chez soi neat nae TTT ULLAL Les mains sont nos plus précicux outils. ‘Toujours mienacces malheureusement, elles le sont bien davantage encore, et plus précoce- ment sans qu’on compren- ne pourquoi — chez les fem- mes que chez les hommes. (1) Elles se déforment, se raidissent ou se paralysent sous deux influences princi- pales: rhumatisme — le plus fr¢guemment = et trauma- usmes: accidents, brilures et ‘micro-traumatismes des ges- tes quotidiens incessamment repeétés: -éurire. taper a la machine, tricoter. Assez neé- pligges pendant trop long- temps par les mcdecins, elles Font fait Vobjet, depuis une dizaine dannees, de recher- ches constantes qui ont gran- dement fait) progresser les traitements. CEQUEPEUT LE MEDECIN Les rhumatismes inflam- matoires (arthrites), les rhu- matismes d?usure (arthro- ses), les maladies voisines (rétraction des doigts comme la maladie de Dupuytren) alteignent tous les éléments de la main: les tendons qui permettent flexions et exten- sions, les synoviales, mem- branes qui les gainent pour les protéger ct gainent aussi la téte des os pour faciliter le glissement des articulations, les ligaments qui fixent cel- les-ci, les articulations elles- memes (qui gonflent on se luxent), les muscles (qui se rétractent ou s’atrophient), I] en va de meme en cas d’accidents ou d’efforts pro- fessionnels répétés (crampe dite de l’écrivain, de la trico- teuse). Le jeu du poignet, de la main, des doigts se limite alors et devient douloureux, la main n’est plus dans son axe, se déforme: la force de préhension diminue, les doigts se recroquevillent, se déportent sur le cote. Il devient difficile ou impossi- ble de se coiffer, de faire sa toilette, de boutonner ses vétements, de manger, d’é- plucher les legumes . . . Les traitements genéraux des rhumatismes n’ont guére d influence locale, d’ot' Pim- portance des traitements lo- caux. Le médecin dispose aujourd’hui de trois armes efficaces: * Les infiltrations de corti- coides.Ce sont des dérivés de la cortisone, puissants anti- inflammatoires. Elles — cal- ment douleurs et gonfle- ments pour quelques semai- nes ou quelques mois, parfois en dix minutes: bon traite- ment palliatif, mais d’effets inconstants (parfois tardifs, ou peu sensiblés), et qui s’épuisent ala longue. * Lousage disematiny Tee nla tres.Autrefois, on platruit les articulations malades pour que doulcurs et gonflements cédent a Vimmeobilisation: mais Particulation en ressor- tait ankylos¢e. On les place aujourd’hui, durant la nuit seulement, dans des gouttieé tes ou des coquilles de pla- tre amovibles: l’inflamma- tion se calme mais la main peut jouer dans la journée. Cet excellent traitement ap- porte le bienfait du repos complet, sans blocage ni rai- dissement. * L’introduction dans I‘arti- culation de corps radio- actifs.(or 198, yttrium 90, erbium 169). I] sont associés a des corticoides pour éviter les réactions locales; et intro- duits aprés évacuation éven- tuelle des épanchements: traitement le plus nouveau. expérimenté par Je Dr Del- barre, intermédiaire entre abstention et ses risques de lésions précoces, et la chirur- gie, peut-étre inutile ou in- suffisante. Les corps radio-actifs dé- truisent l’inflammation et la synoviale déformée qui gaine Varticulation. En cas d’échec ou aprés plusieurs mois ou années, on peut répéter |’in- jection. On obtient de 66 o/o a 80 o/o de bons résultats dans des cas rebelles aux autres traitements, surtout aux doigts (résultats moyens au poignet, ot les replis de la synoviale génent sans doute Virradiation des produits). CE QUE PEUT LE CHIRURGIEN * Fixer les poignets déviés Gardez des mains actives dans l’axe.Un poignet peu mobile ne géne pas s’il est en bonne position. Résultats ex- cellents: solidité, stabilité, plus de douleur; on peut tenir une canne. Il retire parfois en méme temps la téte du radius (os de l’avant- bras) épaissis, pour permet- _tre a la main de se redresser ou se tourner. * Accoler les tendons mala- des a leurs voisins. Réanimer les tendons détruits avec d’autres au role moins impor- tant, greffer des tendons pré- .levés en d’autres régions. Nps ies d?im- mobilisation, la mam reirou- ve sa mobilité. H remet aussi dans l’axe les tendons défor- inés, fixe les ligaments, Ces operations. sont- délitates, chaque cas étant particulier, mais non graves: elles se font sans Saignement (un garrot pneumatique est posé en amont). * Rétablir le jeu des articula- tions. Au lieu de retirerl’arti- culation pour la bloquer en bonne position, on place, depuis 1969, un implant en silicone souple, aux branches élastiques, qui maintient écartées les surfaces osseuses et rend leur mobilité aux articulations: les doigts flé- chissent de nouveau, l’articu- lation redevient stable et bien alignée. 