. depuis, un rapport rédigé par un 2 - Le Soleil, VENDRED! 22 avait 1994 Le Billet Ras-le-bol C’est finalement décidé, L’Association des parents francophones (APFCB) lance une action judiciaire al’ encontre de la province de Colombie- Britannique pour amener celle- cia faire face a ses responsabilités constitutionnelles et 4 créer une commission scolaire francaise. Aprés quatre ans de palabres et de ronds de jambes vains avec le gouvernement provincial, 1’ APFCB a décidé de prendre le taureau par les cornes. Cette action judiciaire sera entiérement financée par le Fédéral, par le biais du programme de contestation judiciaire. Ce programme, aboli par les conservateurs en 1992, avait été promis par les libéraux. “Le programme de contestation judiciaire sera rétabli et sera disponible pour eux”, a dit Michel Dupuy, ministre du Patrimoine, lors de son passage a Vancouver, il y deux semaines. De longues et pénibles négociations avaient été entamées en 1990 avec le gouvernement provincial. Suite ala décision de la Cour supréme du Canada qui, quelques semaines auparavant, reconnaissait, aux albertains, le droit de gérer leurs écoles, les parents francophones pensaient avoir le vent en poupe. I n’en fut rien. Six provinces canadiennes, dont le Québec, ont l’insigne honneur de posséder des commissions scolaires pour leur minorités linguistiques. Quatre ans sont passés Comité sur 1|’éducation en langues minoritaires avait donné espoir, quand l’élection d’un gouvernement néo-démocrate sensé étre équitable, et un remaniement ministériel qui devait cotiter sa place ala ministre de 1’Education alors chargée du dossier, ont tout stoppé. Pourtant 1993, la province avait préparé des amendements 4a Ia loi scolaire, pour que celle-ci devienne conforme a la Charte des droits et des libertés, la situation semblait s’orienter vers le bon Dés septembre 1993, le projet est mis sur une voie de garage pour une période indéterminée, le ministére de l’Education de Art Charbonneau estimant qu’il s’agit d’une “deuxiéme priorité” pour son gouvernement. Enfin, en janvier 1994, le gouvernement Harcourt enterre le dossier par crainte de provoquer un tollé dans les milieux anglophones. Le gouvernement provincial fait réguliérement entrevoir le bout du tunnel aux francophones, et, pour des raisons d’accomodement, a retardé d’au moins quatre ans une situation plus que logique. L’effet “coup de poing” de cette action en Cour a Victoria sortira, peut-étre, les politiciens de leur torpeur ! ‘ domaine Pierre Longnus NFORMATION Langue de travail chez les fonctionnaires fédéraux Un droit non respecté Le rapport du Commissaire au langues officielles met aussi en évidence le probléme de Ia langue de travail dans les zones du pays désignées bilingues Selon la Loi sur les langues officielles, les fonctionnaires . fédéraux ont le droit d’utiliser le francais ou!’ anglais au travail dans larégion de la capitale nationale et dans les régions désignées bilingues au pays. En pratique, il €n va tout autrement. Le rapport du Commissaire aux langues officielles pour!’ année 1993 souléve encore une fois cette année le probléme de la langue de travail au sein de la fonction publique fédérale. “Ce droitn’est pas toujours respecté”, souligne Victor Goldbloom. Les problémes sont toujours les mémes : les superviseurs sont souvent unilingues anglais, alors que l'équipement de travail et la formation ne sont pas toujours offerts en francais. Encore une fois, le Commissaire pointe du doigt le Conseil du Trésor : il y a eu des études, écrit-il, mais guére de résultats concrets. “On a huilé et graissé les rouages, mais on ne S est guere préoccupé du fait que la machine tourne a vide.” Le Commissariat aux langues officielles amené sa petite enquéte pour conclure que, dans le linguistique, les fonctionnaires ont tendance a choisir “la voie de la moindre résistance”. A Ottawa, celasignifie fonctionner surtout en anglais ; 4 Montréal, cela signifie fonctionner surtout en francais. La situation est plus complexe dans la capitale