Plan de réorganisation de sept . grandes agences ameéricaines WASHINGTON, Le président Nixon envisage de procéder a une refon- te compléte des agences de contrdle fé- dérales chargées de réglementer, no- tamment, le commerce, les transports. les communications et l’énergie. Le plan de réorganisation concerne sept pas agences dont les structures actuelles sont jugées archdiques et inefficaces. Leur cloisonnement et leur : direction collégiale — affirme un _rap- port officiel publié par la Maison-Blan- che — donnent lieu 4 une évasion des responsabilités et 4 une bureaucratisa- tion croissantes. = Traditionnellement ‘‘indépendantes’’* ces agences pourraient maintenant se trouver intégrées plus étroitement a _l'appareil gouvernemental car l'un des -projets-clé du rapport prévoit la sup- pression de leur systeme de direction collective et, trop souvent, anonyme, au - profit d’administrateurs en chef qui se- raient désignés par le président des Etats-Unis avec l’approbation du Sénat et directement responsables devant eux. Les sept agences en question sont: @ la Commission du commerce in- ter-Etats (Interstate Commerce Com- mission), chargée principalement de ré- glementer le fret ferroviaire: @ le Conseil de 1’aéronautique civi- le (Civil Aeronautics Board), qui régle- mente les transports par avion: @ la Commission fédérale maritime (Federal Maritime Commission), qui re- gle les transports par mer; @ la Commission de surveillance des marchés (Securities and Exchange Com- mission), qui veille au bon fonctionne- -ment de la bourse, du systeme bancai- re et des investissements: ; _ @ 1a Commission fédérale a |’éner- -gie (Federal Power Commission), qui réglemente notamment la distribution du ‘gaz et del’électricité: @ la Commission fédérale du com- ‘merce (Federal. Trade Commission). qui veille au respect de la législation anti- ‘trust et a la protection des consomma- teurs: = a @ la Commission fédérale des com- munications (Federal Communications ~Commission) qui surveille l’exploitation commerciale de la radio. de la télévi- sion et des téléphones. Les rapport, rédigé par un groupe de personnalités choisies en dehors du gou- vernement, signale que les agences fé- dérales de contréle constituent une ano- malie au sein du gouvernement ameéri- cain. Elles font partie du pouvoir exécu- tif. mais elles sont dotées de certains pouvoirs législatifs, de méme qu’elles _ont un réle judiciaire. Ce demier leur serait enlevé au moyen de la création d’un tribunal adminis- tratif indépendant, composé de 15 juges ' désignés par le président et confirmés par le Senat (comme c’est le cas des 9 membres de la Cour supréme). La competence de ce tribunal s’éten- drait a tous les arbitrages ou litiges ‘opposant le gouvernement — c’est-a- dire l’une ou l’autre de ses agences —au secteur privé qui, aux Etats-Unis, exploi- -te la quasi-totalité des services d’uti- lité publique. me ee a ene eee Nn Le sort des Beatles sera fixé dici une semaine LONDRES Paul McCartney a fait une de ses rares apparitions en public... pour. réclamer en Cour la dissolution des Beat- eS. =: Depuis plus d’un an déja on parlait de liquidation pour le célébre quatuor “pop” de Liverpool, et déja ses quatre membres s étaient lancés dans des carriéres distinctes. Mais cette fois, il semble bien que ce sera officielle- ment la fin. Dans un bref daté du 31 décembre, Paul, le composi- teur de la plupart des grands succes du groupe, affirme que l’association (qui, légale- ment du moins, ne remonte qu’au mois d’avril 1967) de- vrait étre dissoute, et qu’un administrateur devrait étre chargé par le Cour de gérer ses possessions. ~ Les trois autres Beatles, John Lennon, George Harri- son et Ringo Starr, sont nom- més comme défenseurs dans cette cause, méme si aucun -~ —le gérant new-yorkais du d’eux n’assistait a l’audience de vendredi. Les raisons invoquées par McCartney pour demander la dissolution du groupe sont les suivantes: — Certaines des possessions communes ont été mises en danger; groupe, Allen Klein, se serait attribué des sommes auxquel- les il n’avait pas droit; — Klein ne serait pas digne qu’on lui confie la gestion des affaires des associés: Air France et BOAC doutaient | de la rentabilité du ‘Concorde” LONDRES Selon “The Observer”, Air France et BOAC auraient fait savoir aux gouvernements de Paris et de Londres que Concorde ne serait pas rentable. “Méme en prenant comme base de calcul les estima- ‘tions les plus favorables d’oc- cupation des places et de structure des tarifs”, le cout d’exploitation de Concorde se- rait le double du Boeing 747. “The Observer” précise que la BOAC ne juge