85 chirurgiens du monde entier (en France, le Dr Iselin), sous Vimpulsion du chirurgien américain Swanson quil’a mis au point, confrontent périodiquement leurs résultats: actuellement, sur prés de 3,000 cas, mobili- té récupérée 4 5709, exten- sion a 570, déformations corrigées dans 98 o/o des cas. Destruction des os, des articulations, luxations, rup- ture de tendons, section de muscles, nerfs, vaisseaux, le chirurgien peut aujourd’hui, par des connexions, sutures ultra-fines, des greffes, des prothéses, des implants, ren- dre aux mains, “‘a la deman- de”’, fonction et forme esthé- tique (Pr Debeyre). * Prévenir.Ainsi, toutes les lésions rhumatismales débu- tent par une atteinte des synoviales, qui s’épaississent, - résultats sont immédiats (pas de deux a six mois selon les bourgeonnent, s’infiltrent de liquide, puis distendent et rompent ligaments et ten- dons voisins, altérent la téte des os. En retirant la synovia- le a ce stade, et éventuelle- ment les tendons enflammés, on stoppe l’évolution. Les dimmobilisation) et bril- lants. Disparition totale des douleurs dans les deux tiers des cas, reprise de 1’activité familiale et professionnelle dans un cas sur deux: moins de 10 o/o de mauvais résul- tats. CE QUE PEUT LE REEDUCATEUR Les rééducateurs enfin, kinésithérapeutes hautement spécialisés, parviennent, sans vous faire souffrir ni surme- ner les articulations, a assou- plir celles-ci et remuscler les mains, presque muscle par muscle, a éviter atrophies et rétractions, par des mobilisa- tions actives (flexions, exten- sions) contre résistance, al- LA RADIO 4 COSMOPOLITE i DE VANCOUVER 8 La Voix | Du Monde! ternées avec des massages passifs; par l’ergothérapie (2) ils rendent un fonctionne- ment maximum aux mains. Cette rééducation intervient soit a titre de traitement principal, soit aprés chirur- gie. Ces traitements deman- dent parfois une certaine patience (la rééducation dure ‘cas) et une bonne coopéra- tion. Mais une mobilité re- trouvée de 300 a 800, une forme et une position correc- tes méritent bien que 1’on suive de: bonne grace des traitements que vos ainées appelaient vainement de tous leurs voeux, il y a encore dix ans. - Josine Lannoy (1) Ainsi, la polyarthrite rhu-° matoide, forme de rhumatis-__. me inflammatoire la plus courante, frappe 75 o/o de femmes et apparait entre 30 et 50 ans, au poignet puis aux doigts. L’arthrose de la base du pouce frappe, elle 90.2 o/o de femmes et apparait entre 50 et 56 ans dans la moitié des cas. (2) Voir F.A. no. 1376. REDOUBLEZ DE PRUDENCE EN FAISANT VOS EMPLETTES DE NOEL UN MESSAGE DE GEMINI PHOTO | — ~ La saison des emplettes . de Noel va bientdt battre son plein et le Conseil Canadien de la Santé Familiale attire votre attention sur les ca- deaux de Noél destinés aux enfants - surtout les jouets. Colorés, attrayants, éduca- tifs, les jouets n’en dissi- mulent pas moins des dan- gers insoupconnés. Le ho- chet du bébé révéle en se brisant des éléments poin- tus et coupants, les poéles- jouets chauffent suffisam- ment pour infliger une bra- lure, les ballons munis d’un sifflet qui se détache et ris- que d’étre avalé, ne sont que quelques exemples des piéges que dissimulent les jouets d’apparence la plus anodine. Les fabricants sont au fait de ces dangers et ont re- manié leurs modéles, sinon arrété la production de cer- tains jouets. Cependant, il en existe encore certaine- ment dans les magasins. En TV, LE SOLEIL, 8 DECEMBRE 1972 8 , faisant preuve de jugement, les parents réussiront en définitive 4 faire éliminer du marché ces jouets dange- reux. Le Conseil, un organisme sans but lucratif, fondé par les membres de l’industrie des produits pharmaceuti- ques pour encourager la sé- curité au foyer, vous donne ces conseils fondamentaux pour acheter des jouets A Noel. 1. N’oubliez ni l’Age, ni la - taille de l’enfant pour qui vous achetez un jouet. Pen- sez A son activité, 4 sa dex- térité et A la place dont il dispose chez lui pour s’amu- ser avec ses jouets. 2. N’oubliez pas non plus l’A€ge des autres enfants de la famille. Ce jeu de chi- miste, parfait pour André qui a 12 ans, peut tomber ntre les mains de Suzanne qui n’en a que quatre. Consultez les parents avant d’acheter. Existe-t-il unen- droit ot votre Einstein en herbe puisse faire ses expé- riences en toute sécurité 4 l’abri des mains fureteuses et des regards curieux de ses fréres et soeurs 3. N’achetez pas précipitam- ment. En général, il y a toujours un modéle en dé- monstration, examinez-le attentivement. Démontez-le si vous le pouvez, et assu- rez-vous qu’il ne tombera pas en piéces tout seul. Fai- tes une liste mentale des choses indispensables 4 vé- rifier avant de procéder 4 > tout achat : les petites pié- ces détachables qui s’ava- lent facilement ; le plastique ou le verre qui se brise en morceaux aux arétes cou- pantes ; les jouets mal construits, avec des poin- tes ou des clous qui dépas- sent lorsque le jouet est démonté ; les jouets action- nés par g&chettes, engrena- ges ou autres piéces fonc- grace Cette année, permettez-nous de vous aider & envoyer un petit supplément d’amour A nos cartes de voeux-portraits. Il vous suffit de nous appeler-au263-4851. Venez voir notre sélection. tionnant avec un ressort ou 5. Bien que les instructions} un moteur dans lesquels les ne soient pas nécessaire- doigts et les cheveux peuvent ment une mesure de sécu- s’engager. 4. N’oubliez pas que les flé- ches, les épées_ ou poi- gnards-jouets doivent étre munis 4 leur extrémité d’ une substance molle qui ne puisse pas se détacher. Les pointes 4 succion peuvent se décoller et mettre A nu des pointes dangereuses. é rité - assurez-vous qu’elles soient bien jointes au jouet €t que vous en compreniez les termes. Pensez aux an- goisses d’un pére en échec devant un fils qui le consi- dére comme un génie ! De plus, mal montés, les jouets peuvent étre dangereux. RS aid en SSN eS) a