Société . Historique Franco-Colombienne Devenez membre de la Société Historique Franco-Colombienne Cotisation annuelle: $4.00 membre individuel $10.00 membre groupe afs Mme Catherine Lévesque, 9, E. Broadway Vancouver, C.B. La Société Historique aimerait remercier Le Soleil de Colombie pour l’espace qui lui est consacré chaque semaine dans le journal. Nous aurons, aussitdét notre demande de subven- tion accordée, un comité qui sera chargé de remplir cette page de nouvelles et d’infor- mations historiques. Nous profitons de l’occa- sion pour remercier tous ceux qui ont collaboré au projet Service Communau- taire Etudiant: — de Victoria, nous avons grandement apprécié les services . de _ Ghislaine Templeman qui est respon- sable au nom dé la Société du travail de l’étudiante Linda Weber. — de Kelowna, la partici- Le Soleil de Colombie, vendredi 29 juin 1979 15 pation enthousiaste des deux animatrices Claire Fluet et Ginette Pelletier, et les conseils de Mme Julie Wambeke, doivent étre plus . particuliérement soulignés. Nous remercions Julie, Clai- re et Ginette pour avoir accepté de superviser le travail de l’étudiante Ghis- laine Quessy, et finalement de Kamloops nous tenons a exprimer notre gratitude a Mme Danielle Jefferey qui s'est impliqué si gen- timent dans le projet, en acceptant de s’occuper de l’étud iante Christine Ko- haupt. La société historique ne veut pas oublier les étudian- tes elles-mémes pour leur bon travail et l’effort donné pour remplir leur engage- ment. A Vintérieur d’un autre projet de recherche, nous devons également des re- merciements aux soeurs res- ponsables des archives de la communauté des Soeurs de l’Enfant Jésus de Vancouver Nord. Nous sommes trés recon- naissantes de l’accueil et. de l'aide de Soeur Charlotte et Soeur Dorothée. Nous les remercions de nous avoir accordé la permission de reproduire des photos de leurs ar chives qui déco- rent notre bureau et qui servent a mettre en image une facette de l'histoire des Franco-Colombiens. La Société Historique Franco-Colombienne a emménagé au 9, Broadway Est, 4 Vancouver [Code postal: V5T 1V4 Le bureau est ouvert le lundi, le mercredi et le vendredi, de 9h30 a 15h30. La permanence est assurée par la secrétaire de la Société Historique, Mme Catou Lévesque. Tél. 879-3911. Tout est danger’ pour l'amateur présomptueux. L’esprit toujours en éveil doit préserver, comme un trésor, la boite d’allumettes a l’abri prés du coeur: Mal: ’ heur a celui qui, seul dans V'immensité des bois, suppor- te trop longtemps sans réa~ . gir, la gelure des doigts et qui, désespéré, ne peut plus faire son feu. Savoir batir un feu est, en effet, un art, car il faut trouver l’emplacement qui pourra faire écran et vous renvoyer la chaleur ; il faut - avoir des brindilles bien sé- chées, et les Indiens, avec leur sens inné des nécessi- tés de leur existence, ont toujours dans leur poche une poignée de_pelure de bou- leau, aussi fine que du papier 4 cigarettes et, qu’ils enlé- vent, en passant, aux troncs blancs de ces arbres. C’est pour cette raison que, toujours en vertu du vieux systéme D dans le- quel, je crois, excellent les Francais, j’avais toujours, faisant pendant a ma flasck de rhum, un flacon d’essence dont quelques gouttes suffi- saient a créer le départ d'un beau feu. Je me souviens d'un épi- sode de cette terrible empri- se du froid sur le corps déja fatigué: un matin, ot je fai- sais comme chaque jour, quand le temps s'y prétait, ls visite d’une partie de mes trappes, au-dela du Baptiste Creek, j'apercus dans un bois d’épinettes rouges, ap- pelées aussi tamerac, une masse blottie sous les bas- ses branches d'un jeune sapin. Comme en cette saison, il ne pouvait étre question d’un ours, car ce. genre d’animal hiberne bien au chaud, soit sous des souches soit sous des amoncelle- ments de*branches ‘que tz neige recouvre ensuite her- métiquement, j’eus la curio- sité de m’approcher, et je vis alors’ que cette masse était . un homme endormi. J’essayais alors de le ré- veiller, mais ‘ce fut. difficile de comprendre ses paroles. Immédiatement, je fis un lit de jeunes branches de sapin, l'étendis dessus, et comme il n’était pas question pour moi de le transporter en lieu sfr, ce qui efit été quasi impos- sible, dans la neige épaisse de prés de 2 pieds et demi, et avec mes raquettes dont je n’étais pas encore un prati- quant de premier ordre, je fis.deux feux, l’un a sa droite, l'autre 4 sa gauche, de fagon a créer autour de lui une ambiance de douce cha- leur. Puis, ‘réfléchissant au se- cours le plus proche, j’al- lai, aussi vite que me le permettait la piste assez dure, chez le vieux métis qui habitait le shack a l’embou- chure du Baptiste Creek. Je lui expliquai rapidement la chose, et il me raccompagna avec Sa traine et ses trois chiens, ce qui était pour nous le