Le Soleil de Vancouver, page 4, 5 qecenbae 1969 LA LEGENDE GROTESQUE DU “PARISIAN FRENCH” Monsieur Louis-Paul Béguin, directeur du service de traduction de la Prudentiel- le dtAmérique, compagnie d'assurance,dont le siege social est a Toronto ,y publie un bulletin mensuel DIRE ET TRADUIRE,dans lequel il étudie de fagon tres concre— te et trés pratique des problémes de traduction, En éditorial,dans la livraison de juillet-aotit,il expose ses vues sur le "Parisian French", lui, qui,ne en Fran- ce, vit maintenant depuis plusieurs années a Toronto: Une brave dame anglopnone m'en- tendant parler frangais dans un maga-— sin de Toronto me déclarait l'autre jour qu'elle apprenait le frangais de- puis trois ans,"Vous ne parlez pas le ~ frangais de Paris" me dit-elle péremp- toire, A moi qui suis né 4 soixante- cing milles de la capitale frangaise. "Ctest pourquoi je.ne vous comprenais pas tout a l'heure quand vous parliez avec le vendeur, Mon professeur vient de Paris, Je ne parle pas du tout le frangais du {uébec",Méme & l'heure du bilinguisme officiel, le "Parisian French",légendaire plaisanterie, a la Wie-dure'sec. Il est certain ontun francopho- ne frais débarqué,prendrait pour du frangais "spécial", et par extension, pour du frangais canadien, la langue martyrisee de la publicité mal tradui- te , qui ne révéle que 1'incompétence des traducteurs de pacotille qui dépa- rent de leur style gauche et boiteux les panneaux,les dépliants, la presse, Ni les anglophones, ni les etrangers ne peuvent savoir que cette mauvaise publicité, hybride moyen de communica— tion, ne tient méme pas compte du par- ler populaire, Et pourtant, la langue de la rue, avec sa truculente saveur, ses canadianismes, qui sonnent et don- nent au Canada frangais son identité propre, peut étre un moyen publicitai- re plausible d'atteindre le public.En- core faudrait-il que ces traducteurs marrons la connaissent, eux qui s'en- ferment dans la tour d'ivoire de leur _indifférence ou qui pataugent dans une ignorance crasse, On affirme que la langue de la publicité souffre de la situation économique inférieure du groupe francophone.Je pense que cfest. surtout la mauvaise traduction qui est la grande coupable: elle a trans— mis 4 tous les niveaux de langue des tournures traduites littéralement., Si la traduction était bien faite, nous n'aurions pas sous les yeux les hor- reurs publicitaires qui pullulent en- CMC En outre, un €tat de choses par- ticulier au Canada tend a dormer du poids & la crédibilité de la légende du "Parisian French". Bien des franco- phones qui ont appris leur méticr en anglais se trouvent désemparés devant des mots techniques pourtant bien frangais, Et quand,ressuscités par la baguette magique de la refrancisation, ces mots font leur apparition dans leur profession,ces gens ont tendance & leur trouver une consonance étrangé- re et a réclamer l'emploi des bons vieux anglicismes d'hier.Cette tendan- ce d'ailleurs est souvent proportion- nelle 4 l'importance du poste qu'ils occupent,sans doute parce que leur po- sition demande une formation poussée qu'ils ont acquise en anglais, ce qui, naturellement, les influence. L'habitude de langage est une seconde nature,hélas! En assurance,on questionne par exemple l'emploi de "téte" dans ltexpression "souscrire un contrat dtassurance sur la téte de quetqu'un",Puisquton dit "cn the life" en anglais, on devrait dire "sur la vie" en frangais., En suivant ce genre de raisonnement, on devrait dire "It makes beautiful" en anglais puisqu'on adit "il fait beau" en frangais, Ce se- rait du "Quebec English", DEFICITS GARANTIS VICTORIA~ M, Kenneth Kiernan,ministre de la Récréation,a annoncé que le gou- vernement provincial était prét 4 ga- rantir 0% des déficits des jeux Olym- piques d'hiver, Il a déclaré que: "Si la Vancouver-—Garibaldi Association re- ussit 4 obtenir que les jeux aient lieu au parc Garibaldi, le gouverne- ment garantit de payer 40% des défi- cits, jusqu'a un maximum de $10 mil- lions, POLICE LIBERALE VANCOUVLH- Dans un bref présenté a la Commission d'enquét’e sur les boissons alcooliques,le département de la poli- ce de Vancouver a demandé gue les heu- res de fermeture des cabarets soient prolongées. Ainsi les cabarets pourraient demeurer ouverts jusqu'a O4 heures en semaine et jusqu'd 02 