16, Le Soleil de Colombie, 14 mars 1974 ON [RADIO-CANADA PADIO-CANADA la page de la radio. 97 HORAIRE de CBUF-FM, VANCOUVER et de CBWK, TERRACE Ou vent dans les voiles... vingt heures d'émissions par semaine, présentées du lundi au vendredi entre 6 et 10 heures; MICHEL PICARD, Claude Hurtubise, Viviane Demers et Ghislaine Gauthier vous y attendent. Implosion... plus dynamique que jamais; de 17:30 4 18 heures, cing fois la semaine; : ALINE SMOLENSKY, ANDRE BRETON, Francois Ismert, Nicole More et leurs nombreux ecole. vous y invitent. Ressac... artistique; entre 18:30 et 21 heures; préparée par CHRISTIAN BERNARD, Alain de Grosbois et Monique Masson. LUNDI 4 MARS - 21h.00 SUR TOUTES LES SCENES DU MONDE - ‘“*Encore cinq minutes’’ Francoise Loranger - de 22h30 CONCOURS NATIO- NAL DE RADIO-CANADA-: De Tronto Mayda Narvey, violoncelle Extr. du Concerto en si mi-' neur (Dvorak) et Concerto en mi b. majeur (Liszt) - 24hl0 LECTURE DE CHE- VET - De Montréal: ‘‘Aux quatre vents de Londres’’ (durée 2 semainés) - 24h30 JAZZ & BLUES - “I’m beginning to see the Light’’ “Speak Low’ - **The Lonesome Road’? - **Festive Minor’? - ‘*Scéne des guerriers”’ - Animateurs: Gilles Moreau & Gilles Archambault - MARDI 5 MARS - 21h00 CONCERT INTIME - Sonate No.l (Martinu) et **le Merle noir’’ (Messia- en) - 21h30 DOCUMENTS - **Evocation de l’Ile de Pa- ques’’ - Texte et recherches: Louise Darios - 22h30 LES GRANDES RELI- GIONS - »,le Judaisme’’ - Invité: Le Pére Robert Tournay - Prés: Bertrand Gagnon - 24h30 JAZZ & BLUES - ‘*Walkin’’, ‘*Honeysuckle Rose’’, ‘‘Truth is marching in’? - ‘*Retrospection’’ -. Animateurs: Gilles Moreau & Gilles Archambault - & la fine pointe de l'actualiteé MERCREDI 6 MARS - 15h30 LITTERATURE AU PLURIEL - Derniéres parutions: étran- géres analysées par des critiques de . Paris, Lon- dres, New-York et Montré- al - 21h00 LES GRANDS CON- -CERTS - Sérénade, op.12 (Kodaly); Quatuor No.1 (Papineau- Couture); Quatuor No.1, op.50 (Prokofiev) et Quin- tette No.2, op.lll (Brahms)- JEUDI.7 MARS - 15h30 DES LIVRES ET DES HOMMES - 16h03 LE TAM-TAM TRI- BAL - Fantaisie radiophonique réalisée par des étudiants en communications - 21h00 BANC D’ESSAI - Sonate en r é majeur No.4 (Haendel) - Extr. de la Sonate No.6 en sol majeur (Mozart) - 6 Danses popu- laires romaines (Bartok).- 21h30 PREMIERES - ‘Les Retrouvailles’’ Raymond Planté - de 22h30 A CAPPELLA - Choeur A Cappella de Ra- dio- Canada - Musique sacrée du XXé. sié- cle en France - Annonceur: André Hébert - 24h30 JAZZ & BLUES - ‘What is it’? ; ‘*Deep Fi- ves ;.‘‘ Frankie and Johnny’’ ‘*Swing to Bop’’ Animateurs: Gilles Moreau & Gilles Archambault. VENDREDI 8 MARS - 21h0O0 ORCHESTRE SYMPHO NIQUE - De Toronto - Au pupitre: Kazimierz Kord Concerto No.5 ‘‘Empereur’’ (Beethoven) et Symphonie No.7 en ré mineur, op. 70 (Dvorak). 22h30 ENTRETIENS - ‘Les Aventures de Tintin’’ 24h30 JAZZ & BLUES ‘Brand New car’’, ‘Grinder Man Blues, ‘‘In New-Orle- ans, etc.... Animateurs: Gilles Moreau et Gilles Archambault - Les Grands Concerts REALISE AU MONT ORFORD Le 27 juin dernier avait lieu, au Centre d’Art J.M. C. du Mont Orford, un con- cert public de Radio-Canada mettant 4 l’affiche le Qua- tuor classique de Montréal. et l’altiste Uri Mayer. Au programme, des oeuvres de musique de chambre de Ko- daly, Prokofiev, Brahms et du Canadien Papineau-Cou- ture. Cette soirée sera dif- fusée aux GRANDS CON- CERTS de CBUF-FM le mercredi 6 mars A 21h00. CBUF-fm VANCOUVER C’EST POUR VOUS! ~ quelques instants. ' Edmond de Polignac, ow il venait Sur toutes les scenes du monde | CBUF-FM lundi 4 mars, 21h00 ENCORE CINQ MINUTES de Francoise Loranger Gertrude, épouse insatisfaite et mére schizophréne, semblable a un oiseau désemparé qui se heurte aux barreaux de sa cage, doit consentir 4 poser un geste quasi désespéré afin de s’en sortir. Malade presque & en mourir a force d’étre victime d’elle-méme . et de son milieu bourgeois, elle réclame a grands cris encore .. avant de se lancer dans |l’inconnu ot peut- étre l’attend la santé. A la fin de cette piéce, qui a déja été créée a Sur toutes les scénes du monde et présentée ultérieurement au théaire et a la télévision, Frangoise. Loranger répond & quelques