plus simple des moyens. Nous le retrouvames tou- jours a la méme place, et: tout étonné de se trouver ainsi entre deux feux et déja réchauffé, nous le conduisi- mes jusqu’a la cabane du vieux trappeur, ot il reprit . tout a fait ses sens. Il n’avait encore rien de gelé de facon irrémédiable mais, simple- ment, lé bout des orteils et des doigts déja en voie de gelure. Je vis donc agir le vieux John, et en tirai un bon enseignement pour l'avenir. On ne sait jamais!.,. Il prit donc d’abord un peu de neige et en frictionna les parties gelées, puis du pétrole qu'il mit sur ces derniéres, en **massant bien";* au bout d'un ' certain temps, la circulation sembla reprendre son cours et il ne restait plus qu’a conduire notre malade a Vhépital d’Athabasca, tenu par les Soeurs Grises qui sen vont jusqu’aux confins polaires pour servir et soula- ger leurs semblables. Ah! les saintes filles... Novembre était fini, et nous nous laissions vivre au fil des jours, tantét froids et tout brillants de soleil sous un ciel bleu intense, avec le -cierge blane de la fumée montant droit dans l’air gelé; tantét grisaillant sous les nuées de neige qui tom- baient alors, parfois, pen- dant de longues heures. Alors, bien au chaud dans notre home bien clos, nous lisions et relisions les jour- naux francais que nous avions recus a la derniére mail, ou les revues anglai- ses, ou bien le catalogue d'Eaton qui nous donnait toutes sortes d’envies, et ¥ aussi les rapports des Fer- © mes expérimentales parais- — sant en volumes et adressés _ gratuitement 4 tous les colons qui en exprimaient le désir. Quand il faisait beau, nous les deux meilleures heures du jour a couper le -bois vendu a la Hudson’s Bay et a la banque, et, a l'occa- sion, des péteaux de cléture, s'il s'en présentait. Le matin quand il fallait regarnir le garde-manger, je partais a la chasse ou a la reléve des trappes et Jean s’occupait du train-train de la maison et de I'étable. Et je me sou- viens & ce propos d'un inci- dent dans le genre de ceux que je vous ai racontés, précédemment, mais en moins grave, évidemment, car j'étais en somme prés de la maison, mais tout de ‘méme dans une situation assez inconfortable... Donec un jour, aprés avoir poursuivi, vers le Baptist Creek, un vol de poules de prairie, je revenais par les banks de la riviére} je sentis tout-a-coup les mains raides dans mes moufles et mes doigts insensibles. J’aperce- . vais au loin et de trés haut la maison et son. panache de fumée, et je pensais alors 4 sa douce tiédeur. Il fallait absolument tenir et arriver, mais dans la neige assez épaisse et sans raquette, car il n’était pas question dans ce terrain accidenté de pouvoir les chausser, la marche était trés dure et ce fut un vrai calvaire... une simple invoca- tion et toute ma volonté tendue me donnérent la force nécessaire. Quand enfin, et oe ment a bout j’arrivai a pousser la porte avec autant de plaisir certainement qu'on doit avoir a pousser celle du paradis, aprés le grand voyage, sans pouvoir dire un mot, je tombai sur mon lit. Jean, comprennant tout de suite ce qui se passait, me fit immédiate- ment des frictions énergi- ques sur les membres et me fit ingurgiter une bonne tasse de café bien chaud, puis me massa avec du pétrole suivant les principes \ chez le vieux “Old Crow”, et peu a peu dans la tiédeur de la chambre, la réaction se fit, mais avec cette impression trés douloureuse de la circu- lation reprenant dans les extrémités ot elle avait ces- sé. Mais j’étais jeune — 22 ans — et dans |’aprés-midi, tout étant revenu dans I’or- dre et oublié, nous étions tous deux au travail. (A SUIVRE) Le saviez-vous ? Les Territoires du Nord- Ouest ont une superficie de 3 379 698 kilométres carrés, ce quien fait le plus grand territoire du Canada. Le Canada mesure 5 186 kilométres. de l’est a l’ouest et 4 626 kilométres de la calotte glaciaire 4 son point le plus au sud. Le Canada est le pays qui posséde le plus long littoral du monde, soit 243 791 kilo- métres, y compris le péri- métre de 52 494 iles en eau salée. Saviez-vous L’ile Manitoulin, dans la. Baie Georgienne, en Onta- rio, est la plus grande terre entourée d’eau douce du monde. Les eaux douces du Canada recouvrent 755 168. kilométres carrés, ce qui ‘représente un septiéme de toute l’eau douce du monde. Le Canada, le deuxiéme plus grand pays du monde, pourrait contenir 18 fois la France et 40 fois la Grande- Bretagne. wil existait un journal en francais au début de la colonie? EEEEEE LE COURRIER DE LA NOUVELLE-CALEDONIE informait les premiers colons de la { Colombie-Britannique Procurez-vous les exemplaires existants du 11 septembre 1858 au 8 Octobre 1858. ECRIVEZ SOCIETE HISTORIQUE FRANCO-COLOMBIENNE a/s Mme Catherine Lévesque, 211, 46@me avenue ouest, _ Vancouver, C.B. V5Y 2X2 PRIX: $1.25. + $0.25 pour la sage