nationale. Les fonctionnaires anglophones sont frustrés de voir que leurs collégues francophones ont tendance a passer a 1’anglais lorsqu’ils parlent a des anglophones. Les francophones répondent qu’il leur faut trés bien parler et écrire l'anglais pour monter en grade. En 1993, 18 pour cent de toutes les plaintes traitées par le Commissariat aux langues officielles avaient trait 4 la langue de travail. Sur les 225 plaintes, 37,7 pour cent touchaient la formation, 29,3 pour cent dénongaient l’unilinguisme de l'équipement de travail. Une supervision en anglais La supervision des employés areprésenté 10 pour cent de toutes les plaintes portant sur la langue de travail. “Nos enquétes révelent réguliérement que des cadres unilingues supervisent des employés des deux groupes linguistiques dans des régions pourtant bilingues”, confirme le Commissaire dans son rapport. Les défis a relever “sont de taille”, 4 la Défense nationale et a la Société canadienne des postes ou, selon le Commissaire, de_ nombreux surveillants sont incapables d’exercer leurs fonctions dans les deux langues. Plus encore, les mesures prises par la Société canadienne des postes pour corriger la situation se sont avérées “inefficaces” selon le Commissaire. Le Commissaire reproche d’ailleurs au Conseil du Trésor, de nepas avoir été plus ferme al’ égard des surveillants et plus précis dans ses directives sur les langues APPEL A TOUS LES PHILATELISTES FRANCOPHONES Si appartenir & une Société philatélique francophone vous intéresse, priere de vous adresser a: Huguette Gagnon 584-1701 Tout pourrait débuter tres prochainement / LE TOUR DU MONDE EN 365 JOURS En diffusant, jour aprés jour, les meilleures émissions de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, du Québec et d'Afrique, TVS, c'est le tour du monde en frangais. Une vision internationale et vigilante de l'information. Une présence internationale dans le monde des arts, des lettres et des sciences. Un calibre international dans l'univers des variétés, des téléfilms et du théatre. Tout un programme a TV5, INTERNATIONALE cable 15%. Peut varier. Consultez votre cablodistributeur. TOUT UN PROGRAMME! officielles, qui ont été publiées en 1993. Au Nouveau-Brunswick, le francais n’occupe par la place qui lui revient en milieu de travail, note encore M. Goldbloom. Le ministére des Anciens combattants, la Commission de la fonction publique et Santé Canada ont enfreint la Loi sur les langues officielles en 1993. Clin doeil LE COMMISSAIRE AUX LANG@DES OFFICIELLES FAIT SON RAPPORT / M. Goldbloom recom- mande d’ailleurs “des mesures concrétes” dela part du Conseil du Trésor, pour que le nombre de superviseurs qui ne répondent pas aux exigences linguistiques diminue “de fagon marquée” au cours des trois prochaines - années. APF TERMINER SUR UNE NOTE POSITIVE, DISONS QUE LE Bois SEMBLE EN BON ETAT ET QUE LES POIGNEES ONT UAIR SOUDE .. Le Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Pierre Longnus Infographisme : Suzanne Bélanger Maher. Conseiller en publicité : Alain Barillaud Ltée. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression ; Horizon Publications — OPSCM Membre de I'Association Administration et gestion : Noélle Mathis olet ‘de Colombie-Britannique Le seul journal en frangais a l'ouest des Rocheuses “SANS PEUR NI FAVEUR" Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs ; Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy, Stéphane Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet, Louis Anctil Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, Same avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6} INS. Tél : (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. L'abonnement annuel coiite 25$ au Canada, 55$ a I'étranger. Le journal Le Soleil de Colomble-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie t ‘Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. Tél. : (613) 234-6735 Téléc. : (613) 234-6313 de la presse francophone = APE. 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