sep- tembre un programme de francais oral au niveau de la Tiéme année. Ce programme qui sera financé par une subvention fédérale de $74,000 au cours de sa liére année (le reste, ‘soit 50% étant fourni par la commission scolaire) sera assuré par des professeurs non spécialisés dans |’ensei- bonnes volontés. Si le sujet vous intéresse, ne manquez pas de venir 4 cette Assem- blée générale et dites-vous bien que quel que soit le temps, méme trés limité, que vous puissiez offrir, votre contribution n’en sera pas moins utile et appréciée. Kelowna gnement du frangais, mais ayant une connaissance de base. Vingt. minutes _ seront consacrées chaque jour a cette étude. Selon la commission sco- laire, il ne s’agit pas de produire des étudiants bilin- gues mais de susciter en eux - le désir d’apprendre la lan- gue francaise et de leur per- mettre de communiquer dans une autre langue. AON, NR Ma, ale Stare pits a ety tN oe er