12 Le vendredi 13 février 1998 LA DANSE ET LA MUSIQUE + L’ESSENCE DES BALL Is étaient 12 danseurs accompagnés _d’une musique jazz de style contemporain, 48 bras et jambes qui s’articulaient et virevoltaient dans une atmosphére électrisante. Ils représentaient Les Ballets Jazz de Montréal, univers artistique ot la danse et la musique ne font qu’un, qui étaient de passage, le mardi 10 février dernier, au théatre Elizabeth de Queen Vancouver. Les membres de la troupe s’entrelagaient les uns aux autres dans un corps 4 corps impétueux, & bout de bras ils se repoussaient et laissaient corporelle Les spectateurs devaient suivre leur masse embrasser le _ sol. d’un oeil vigilant les danseurs qui se mouvaient & |’intérieur de cet espace imaginaire, disparaissaient sous la souplesse d’un geste voilé et rejaillissaient de Vautre cété de la scéne dans un tourbillon d’élans qui s’agitait sous la L’ad-. dition de tous ces mou- virtuosité musicale. vements a prouvé une fois de plus que Les Ballets Jazz de Montréal immense pouvoir de séduc- possédent un tion qui a su charmer Pauditoire qui s’accorda trés Astro De Visconti 7 MEDIUM DE REPUTATION INTERNATIONALE HYPNOTHERAPEUTE ASTROTAROLOGUE PARAPSYCHOLOGUE * SUR RENDEZ-VOUS SEULEMENT G A. . VISITE A DOMICILE, o A) 685-9226 Were. : (604 Vous investissez.-:. dans la recherch et le développement? , , Vous pouvez avoir droit 4 des remboursements et 4 des crédits d’impét dans le cadre du Programme d’encouragement a la recherche scientifique et au développement expérimental de Revenu Canada. Assistez 4 une séance d’information gratuite pour apprendre comment tirer parti du plus important programme de soutien 4 la R&D au Canada. Nous vous indiquerons la fagon d’obtenir rapidement votre argent, nous répondrons a4 vos questions et nous vous fournirons des documents de référence. Date: Le jeudi 5 mars 1998 Heure; 2h - 16h Bureau 1800, SFU Harbour Centre Campus, _ Vancouver Le nombre de places est limité. Téléphonez a I’avance. Lieu : Nom: JODY VETTERL Téléphone : ©66-0169 Revenue Canada Revenu Canada aug Canada peu de moments d’inattention durant la présentation de chacune des chorégraphies. Ce spectacle était, en effet, & la hauteur d’un véritable travail collectif sans fausse note. Il regroupait les com- positions de chorégraphes de talent dont Yvan Michaud, directeur artistique des Ballets Jazz de Montréal, Gioconda Barbuto ainsi que Rodrigo: Pederneiras. La _ premiére partie intitulée Art-Tisse, oeuvre de M. Michaud et autres membres de la troupe, représentait un mélange varié de danses ot chaque pas semblait tisser une étoffe composée d’individus a caractére unique alors que Circuit, de Mme Barbuto, proposait un voyage a travers la nostalgie de l’Ame et la sphére énergique qui se dégagent de lactivité hu- maine. La derniére partie, It’s in the Air de Pederneiras, a laissé les spectateurs sur un ton amusant, les contrastes, le noir et le blanc, la lenteur et la rapidité, créaient un rythme tout a fait original qui a donné lieu 4 quelques éclats de rire. Aprés 26 ans d’existence, Les Ballets Jazz de Montréal ont acquis une certaine maturité. Yvan Michaud tente ATS JAZZ DE MONTREAL ‘désormais d’adapter les chorégraphies en fonction (une musique jazz qui refléte la société d’aujourd’hui. Les différents producteurs de ballets, qui collaborent avec la troupe, font appel a des musiciens de styles trés contemporains qui fusionnent mélodie et sons & la sensualité des mouvements créant ainsi cette sensation de légéreté. Les talentueux danseurs des Ballets termineront leur tournée dans Jazz de les régions de Kamloops, Prince Rupert et Prince George. MANON POULIOT Le maitre de ceremonie vole la vedette Leanna Nask et Courtenay } enay J. Stevens Photo : David Cooper Berlin ans un tourmenté par la force montante des nazis, étouffé par une économie défaillante, des prostituées, des marins en permission, des hommes d’affaires louches se réunissent, le soir venu, sous le toit du Kit Kat Klub. Le temps d’un verre (ou de plusieurs), ils se noient dans la contemplation de chanteuses et danseuses dont la vertu n’est pas la principale qualité. Entre les numéros des frivoles artistes, deux histoires d’amour se développent paral- lélement. Depuis samedi dernier, le Studio 58 du Langara College convie la communauté van- couveroise 4 une soirée festive, vertigineuse en numéros de variétés, prolifique en talents de toutes sortes. Les étudiants du programme de théatre, sous la _direction de Robert ae McQueen 4a la mise en scéne, de Lloyd Nicholson & la musique et de Shaun Phillips 4 la chorégraphie, présentent la piéce musicale Cabaret. Cette piéce, écrite et composée par Joe Masteroff, Fred Ebb et John Kander et maintenant Agée de | quelque 32 ans, a vu le jour sur Broadway. Elle a été portée a V’écran en 1972 avec, entre autres, Liza Minnelli et Michael York. Ici, comme c’est souvent le cas pour les productions qui nous viennent de Broadway, "histoire, plutét ténue, sert de prétexte, de liant a des chorégraphies de groupe ou en solo. Une histoire qui aurait pu avoir une portée sociale, et politique des plus actuelles en considérant le brassage de cultures auquel on assiste ; une histoire qui met en scéne les relations amoureuses tendues entre un Juif, qu’on ne considére pas comme faisant partie de la nation allemande, et une Allemande, entre un auteur américain aux prétentions élitistes et une Britannique qui a soif de voir son nom sur toutes les affiches. Une histoire, donc, qui passe presque sans qu’on s’en rende compte, si ce n’était des bonnes trouvailles du metteur en scéne et du chorégraphe : un numéro de claquettes qui se transforme petit A petit en marche militaire ; une sortie de scéne par petits groupes qui rappelle les chambres a gaz. Ainsi, et ce n’ést pas surprenant, le cété musical prend le pas sur celui strictement théatral. Et c’est peut-tre la le plus grand écueil de cette production : un comédien a beau avoir certains talents vocaux, il remplace difficilement un chanteur... On s’en rendait parfaitement compte, les morceaux joués étaient trés bien quoiqu’un peu trop appuyés quelques fois, tandis que les tours de chant atteignaient rarement le niveau des premiers. rendus, Une exception, cependant, mérite d’étre signalée. Dans le role d’Emcee, le maitre de cérémonie, celui qui fait le lien dans ce qui pourrait devenir par trop hétéroclite, Courtenay J. Stevens offre une brillante interprétation. Que ce soit pour le chant, la danse ou pour le jeu, Stevens nous révéle une justesse hors pair. Drdéle sans se laisser aller au cabotinage, sérieux sans étre mortifére, doté dune voix puissante, chaude, cassante ou gringante selon les besoins, le comédien fait d’un spectacle, qui aurait peut-étre été tout simplement bien, une — expérience superbe. Rien que pour étre témoin de cette performance, un détour du cété du cabaret vaut son comptant. 7 ANDRE LEVASSEUR Montréal