questions du réalisateur, Ollivier Mercier Gouin, sur son théatre qu’on a qualifié de bourgeois. L’auteur d’Une maison, un jour, quoique issu d’un milieu bourgeois se défend bien d’y appartenir encore alors qu’il s’est entiérement coupé des facgons de penser et de vivre de ce milieu. S’il dépeint avec un tel réalisme et une si impitoyable cruauté cette classe de gens, c’est qu’il la connait trop bien. En artiste authentique qui veille 4 vraiment vivre comme elle pense, Frangoise Loranger n’aime que la vie spontanée et inat- tendue alors que le propre de la bourgeoisie est de refuser tout ce qui n’est pas conformiste. Si certaines contraintes personnelles apparaissent comme bénéfiques 4 quiconque, ce ne peut jamais 6tre les contraintes fausses, conventionnelles et tout extérieures du milieu bourgeois. Frangoise Loranger déclare n’aimer et ne s’intéresser qu’aux 6tres parfaitement libres dans le plein sens du mot a quelque milieu qu’ils appartiennent. Ces considérations générales n’ont par ailleurs rien a voir avec le godt du luxe ou du confort dés lors qu’on n’y sacrifie rien d’essentiel ou d’important. Un Picasso, par exemple, n’a jamais sacrifié ni ses idées ni son got du short et des sandales a son chateau. Le bourgeois, qui n’est jamais lui-méme parce qu’il joue un personnage, ne saurait intéresser vraiment, dans la vie, une femme comme Francoise Loranger. ENCORE CINQ MINUTES de Francois Loranger, sera diffusé 4 SUR TOUTES LES SCENES DU MONDE, 4 CBUF-FM le lundi 4 mars 4 21h00 - | Entretiens | vendredi ler mars, 22h30 PORTRAIT DE PAUL VALERY _démarche presque de danseur ». Il éblouissait tout le monde grace a sa conversation brillante. Trés bien C’est en 1924, chez la princesse de prononcer une conférence sur les jardins frangais, que la duches- se Edmée de La Rochefoucauld fit la connaissance de Paul Valéry. Subjuguée par son charme, son intelligence et son esprit, elle !’in- vita chez elle et l’auteur de Ja Jeune Parque lui apporta le Cahier B. 1910, des extraits de son fameux journal de l’esprit dont on vient de commencer ‘la publication dans la Bibliotheque de la Pléiade. La duchesse de La Rochefou- cauld signale 4 Martine de Barsy dans un Entretien qu’i!] s’agit la d’une ceuvre monumentale du pen- seur-poéte et a laquelle il travailla toute sa vie. Ces cahiers, au nom- bre de deux cent soixante environ et qui représentent prés de vingt- neuf mille pages, furent écrits au fil des pensées, tous les matins, entre cing et huit heures. IIs con- tiennent aussi bien des notations issues de la sensibilité de l’écri- vain et des mots humoristiques que des réflexions sur la pensée. « Cette mine n’est pas préte d’étre épui- sée.., » Parlant de Il’homme Valéry, la ‘ duchesse de La Rochefoucauld re- marque que le cété méditerranéen de son tempérament, qu’il devait a sa mére italienne, était 4 la base de son charme, de sa sociabilité, de son urbanité. « Petit, avec des yeux d’un bleu extraordinaire, i] avait une 6levé, affable, au courant de tout bien que faisant montre de dédai- gner la lecture, Paul Valéry répan- dait autour de lui & profusion des réflexions aussi intelligentes que pertinentes et personnelles sur tous: les événements. Son succés était énorme et il se faisait des amis — partout. Une fois qu’il fut admis a VAcadémie frangaise, on ne cessa de l’inviter comme conférencier, de tous les points du monde. Né a Séte d’un pére contréleur — des douanes et d’une mére italien- ne, Valéry, qui se voulait autodi- dacte, a pourtant fait des études jusqu’a l’école de droit. Il dut les interrompre avant la fin appelé a la fois par Paris et par la nécessité de gagner de |’argent. Arrivé dans Ja capitale il s’ins- crit au concours du ministére de la Guerre ow son travail « pourtant — éblouissant ne plut guére aux pé- dants examinateurs » qui le recu- _ rent de justesse. Quelque temps apres il eut la chance; et ce pour de nombreuses années, de devenir — secrétaire du directeur de l’agence Havas, un homme 6pris de culture a qui Valéry lisait et relisait tous les orateurs de la chaire tels Mas- sillon, Fléchier, Bourdaloue, Bos- suet, etc. Paradoxal comme la plupart des grands créateurs, Valéry, qui savait