possi- ble l’exploitation co mmetr- ciale quotidienne que la ligne de l’Atlantique et les rela-* tions Londres-Johannesburg -et Londres-Moscou-Tokyo (Ja liaison Londres-Colombo-Syd- ney ne semble pas devoir étre retenue). Il en résulte que BOAC n/achéterait que quatre ou cing Concordes au lieu de huit. : Par ‘ailleurs, deux parle- mentaires et un journaliste britanniques se rendent au- jourd’hui aux Etats-Unis pour y.combattre le projet de loi contre Je bruit de la munici- palité de New York qui ris- ‘querait de porter préjudice au ‘‘Concorde’’ franco-britan- nique. ° : Il. s’agit de M. Anthony Wedgwood, ancien ministre travailliste de la Technologie. de M. Robert Adley, député de Bristol, et de M. Gordon Farnsworth, rédacteur en chef du journal de Bristol “Evening Post’. Tous trois doivent étre en- tendus par la Commission de la santé de l’Etat de New York. Ils estiment en effet que, si cette loi était votée, elle met- trait en danger le projet “Concorde” et pourrait méme faire naitre une grave crise politique entre les Etats-Unis et ]’Europe. | —un administrateur indé- ‘pendant devrait prendre \charge de 1” empire financier ides Beatles et des revenus (des membres pour pouvoir ifaire face aux paiements de ltaxes et d'impots une fois que J’importance de ceux-ci aura été déterminée.: Au cours de audience, "McCartney a précisé que les | trois autres Beatles s’étaient ;entendus pour choisir Allen | Klein comme gérant et admi- |nistrateur, mais. que lui- | méme n’avait jamais été ‘d’accord. Il a ajouté que | Klein venait d’étre.condamné ‘aux Etats-Unis pour avoir transgressé des lois sur les impots.. Son avocat a par ailleurs mentionné que méme si ke . groupe n’existait plus en pra- tique, il a quand méme tou- ché des revenus de $9.6 mil- lions pour la seule année - 1970. Le procés au civil devant la Haute. Cour de Londres de- ’ vrait durer environ six ou ’ sept jours. On saura donc peut-€tre d’ici la fin de la se- maine si, oui ou non, les | Beatles ont cessé définitive- ‘ment d’exister.” Un don important de Picasso — Pablo Picasso a fait don de Tune de ses plus céleébres et de ses pins convoitées acl res de iode cubiste ‘“Gui- tare” au Musée d’art moderne de New York. -Des représentants du musée s’étaient rendus au début de cette semaine 4 Cannes pour rencontrer l’artiste et essayer de le convaincre de se séparer de certaines de ses sculptures que jusqu’a present il avait re- fusé de céder. Guitare a été réalisé en 1912 poem eenee: e oeuvre sée des le mois Lani a le musée. -_(Propriétaire: J. Bauché) : ca Les travailleurs anglais protestent Des milliers de syndiqués se sont rassemblés hier aprés-midi, square Trafalgar, 4 Londres pour protester contre le projet du gouvernement de réformer la loi des relations industrielles en vue de combattre les gréyes “sauvages”. Une vague de mécontentement social déferle actuellement sur la Grande-Bretagne, ot les gréves et conflits ouvriers se succédent. _ HOTEL DE FAMILLE. _ PANS LE CENTRE—VILLE Prix spéciaux d’hiver:: “par jour 5 $ 4,00 _ Par semaine = $ 18.00 "Avec bain, par jour $6.50. ‘Avec bain, par semaine $36.00 . L‘agitation sociale grandit en G.-B. LONDRES. La vague de mécontentement social qui déferie sur la Grande-Bretagne atte'nt un de ses sommets cette semaine: plus d’un million d’employés du secteur public présentent, 4 la suite des 230,000 pos- tiers, des revendications salariales pertant sur une augmentation de 15a 35 pour cent. — - 345,000 enseignants, 300,000 infirmié- . res, 280,000 cheminots et 100,000 poli ciers seront, dans.les jours qui vien- nent, engagés avec les autorités res- ponsables dans des négociations qui, en cas d’échec, pourraient déboucher sur la gréve. : La demande la plus forte vient des policiers, qui réclament 35 pour’ cent d’augmentation. Ils ont déja rejeté une offre de 12 pour cent et les con- versations doivent reprendre. Les che- minots, eux, se battent pour 25 pour cent. Si la direction des chemins de fer ne leur donne pas satisfaction de- main, ce qui est probable, les 30,000 conducteurs de locomotives qu’anime . un esprit particulicrement militant pourraient cesser immédiatement le travail. Mardi sera. également une journée cruciale pour les enseignants, dont les trois syndicats, qui réclament 15 pour cent d’augmentation, ont re- jeté une premiére offre de 9.7 pour cent. Enfin, les infirmiéres réclament, elles aussi, une amélioration de 15 pour cent de leur traitement, revendi- _ cation qui, comme toutes les autres, demeure supérieure au seuil de |’or- dre de 10 pour cent jugé tolérable par ie gouvernement. 26 FEVRIER 1971, XV. . I ee IRN LR tH i yn At tN fn