Les nouvelles

E succés de la mission Appol-

lo 15, les relation sino-amé-
ricaines, la crise du dollar en
Europe sont les principaux éve-
nements internationaux surve-
nus cette semaine. A cela s‘ajou:
te la solution, inflationnaire, se-
lon certains, des différends du
rail et de l’acier aux Etats-Unis.
Sur le plan national : retour de

projet visant & faciliter les gref-
fes d’organes ; usine de filtra-
tion pour Laval. °

Apollo 15

Le porte-avion Okinawa attendait,
cet aprés-midi, au large d’Hawaii,
le retour sur notre planete des
trois astronautes americains Scott,
Irwin et Allen.

Les nouveaux heros de l’espace
revenaient de la lune avec un ba-
gage énorme'de minéraux et de
connaissances nouvelles recueillies
sur notre sateliite.

Pour la premiére fois depuis le

|

Chine de M. Robert Stanfield; —

La mission Apollo 15 s’est distin-
guée par plusieurs ‘‘premieres’’:
utilisation d’un véhicule sur roues;

télévision en direct et en couleurs |

du départ de la lune; marche dans
lespace de l’astronaute Allen pour
récupérer les films de caméra pla-

cées a l’extérieur du module de

service.

Chine-USA

Le secrétaire d’Etat americain,
M. William Rogers, a declare,
lundi, gue les Etats-Unis étaient

| préts a soutenir l’admission de la

Chine communiste aux Nations
Unies mais qu’ils s’opposeraient a
Vexpulsion de Taiwan (Chine natio-

| naliste).

Cette nouvelle attitude de Wa-
shington a provoque diverses reac-

d'accord: “Il n’y a qu’une seule
| Chine et c’est nous”.

Au Canada, le premier ministre

Trudeau a clairement laisse enten- |

| dre que son gouvernement _n’ac-

| cepte pas la thése des deux Chines
et qu’il appuierait Pekin exclusive-
ment. Il en est ainsi du gouverne-
ment britannique.

tions. Pekin, évidemment, n’est pas |

| munes, M. Robert Stanfield, est re-
| yenu de son voyage en Chine avec
un role de porte-parole.

Aussit6t rentré, il s’est rendu a
Washington pour s’acquitter de ce
role quprés du conseiller du prési-
dent Nixon, M. Henry Kissinger, et
du secrétaire d’Etat, M. Rogers.

| il leur a exposé ce qu'il a appelé
| “la ligne dure” de Pékin une
| seule Chine dont Taiwan n’est

qu'une province.

Le dollar américain

Le dollar américain était en diffi-
| culté, cette semaine, en Europe, et
les experts économiques de plu-
sieurs pays érnettaient V’avis qu’il

allait tot ou tard subir une deva-
luation.

La cause de cette crise reside
dans la dette extérieure de quelque
$46 milliards des Etats-Unis et
dans la balance commerciale large;
ment déficitaire, les Etats - Unis
important plus qu’ils n’exportent.
| Cette balance défavorable est due
a l'inflation qui fait que les Etats-

| Unis ne sont plus concurrentiels |

sur les marchés internationaux.

début des expéditions lunaires, il
n’est plus question de quarantaine.
La raison est simple: aucun germe
n’existe sur la lune et cette précau-
tion est inutile.

Retour de Stanfield

Le chef de |’Opposition aux Com-

Rail et acier

Deux ententes ont été conclues,
cette semaine, aux Etats-Unis,

entre syndicats et industries.

Une gréve de l’acier a été evitee

ar la conclusion, dimanche, d'un
‘accord de principe entre le Syndi-
leat des métallurgistes unis d’Ame-
‘rique et les sidérurgies, accordant
‘aux travailleurs une augmentation
|salariale moyenne de 31 p. 100 re-
|partie sur trois ans.
| Sit6t aprés, les aciéries annon-
/eaient une hausse du cout de l’a-
‘cier, 8 p. 100 dans le cas de US
‘Steel.

De leur coté, les cheminots ame-
ricains ont obtenu une augmenta-
tion de 42 p. 100 répartie sur 42
mois, ce qui, croil-on, entrainera
une augmentation des taux du
transport.

Les greffes et la loi

L'Office de révision du Code civil
|a proposé, dans un rapport public
| mardi, a Quebec, de modifier la lot
de facon a faciliter les greffes d’or-
ganes.

Cette proposition vise a permet-
tre aux medecins de prélever des
organes sur un cadavre sans avoir
a svenquerir de la volonté du de-
funt ou de ses proches, ceci dans

des cas d’urgence ou ils ont bon
jespoir de sauver ainsi une vie hu-
| maine.

