a = | _ i|La mode Les femmes qui en ont as- sez de voir dans les maga- sins les maillots de bain en février et les tricots de laine en juillet ont un allié inatten- du en la personne d’un ma- nufacturier montréalais, M. Irwin Dizgun. © Sere En plus d’étre désagréa- ble pour les clients qui n’ai- ment pas étre forcés, soit a acheter hors saison soit a ~ se contenter des créations de l'année précédente, la mode est désormais trop changeante pout que se poursuive cette vieil- le coutume qui consiste a des- siner la mode et a mettre les vétements en vente trois ou quatre mois 4 l'avance, a dé- claré M. Dizgun, au cours d’une entrevue. Les acheteurs devant s’en- gager au mois de mai a ache- ter les vétements concus pour séptembre, sont obli- és de poursuivre leurs pro- Jets et d’annoncer leurs veé- tements, méme lorsqu’ un revire ment soudain dans la mode les rend périmés. C’est ce qui vient de se pro- duire une fois de plus, sou- ligne M. Dizgun: les mi- ni-shorts et les hot pants étaient extreémement popu- laires en mai dernier. Com- me les styles qui sont tres en _ vogue a la fin d’une saison - continuent de l’étre habituelle- ment pendant la saison suivan- te, les dessinateurs, en éta- blissant leurs — collections d’'automne, avaient - raison de croire que les hot pants con- tinueraient de 1’étre en octobre. Mais des le mois de juin, la mode changeait et faveur allait aux blazers et aux jupes par pag n’a-_ vait pas vus depuis des an- nées. Les hot pants étaient - déja dépassés. “J’étais mal a Taise de voir, en aotit, dans un jour- nal, une pleine page d’annon- ces pour des hot pants d’au- torhne que nous avions manu- facturés.” Le fait de promouvoir la vente de vétements méme lé- gerement dépassés, tout sim- plement parce qu’un magasin en a acheté une grande quan- tité, n’est pas honnéte envers le client, poursuit M. Dizgun. Cest en réalisant ce fait qu'il a décidé de transformer tout le processus manufacturier de la compagnie Marty K. Fashions. Depuis le mois. de juin, ses dessinateurs et sa chaine de production travaillent a l'in- térieur d’un horaire abrégé qui n’est plus que de six semaines depuis la conception jusqu’a la livraison et a la mise en ven- e. Cela signifie que 1a ou le manufacturier avait . autrefois 98 a 100 modéles 4 vendre a Yavance, il n’en a plus que 45 250. “Au lieu d’attendre la réac- tion du client, nous devons dé- cider nous-mémes de ce qui sera dans le vent et populaire. I] fallait au début un peu de courage car cela representait ~ un risque. Il se peut que nous perdions un peu a cause de ce changement, mais nous allons nous rattraper plus tard.” ; M. Dizgun a ajouté que sa compagnie n’est pas la seule ' @ avoir adopté ce nouveau ré- gime abrégé, mais que par ailleurs, il existe encore une bonne quantité d’autres com- panne ui s’entétent dans eurs vieilles habitudes. Ces habitudes, explique M. Dizgun, ont été efficaces pendant de nombreuses années, mais au- jourd’hui, avec les modes telle- ment changeantes, les manu- facturiers et les magasins ne peuvent se permettre d’englou- tir leurs fonds dans des sty- les qui seront peut-€tre dé- modes avant d’avoir atteint létalage. La mode est aux.tricots, qu’ils soient 4 la broche ou au crochet. A gauche, l’ensemble trois piéces ‘tknicker’? si populaire cet automne. La veste et le pan- talon sont en grosse laine coquille d’oeuf ; le pull est en laine plus fine, A rayures brunes. Un détail mode : le lagage. A droite, la longue robe d’hdtesse, de style folklorique, en fine laine noire brillante, garnie au bas de la jupe de bandes de dentelle blanche crochetées, un rappel de la courte veste sans manches que 1 ’on peut enlever 4 volonté. Les trois S Le Suede, la Semelle, les Sandales, tels sont les trois impératifs de la mode-chaus- sure pour le printemps pro- chain. Les modéles présentes. ces jours-ci a la Foire canadien- ne uu cuir et de la chaussure revetent de multiples visages. Les chaussures sont jolies, raffinées, délicates, femini- nes, massives, masculines, extravagantes, sages, excen- triques. : les se lacent, se parent de courroies ou de boucles, elles se perchent sur d’épais- ses semelles de crépe ou de liege; elles ont rarement se- melles fines, presque toutes sont 4 semelles compensées (plateformes, comme on’ les appelait autrefois). Elles sont ouvertes, décou- pées, ajourées. La _nostalgie des années ‘40 nous rapporte les chaussures a talons biseau- tés. Le bout est légerement arrondi et plus plat. Le suede, si populaire cet automne, le restera le prin- temps prochain. Mais pres- que toujours en alliage avec du chevreau, du cuir, des tis- sus. Les coloris sont gais, chauds, multiples. Le blanc, le beige, le chamois demeurent la base de la garde-robe, mais les ma- riages de blanc et de sable avec des couleurs vives re- tiennent davantage |’ oeil. Rou- ge vif, bleu Matisse, jaune clair, rose brillant, vert feuil- le ont le haut du pavé. Une autre version de 1’in- BS ia térét porté a la semelle. ‘Les 3 S sont parfaitement Cette chaussure massive, ‘illustrés dans cette chaus- lacée sur le devant et a sure signée Harry Markus, semelle crantée est tout Montréal : la sandale en indiquée pour le loisir et suéde Asemelle conpensée. la détente. Salade SALADE FROIDE DE POMMES DE TERRE 6 +t. de pommes de terre cuites, en dés 2 ¢. & soupe d’oignon haché de ciboulette ou -de cornichons Yq +. de céleri tranche: 1 c. a thé de sel Yq c. athé de poivre Yo t de sauce a salade ou de mayon- naise e Mélanger tous les in- grédients et maintenir au froid jusqu’au mo- e On peut ajouter des rondelles de concombres, -des anneaux de piment vert, des radis découpés, des oeufs d urs hachés, des petits cubes de pou- let, de fromage. e@ On peut aussi rempla- cer la mayonnaise par une simple vinaigrette et lassaisonnement sera alors meilleur s'il est fait lorsque les pommes de terre sontencore chaudes. SALON LUCIEN BELLIN- COIFFEUR FRANGAIS 1212, rue Dahiaonitoin oveSench VANCOUVER __ Tel: 683-4622 ment de servir. LE SOLEIL, 15 OCTOBRE 1971, XIII FAS 2S * ei sone