Les Franco-Colombiens font entendre leur voix L’occasion de s’exprimer ne lui est pas souvent donnée mais la Fédération des Franco- colombiens a fait clairement en- tendre son point de vue dans le débat constitutionnel devant le Comité Beaudoin-Dobbie a Vic- toria. La présidente Marie Bourgeois, accompagnée de la directrice générale de la FFC Yseult Frio- let, a réaffirmé Pat- tachement des Fran- co-Colombiens a la dualité linguistique et arappelé le caractére insuffisant du «rdle de préservation» des communautés lin- guistiques minoritai- res, Mentionné dans la proposition cons- titutionnelle numéro . 7 (la clause Canada). La FFC souhaiterait voir ajouter la notion de promotion dans la Charte et dans la cons- titution. «Comme le. disait un Franco-colombien, a expliqué Marie Bourgeois, «pré- server, c'est rester la ov on est. Mais Id on on est, c’est pas Ia on on veut étre»», Interrogée sur les résistances du Québec face a cette proposition, Marie Bourgeois s’en est «étonné», affirmant que «le gouvernement et le peuple qué- bécois favorisait déja le dévelop- pement et I’ épanouissement de sa communauté anglophone, avec par exemple la récente loi sur les Services sociaux», Le sénateur Gérard Des- jardins !’a pour sa part interrogé sur lés déclarations du ministre Sihota, lequel «parlait abondam- ment de tolérance et de justice mais qui n’afait nulle référence a AVEC LA PERMISSION DU "SOLEIL DE COLOMBIE"- (Paru le 31 janvier) POUR RECEVOIR LE SOLEIL DE COLOMBIE, ENVOYEZ UN - CHEQUE DE $21.40 AU 980 RUE MAIN VANCOUVER C.B. V6A 2W3. CULTUREL FRANCAIS. ou AU CENTRE N'OUBLIEZ PAS D'INCLURE VOTRE NOM, ADRESSE POSTALE ET NUMERO DE TELEPHONE. la dualité linguistique». Plutat nuancée, Marie Bourgeois a ré- pondu que le gouvernement «avait besoin d’ Education et que de toute évi- dence, [le fait de mentionner le bilinguisme) n’ était pas devenu unréflexe al’ intérieur del’ appa-— reil gouvernemental de laColom- bie-Britannique», Contestant la proposition de la FFC portant sur.un nombre nouveau de siéges réservés au Sénat pour les francophones hors-Québec, le sénateur Pierre de Bané s’est demandé ce qu’il en était «des femmes, des pauvres, des fermiers, des artistes, etc.», Marie Bour- geois lui a rétorqué que «la com- position du Sénat devait refléter les valeurs fondamenta- les de ce pays: la société canadienne est constituée de trois grandes compo- Santes et nous rejetons la notion que la communau- t€é parlant. francais se limite au territoire qué- bécois.» La présidente de la FFC a par ailleurs rappe- 1é la lutte des francopho- nes pour la gestion sco- laire, dénongant «certains gouvernements hors-la- loi» quine respectent pas les droits des francopho- nes. ; A la fin de sa pré- sentation, Marie Bour- geois a été chaleureuse- “ment applaudie par le public, en grande partie constitué de francophones de Vic- toria qui s’étaient déplacés pour l’occasion. Fait plutét rare dans une journée od s’étaient succédés divers intervenants les uns aprés les autres, plusieurs membres du comité sont sortis de la salle de conférence afin d’aller féliciter la présidente de la FFC pour la «grande qualité» de sonmémoire. Renaud Hartzer