a ce ae a Tout le monde en place pour une “danse ca = eer i tn ent ti Tt I tn NO ON LP Rf PA AA ROA Etat Tet NO ACPI tL sr _ ballet classique danse sociale On peut, sans taire une étude trés ap- profondie, distinguer six grandes fa- milles de danses: a) les cotillons, b) les danses carrées, c) les gigues, d) les qua- drilles, €) les rondes et jeux chantés et dansés, f) les “reels”. Trés peu de re cherches ayant été accomplies dans le domaine dont nous nous occupons, nous ne pouvons dire lequel de ces genres de danses est le plus populaire. Au cours d’ une enquéte dans le comté de Portneuf et le nord du comté de Québec, je n’ai recueilli que des quadrilles; 4 l’Heaux- Coudres, la faveur va aux “reels’’ tan- dis que, dans le comté de Charlevoix, nous retrouvons de trés beaux cotillons; au Saguenay-Lac Saint-Jean, des gigues* et des “reels”; des danses carrées sur toute la rive sud du Saint-Laurent, en amont de Lévis jusque dans la vallée du Richelieu, tout le long de |’ Outaouais et dans le nord de Montréal. Cela ne veut pas dire que chaque région ait sa spé- cialité, on retrouve 4 peu pres de tout rtout, mais il y a certaines incidences istoriques qui ont fait que tel genre de danse a été favorisé plutot que tel autre dans telle ou telle région. a) le Cotillon Le cotillon est une danse qui sembk: avoir pour originp certaines figures des branles du XVI@ siecle en France. On retrouve, par ex¢mple, dans le Cotillon de Baie SaintejCatherine un pas du Branle de Bourgogne, danse décrite par. Thoinot Arbeay (anagramme de Jean Tabourot) dans’ son “Orchésographie” publiée en 1588. Au XVIIIe siecle, le cotillon (de cote et ensuite jupon) a été tres populaire en France. Desrat, dans son “Traité de la danse” (vers 1880) en explique 183 figures! Il se dansait en carré de quatre cou- ples, chacun dansant avec le couple vis- a-vis. Il était structure de la facon sui- vante: une figure et un tour dansés alter- nativement jusqu’a la fin de la danse qui comprenait neuf tours traditionnels. Ici nous avons gardé la méme structure sauf que chaque cotillon n’a qu’ une figure, dan- sée apres chaque tour et qu’on appelle re- frain. Des neuf tours, nous n’en avons gardé que huit, dont deux, dans 1’état actuel des recherches, ne sont dansés qu’al’e-aux-Coudres. b) Les danses carrées La danse carrée, trés populaire par- tout, vient des Etats-Unis. C’est un gen- re qui meériterait une étude approfondie. La chose est rendue tres difficile du fait que, depuis quelques dizaines d’années, plusieurs éducateurs américains ont cree, pour leurs fins, beaucoup de ces danses, de sorte qu'il est astreignant de vouloir distinguer ce qui est tradi- tionnel de ce qui nel’ est pas. Dans les régions québecoises. influen- cees par le monde américain, on les trouve mélangées avec des figures tra- ditionnelles proprement implantées au - Québec. Contrairement au cotillon oi il y a toujours au mo eux couples qui > luent de la meme fac méme temps, la danse carrée, divisée ef trois, par- ties, n’a qu’un seul couple actif 4 la fois qui fait la figure avec chacun des cou- ples successivement. c) Les gigues Les gigues, en opposition avec ce que plusieurs pensent, ne sont pas exclusi- vement @origine écossaise ou irlandaise. En effet, la plupart de nos pas tradition- nels se trouvent décrits, sous une forme plus gracieuse, dans 1|’Orchésographie de Toinot Arbeaux. De plus, les gigues ne sont généralement -pas des improvi- sations. : On danse la gigue pour montrer son endurance et son agilité. C’est le cas lors de compétitions comme la “Danse du balai” d'Arvida. Parfois un pas de gigue accompagnera une danse, c’est le cas’ notamment'pour le ‘‘Brandy frotté’ et la “Danse du castor” de Jonquitre, la “Belle Catherine’ de Petit-Cap en Gaspésie, etc. Enfin, on fait la gigue dans des danses ae ont une signification plus profonde — tolklorique, nous le ver- rons — et qui sont assez rares, comme par exemple la “Danse du barbier’’ aussi appelée la “‘Barbe du sauvage’. d) Les quadrilles : Lé quadrille est, sans contredit, la plus traditionnelle et, du point de vue etheiaie, la plus belle de nos danses. Au XIXe siecle, il était considéré com- me la danse nationale francaise. Apres la Révolution de 1789, la mode des co- tillons s’éteignait, c’est alors qu’on en «réunit cing ou six ensemble pour en faire une suite. Cette nouvelle invention fit fureur en-Europe et en Amérique. Mais - le quadrille est en fait beaucoup plus vieux: on le rencontre pour la premiere fois vers 1100. Sous Louis XIV, tous les bals 4 la Cour s’ouvraient avec le grand quadrille francais, laissant dans abe menuets, sarabandes et gavot- 6. Fils du cotillon, le quadrille est petit- fils de la. contredanse (contra saltare: danser face 4 face, et non la déforma- tion enphonique de “country dance’’ mé- me si la contredanse est d’origine an- glaise). On.retrouve au Québec des ves- tiges de cette différenciation entre le quadrille et la contredanse: Mile Si- mone Voyer menant une enquéte a Sacré- Coeur, prés de ‘Tadoussac, s’est fait de- mander: ‘‘Voulez-vous qu’on danse des francaises ou des anglaises?’”, les “francaises’ étant des quadrilles se dansant en formation de carré et les “anglaises’” en contredanse, c’est-a- dire en deux lignes de couples paralle- - les et face-a-face. Chaque quadrille se divise en cing ou six parties, chacune portant un nom dont plusieurs rappellent différentes fi- gures de cotillon ou de la contredanse anglaise: la rencontre des dames, le moulinet, la chaine du cotillon, la chai- ne du “reel” ou d’autres qui sont pro- prement d’ici comme les confitures. A part |’étonnar Michel Guilcher, ‘ renouvellements ¢ aucune étude seri drille sous ses ¢ manifestations. | Acadie, on en Cor le quadrille, le q le ‘‘reel’’ & seize, ratoga, auxquelle polka quadrille et) Tous ces quadi doute’ une origine ’ dans leurs formes sentent 4 nous av Cour. Le fait est mditres de danse le milieu paysan t piration nécessail créations. Un des pias int drille des Lanci comme Eugene ( soit le maitre ad créé cette danse € le nom de ‘Quad Fontainebleau” palais a la C ugénie, épouse | on sait aujourd’hu tion Schoot a pub drille s’appelant “ fut composé par Quoi qu’il en soi extrémement popt ré longtemps, mé si l’on en juge pa sions encore vivant Parmi celles-ci Etats-Unis, le “S: se différencie pt dieul en ce que dansent en méme vent connu sous | des voyageurs’, { nous vient de Sher! iale Rrra pened Le lecteur intér s’il cherche bien d: théque, les ‘desc de ces danses: dar trés ‘rares aujourc nuel de danses Cat Lambert et “Dan: Miller, publiés au ques CKCV et CHR -e) Rondes et jew Passons main! dansés. Ce genre | ve surtout chez les ¢ dansé et chanté dar frain suivant: “Nou: les lauriers sont cc un bocage, charman te tout de méme et dansées par les a nue est la “Ronde de Madeleine Doyon-Fe trés belle version d que Mlle Simone V Madeleine. J'ai aus sion for complete d prends garde” @ Mc de la “Danse, de | Gabriel de Brandon. f) Les “reels’’ Enfin sont appelé: ses comprenant des r zag, de serpentins, ¢ borés, etc. L’origin a une danse est Coni VIII, LE SOLEIL, 12 MAI 1972.