Limpot

ead

VICTORIA — La conférence
interprovinciale des premiers minis-
tres _a pris fin apres deux
jours de séances, par la décision una-
nime de la conférence de faire tenir
au premier ministre canadien, M.
Pierre Elliott Trudeau, des communi-
cations écrites formulant des consen-
sus des chefs de gouvernement en di-
verses matiéres.

La conference demande au gouver-
nement fédéral, par lettre. de prolon-
ger d'un an, jusqu’au ler janvier 1973,
le maintien des impots sur les succes-
sions et sur les dons que le projet fe-
déral de réforme fiscale propose d’a-
bolir pour le ler janvier 1972.

M. Ed Schreyer, premier ministre
du Manitoba, a expliqueé aux journalis-
tes que cette demande d’un delai d’un
an se fonde sur Ja nécessité dans la-
quelle se trouveront certaines provin-
ces d’établir leurs propres mecanis-
mes de perception de ces impots si
elles décidaient d’occuper ce champ
fiscal libéré par le gouvernement fé-
déeral.

Le rendement de ces impots est ac-
tuellement partagé entre Ottawa et
les provinces dans la proportion de 75
pour cent pour les provinces et de 25
pour cent pour I’Etat fédéral.

Le premier ministre Robert Bou-
rassa a souligné, dans une conversa-
tion, que le Québec a déja en place
les services de perception de ces im-
pots et que pour lui, il ne se pose au-
cune exigence de délai dans la mise
en vigueur du projet féderal 4 cet
egard.

— Imaginons que c’est le premier ministre Trudeau...

Lutte a
VGH

C’est au General Hospital |
de Vancouver et 4 son refus |
d’engager un cardiologue qu’
est attribuable l’arrété mi-
nistériel par lequella Colon |
bie-Britannique a autorisé |
le ministre provincial de la |
santé A déterminer od un |
médecin pouvait hospitaliser
ses patients, a indique le
greffier du Collége des me- |
decins et chirurgiens de la
Colombie-Britannique, le
docteur William McClure.

Le médecin a explique que |
le ministre de la santé lui- |
méme, M. Ralph Loffmark, |
avait eu des discussions avec |
des chirurgiens, 4 I’*hOpital.
Il y menait, a-t-il précise,
une enquéte personnelle sur
le refus que J’institution
avait oppose a la requéte
du chirurgien. Le docteur
McClure n’a pas divulgue
le nom de ce dernier. :

M. Loffmark a repli-
que que l’arrété ministe- |
riel visait 4 dissiper ‘les

embarras que la Colombie- |

Britannique a éprouvés par |
suite de la venue d’un grand
nombre de médecins de plu-
sgieurs autres provinces et
de leur concentration dans
les grandes agglomérations
comme celles de Vancouver |
et de Victoria’’ et 4 ‘‘per-
mettre une plus juste répar- |
tition des médecins atravers
la province’’.

Le docteur McClure a sou- |
tenu que la situation actuelle |
n’avait pas du tout le carac-
tére de gravité que lui pré-
tait le ministre : ‘*Notre
province, a-t-il affirmé, a
un excédent de médecins’’.
Le chiffre actuel, selon lui,
est de un médecin pour 675
personnes. Le jour préce-
dent, par contre, le greffier
du Collége des médecins
avait prétendu que le nou-
vel arrété allait contraindre
des médecins 4 s’exiler de
Colombie-Britannique, 4 une
époque ot celle-ci en avait

besoin en nombre de plus en |

plus considerable.

Pour ce qui est de l’allu-
sion A un cas particulier,
M. Loffmark a dit qu’elle
était dénuée de fondement.
Les discussions ‘‘étaient
dordre général’’, a-t-il dé-
claré. Il s’en est pris ce-
pendant 4 la fagon dont les
hdpitaux de Vancouver ac-
cueillaient les demandes d’
engagement des chirurgiens
spécialisés. ‘‘Si un cardio-
logue ne peut exercer sa
specialité dans les deux
seuls hOpitaux qui ont des
équipes spécialisées en ce
domaine, a-t-il demandé, ot
ira-t-il?’’

De fortes protestations se
sont élevées dans l’inter-
valle, A l’égard de l’arrété
ministériel, dans des mi-
lieux divers, médecins, hd-
pitaux, hommes politiques
et syndicats ouvriers.

Le docteur Pat McGeer,
leader du parti libéral de la
Colombie-Britannique, s’est
moqué du gouvernement de
la province, en declarant

qu’il ne semblait pas com-
prendre ‘‘que la maladie n’
obéit pas aux directives po-
litiques’’.

D’autre part, le Collége
des Médecins de la Colom-
bie-Britannique, a tenu une
assemblée spéciale au cours
de laquelle il allait tenter
d’arréter un plan d’action
contre la nouvelle mesure
gouvernementale.

L

E SOLEIL, 13 AOUT 1971, XV

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