Economie. axée sur —|'homme: sf f ae par Roméo PAQUETTE, Conseil de la Coopération de la Colombie britannique ARTICLE NO: 11 A la suite de son discours, M. Tévoédjré répondit aux questions suivantes: Question de M.Légére: Com- ment interprétez-vous la question de l'aide des pays dits développés aux pays en évolution? Est-ce que cette aide rend de véritables ser- vices? Est-ce que vraiment, lon vous rend service en fondant des coopératives... etc... Votre question, M.Légére, me raméne a d'autres veéri- tés. Frédéric Douglas, le célébre noir américain, 4 qui l’on posait, une fois, une question sur ce qu'il faut faire pour les noirs, disait ceci: “Que faire pour les noirs?... je ne réponds, rien! Si un noir ne peut pas se tenir sur ses jambes, laissez- le tomber. Mais, tout ce que je vous demande, c’est de ne pas l’empécher de se tenir debout.” . Cette phrase, que jerappelie me permettra, disons de répondre honné- tement a votre quuestion. Nous avons passé deux an- nées, maintenant, d’une dé- cennie de développement, et chaque fois l’on dit “le fossé _ entre les pays riches et les pays pauvres s’agrandit. Pourquoi?..,Parce que , il me semble, l’erreur.est.de poser comme principe un modéle de développement qui n’est pas issu de ]’environnement des peuples conncernés. Il y ala un probléme essentiel de fond. + Récemment, dans un arti- cle que j'ai beaucoup aimé, paru dans le Monde Diplo- matique, qui s’appelle: “I- déologie de la Coopération”, on montrait le lien entre ce modéle de développement-- tout 4 l’heure j’ai parlé de mal-développement-- et l’as- sistance technique ou la coopération. Mais chaque fois que la coopération s’ap- puiera sur la volonté des peuples de maftriser leurs. _ besoins eux-mémes, dans ~~ leur environnement, et com-" plétera-- parce que nous sommes dans un monde oti - tous , qui que nous soyons,._ sommes victimes de situa-~ tions contraignantes qui re- ., quiérent la solidarité des autres. Qu’il s’agisse d’un tremblement de terre; qu'il s’agisse de gens qui meurent de faim: qu’il s’agisse de réfugiés qu'il faut rattraper, ete,,,; mais lorsqu’on parle de développement devrait s’'appuyer d’abord sur la définition, par les intéressés, de leur environnement, com- " me leur culture et leur histoire, et qui tienne comp- te de la géographie, de leur tradition géométrie. Par conséquent devrait s’'appuyer sur eux- mémes en priorité, avant de les conduire a imiter des sociétés dont ils ne peuvent pas étre des copies confor- mes. Je crois qu’a partir de la, nous avons un élément de réponse a votre question. Merci. Transcrit d’une bande ma- gnétique par Roméo Paquet- te. Article no. 12 L’autosuffisance ou la dépen- dance? A la suite de la publication du discours d’Albert Tévoé- djré, sous cette rubrique, il serait peut-étre temps de nous résumer et de restituer Yobjectif poursuivi par cette série d'articles. : D’abord, il peut sembler étrange, pour le lecteur, que nous traitions de problémes d’envergure planétaire alors que le titre propose, humble- ment, la formule coopérati- ve. Mais voila, c’est que la formule coopérative doit étre vue dans un contexte plus grand, plus fondamen- tal, plus universel que la contemporaine veut nous la montrer. C’est le Chanoine Grand’Maison qui_disait ,,devant, le.congrés du Conseil Canadien de la Coopération, que “la prati- que coopérative est quasi anti-naturelle dans un contexte capitaliste”. C’est vrai, mais ce l’est encore plus quand ce contexte capi- taliste a réussi 4 se consoli- der par ‘le truchement de’ la Société de consommation et d’abondance matérielle, Dés lors, le coopératisme vu comme une formule de se- cours en temps de crise économique ou sociale a peu de chance de prendre racine. Si l’on veut une. preuve évidente de cet énoncé, il'n'y a qu’a se rappeler que toutes les institutions coopératives prospéres datent de plus d’un quart de siécle. Celles qui ont vraiment prospéré sont celles qui avaient déja atteint le seui] de la rentabi- lité et du niveau concurren- tiel il y a°-au' moins: une ~-décennie. il ne se fonde’plus de caisses «. | populaires ou crédit unions... “depuis plusieurs années;.a quelques exceptions prés. Ce sont maintenant les cais- ~ ses existantes qui créent des - succursales, ou les plus for- tes qui absorbent les pus tes qui absorbent les plus petites. Une credit union de | moins de 2.43 millions d’actif. est maintenant considérée comme non-viable. Nous. sommes loin de ce temps ot il s’agissait. de convoquer trois assemblées générales consécutives pour ‘s’assurer qu'il existait une volonté authentique de fonder-une caisse populaire. Autrement En “Colombie: Britannique, ye log » la coopération dit, toutes les coopératives en existance, aujourd’hui, sont le fruit du bénévolat des fondateurs. Sans le méme esprit de service et sans l’association volontaire de personnes. décidées. a s'offrir, au départ, la solida- rité mutuelle nécessaire, au- cune de ces institutions qui font la glowe.du coopératis- me n’existeraient aujour- d’hui. La réalité apparait de plus en plus évidente. Le systé- me dans lequel nous vivons n’encourage ni l’entreprise privée ni l’entreprise