heures le diman- che. Modifications et Réparations Estimations gratuites 2475 Rue DUNBAR VANCOUVER 3, C.B. Tél; 732-5911 Pas banale, cette loterie TORONTO- Dés 1970, l'Ontario meattrait au point une loterie provinciale d'un nouveau genre. Au lieu de donner des prix en argent, elle attribuerait des lots de terrain de lz Couronne pour fins de construction d'habitations.La province mettrait ainsi fin a une injustice qui provient dela vente aux enchéres de ces lots, inaccessi- bles aux citoyens moyens. Grace a cet- te loterie,les Ontariens seraient pro- priétaires d'une parcelle de -1'Onta-- rio. Coume nous sommes déja dans une sociéte postindustrielle,dite sociéte de loisir,voila une idée que M,Bennett. pourrait faire sienne. Ce serait tout bénéfice net pour la province. ORIGNAL BLANC DAWSON CREEK, C.B.- Le constable Bob Powroznik de la RCMP a tué un orignal blanc. D'aprés le garde-chasse local, les orignaux blancs sont extrémement rares.Les chances d'en voir un sont de une sur cent mille. L'heureux chasseur a déclare qu'il vendrait la peau 4 la plus hav- _te offre. L’EXPLICATION Un homme apprend a sa femme A conduire une auto, mais du trottoir, Comme on lui fait observer qu’il serait plus simple qu'il s’assit A cété d’elle, il dit : — Non, parce que ma voiture est assurée, Mais pas moi. Opinion de“PRAVDA” par Marie-Madeleine Resanovic Ala veille dela cléture de la conference du Parti libérsi 3% Har- rison Hot Spring, je pus recueillir le téuoignage de M.Konstantin Gueivandov, correspondant au Canada du journal, "Pravda". M. Gueivandov était accompa- gné de MM. Valdimir Nikitin, correspon- dant au Canada de l'agence Tass,et de Gennady Beliaev,correspondant du Sels-— kaya Zhizn.I1 ne fut nullement impres- sionné par les différents orateurs et les allocutions lui ont semblé sin- plistes. Selon M. Gueivandov, les diffé- rents sujets soulevés n!'apnortaient aucune idée constructive, aucune solu- tion ni résolution. ; Il manifesta cependant une pen- see quelque peu liberale lorsque nous lui avons demandé si en Russie il y avait de l'agitation étudiante.A cela il réplioua que le cas stétait déja présenté. "Aujourd'hui il n'est plus question de révolution étudiante mais bien d'évolution" a-t-il dit. Jl a en- suite ajoute: "Wuelques-uns d'entre eux ont de brillantes idées et leurs griefs(s'ils en ort) sont ouvertement écoutése ak ; M-Gueivandov nous expliagua brié- venent gue de telles conférences é- taient convoquées depuis au moins 50 ans en Union soviétigque. Il déclara que des réunions locales se tenaient dans chaque entreprise, ou il y a un genre de petit praesidiun et gue cha— cun y discute les affaires tant loca- les que nationales. Les représentants votent s'il y a nécessité de réunir des experts pour étudier en profon- deur les différents problémes soule- ves.Les affaires de moindre importan- ce sont réglées en général par un co- mité central. Les plus importantes sont etudiées par des experts lors. d'une réunion au sommet. M. Bernard tréal,vice-président du parti liberal, qui assistait 4 1'entrevue,souligna ca 7 . que cette conference était des plus serieuses. Reunissant des profession- nels venus spécialement discuter de problemes aigus dans différents do- maines, des idées nouvelles et cons- tructives pourraient en surgir, permet— tant au gouverneuent une action plus efficace. hé. Deschénes ajouta aue de nouvelles perspectives s'ouvraient a 1'horizon. Des revenus explosifs OTTAWA- Canadian Industries Limited, plus . communément appelée CIL, fabri- cants d'explosifs, de fibres synthéti- ques et de produits chimiques, accu- sent pour les neuf premiers mois de l'année,une hausse de 9p.100 de leurs ventes consolidées. Le revenu net se- rait de $9,298,000. On ne dit pas, tou- tefois,si le terrorisme québécois est pour quelque chose dans la surproduc- tion d'explosifs au Canada,car,paratt- il,leur vente a augmenté en 1969. INTERNATIONAL MOTORIST COOPERATIVE ASSOCIATION 3820 rue OAK Vancouver,9 Carte de Membre, Cadeau Spécial Noél:$10.action in- cluse.(#2 d'économie).Donnez 4 vos amis une année entiére d'aventages en leur faisant cadeav d'une car- te de membre. Kenseignez-vous des taux spéciaux pour la famille. LE MEILLEUR DES AUTOS CLUBS PLUS POUR VOTRE ARGENT HOM abel keen ORE mae Tél. 733-4636 Deschénes, de Mon-. .