r { | | } | | | | | 1 }; 7 1 : | ] 1 } 4 GAGNER SON PAIN C’est au tournant du siécle que debutent les mou- vements d immigration qui sont a !’origine de la grande diversite de population que nous connaissons aujour- d’hui, en Coilombie-Britanni- que. Mais !’histoire de ce pays commence bien avant ces vagues d’immigration qui vont changer le visage de notre province. fi y a 8000 ans environ, des hommes venus probabiement a Asie traversent le détroit de Be- ring et sétabiissent sur la cote ouest de notre grand pays. Pendant plusieurs sie- cies, ils pechent le saumon, taillent des arbres pour cons- truire leurs maisons, tissent des vétements et ramassent plantes sauvages et fruits. L’histoire nous apprend gue |’aventure du dévelop- pement de ia Colombie-Bri- tanique passe naturellement par celle du travail. Au cours de ceile-ci, es Amerindiens sont les premiers pécheurs, les premiers artisans, et d'une certaine maniere les premiers commercants puisque déja ils pratiquent le troc. Mais a partir de 1792, attires par ia perspective de trouver de |’or ei par ie désir d'une vie meilleure, arrivent: prospec- teurs, aubergistes, fermiers, et hommes d/affaires, de diverses nationalités. Des iors le pays va changer de visage. Riches de leurs tradi- tions et des efforts qu’ils vont fournir, tous ces nouveaux venus vont fabriquer ensem- | bie une véritable courtepointe de la diversité, symbole de cette province. ATIR UNE VIEE Le Soleil, avril 1992 L’ESPOIR AU BOUT DU VOYAGE Ils sont partis, traversant mers et pays a la recherche d’une vie meilleure. Originaires d’ Asie, d’Europe, d’ Afrique et de 1’Inde, ils ont entrepris le long voyage, laissant souvent derriére eux, femmes et enfants. Ils sont venus, car petites annonces et agents de recrutement leur promettaient des jours meilleurs. Ils savaient que cette terre promise avait besoin de bras pour travailler dans les mines, pour défricher les espaces de foréts, et puis ne parlait-on pas de construire une voie de chemin de fer qui se rendrait de |’ Atlantique jusqu’au bord du Pacifique? Ils pensaient que la vie serait un peu plus facile dans ce nouveau pays. Ils étaient préts a faire toutes sortes de travaux. Pour ces hommes et ces femmes qui délaissaient leurs plaines d’Ukraine, leurs collines ensoleiliées d’Italie, leurs canaux de Hollande, ou leurs sampans chinois, |’espoir était au bout du voyage. UNE MAIN-D’OEUVRE A BON MARCHE Le plus souvent, les Asiatiques arrivérent, avec pour tous bagages, leur maigre petit ba- luchon et leur enthousiasme de nouveaux venus. Afin de subvenir a leurs besoins, ils acceptérent souvent de travailler pour de bas salaires. Dés les débuts, ils furent contraints de payer, injustement, un impét sur la personne, de 50 dollars. En 1900, alors que leur population augmentait, les Asiatiques virent cet impot grimper 4 100$ par personne et en 1903 4 500$. En 1907, ils durent subir l’animosité des partisans du nouveau mouvement «A WHITE CANADA FOR US», qui saccagérent les vitrines de leurs magasins dans le quartier chinois. Ce geste malheureux devait d’ailleurs étre répété quelques jours plus tard dans le quartier japonais. Pourtant tout ce courageux petit peuple de travailleurs contribuait par ses efforts a |’épanouissement industriel et commercial de la province. TOUTES LES MAINS DU MONDE AU TRAVAIL _ Alors que parmi les Chinois un grand nombre d’entre eux peinaient a la construction du chemin de fer, d’autres ouvraient de petits commerces, ou travaillaient comme domesti- ques au service des Blancs. Ailleurs, pendant que les SIKHS déchargeaient les bateaux de péche, les AMERINDIENNES nettoyaient les poissons et les JAPONAISES les mettaienten conserves. Dans les usines de tissage JANTZEN’S KNITTING MILL et MONARCH KNIT- TING MILL de Vancouver, des techniciens venus d’Ecosse, d’Angleterre, d’Italie, et d’ Allemagne veillaient au bon fonctionnement des machines, pendant que des femmes de Europe de ]’Est et de 1’Europe du Sud tricotaient, tissaient et fabriquaient des vétements. Dans ces véritables tours de Babel que représentaient ces manufactures, on pouvait alors entendre parler ukrainien, italien, polonais... parfois jusqu’a 26 langues dans un méme atelier. DS Fi SN SU I i kk i ilk Si i a pla Na at Si, MM i i a ak ke i ARS a I i aa RN i SM lk lk i a a a a la ale. cil i