démo- cratique. L’individu a été conditionné par de nouvelles lois du marché qui le placent dans la catégorie du consom- mateur anonyme. Cette catégorie sociale dans la- quelle il a été placé, sans étre consulté, loblige 4 un seuil de revenus qui dépasse de loin la capacité de payer de l'entreprise traditionnel- le. ‘L’entreprise tradition- nelle, par ailleurs, est. appe- lée artisanale dans le nou- veau vocabulaire, pour la différencier de celle qui est de ordre nouveau: c’est-a- dire celle a laquelle il faut consacrer des investisse- ments capitaux importants. De plus, la gestion des affaires. est devenue-trés lourde de frais,;:a:cause:des + . nombreux contréles imposés par les diverses bureaucra- ties gouvernementales et institutionnelles et en raison des salairesélevés qu'il faut payer. En somme, c’est le circuit économique du systé- me qui conditionne les frais. Or, ce circuit a accéléré son orbite a tel point que les : initiatives fondées sur les veruts sociales nécessaires 4 ° une vie communautaire ne sont plus rentables. Donec, ce que nous: avons voulu faire, au.coursde cette série d’articles, c’est de dé- montrer que si, d’une part, il * est esentiel et fondamental, pour.’homme, de mettre — l'économie a.son service;-ét, d’autre part, que l’alternati- - ‘ve. ausystéme-ausystéme ; actuel, c’est_la formule coo- — pérative, il ne faut pas se leurrer‘niréver. La solution ‘ n'est pas simple. . Ce quenous avons noulu démontrér; au courts” des premiers articles de cette série, ¢ "est-que, présente- “ment, dans‘ léwsillage du colonialismé ~qui- est loin d'étre mort, et grace a J'outil de pouvoir extraordinnaire qu’est devenu le capitalisme, _les nations du monde ont, pour la -plupart, perdu leur indépendance, parce qu’elles ont perdu le principal outil de libération: l'auto-suffisan- cogs os & suivre Le Soleil de Colombie, 14 septembre 1979 5 is Province de la Colombie-Britannique AVIS PUBLIC © COMMISSION ROYALE D‘ENQUETE SUR LES MINES D'URANIUM AUDIENCES PUBLIQUES Les personnes suivantes ont été nommées Commissaires, conformément au Décret des Enquétes Publiques de la Colombie-Britannique. Dr. David V. Bates, Président Dr. James W. Murray M. Valter Raudsepp Les commissaires enquéteront sur la suffisance des mesures actuelles destinées a fournir une protection dans tous les aspects de l’exploitation miniére de l'uranium en Colombie- Britannique. Les commissaires examineront en particulier les exigences fédérales et provinciales en Colombie-Britannique, en vue de determiner si elles sont adéquates pour: [a] La protection de la santé et de la sécurité des travailleurs associés a l’exploration, a lexploitation minié¢re et au broyage de l'uranium, et [b] La protection de l'environnement, et [c] La protection du public. Les commissaires feront des recommandations afin d’établir et de maintenir les standards our la sécurité des travailleurs et la sécurité publique et pour la protection de "environnement confermément a |’exploration, |’exploitation et le broyage du minerai. Ils soumettront leurs conclusions et leurs recommandations au Lieutenant-Gouverneur en Conseil conformément aux dispositions du Décret. Les commissaires ont déja complété une premiére série de réunions communautaires et d'inspections sur le terrain de dépéts d’uranium. De nouvelles réunions communautaires “seront tenues au début de l’année 1980. CALENDRIER DES AUDIENCES TECHNIQUES Des audiences techniques auront lieu aux dates suivantes: Ftd | Ps Go itiua a ,oalVegv £990 t ; wei 1979 : ; ees oe I Apetgu Général sles 9 ernqnes ot io- "25-28 septembre Antécédents et dépats chimiques naturels et aad. actifs en Colombie-Britannique Il Exploration If Extraction minié¢re IV Broyage et extraction chimique du minerai V___ Elimination des déchets 2-5 octobre 16-19 octobre ‘30 octobre-2 novembre 13-16 et 20-23 novembre VI Effets sur l'environnement 4-7 et 11-14 décembre Chaines biologiques; eaux souterraines; eaux de surface; atmosphere; régénération; contréle a «long ; terme; et autres questions Sa auhe aux problémes de ‘Yenvironnement. as . ® > VII Protection de la santé du public et des travailleurs 1980 Faible taux de radiations; toxicité élevée du meétal; 8-11 janvier contréle de la disométrie. Vit Impact social 22-25 janvier Conflits sur utilisation du tara share effets sur la communauté. , 22-25 janvier x. _ Questions d’éthique Ces audiences ‘auront lieu de 09h00 a 16h00 au DEVONSHIRE HOTEL 849 W. Georgia Street, ' Vancouver, B.C. V6G 1P8 x * Juridietion, réglements et mise en vigueur 5-8 février “Le choi faire, pour nok : mugs Empress Hotel, Government St., VICTORIA, B.C. V8BW 1W5 ‘sociétés, ‘consiste a. décider ; “eritre des. “politiques, daute - s ‘suffisanceou de dépendance. *Si pee des audiences ennplasentatces auront lieu en mars 1980. Des experts représentant l’'intérét public, l'industrie et le gouvernement seront présents. aux audiences appropriées. Pour ‘dé. plus amples renseignements: - Au nom de la Commission: Brig. Gén. E.D. Danby [retraité] Executive Secretary : Royal Commission of Inquiry into Uranium Mining ‘3724 West Broadway ‘Vancouver, B.C. V6R 2C1 Téléphone: 224-2014 [frais virés]