La campagne électorale En 1993-1994, la course & la chefferie du parti Conservateur et la campagne élec- torale ont offert plusieurs occasions de présenter les dossiers politiques des francoph- ones de la Colombie-Britannique. Sans tarder, la Fédération a mis en place une stratégie électorale incluant un calendrier d’activités qui fut dévoilé le 13 septembre 1993 lors d’une conférence de presse. En octobre, la EEC.B. a rédigé et expédié un questionnaire aux cing principales formations politiques (parti Libéral, parti | Progressiste-Conservateur, Nouveau Parti Démocratique, Bloc Québécois et parti de la Réforme) afin de connaitre leur engagement envers la communauté francophone. Apres lexamen des réponses, la RRC.B. a fait con- naitre 4 la communauté son analyse du pro- gramme des principaux partis et organisé un Au lendemain de ’élection du nouveau gouvernement fédéral, la présidente de Ia ERC.B., madame Nicole Hennessey, réagis- sait aux résultats en émettant un commu- niqué intitulé «Les francophones de la Colombie-Britannique...au pays de la réforme», La Fédération procédait 4 un envoi de lettres destinées aux nouveaux élus et élues et participait 4 une rencontre des associations provinciales francophones de |’Ouest avec la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada pour élaborer une stratégie 4 l'égard des 100 premiers jours du nouveau gouvernement. Dés ce moment, les membres du conseil d’administration de la Fédération des francophones de la C.-B., reconnaissant l’urgence de contrer le discours du parti de la Réforme, organisaient une La période post-électorale débat électoral public en frangais. Malheureusement, le débat a dai étre annulé car certains partis n’ont pu déléguer de candi- dats ou candidates parlant frangais pour présenter leurs programmes. Au cours de cette période électorale, la Fédération a profité au maximum des multi- ples activités de relations publiques telles que la réception du parti Libéral pour les candi- dats et candidates de la région de Vancouver et la rencontre avec mesdames Betty Baxter, néo-démocrate, et Hedy Fry, libérale, toutes deux candidates dans le comté de Vancouver- Centre, pour sensibiliser les politiciennes et politiciens aux besoins de la communauté francophone. Les porte-parole de la REC.B. ont accordé plus de soixante entrevues aux journalistes de la presse écrite et électronique et ont participé a des débats radiophoniques et télévisés, campagne provinciale de promotion de la dualité linguistique. Il était primordial pour la REC.B. de s'assurer de l’appui du nouveau Premier min- istre face 2 la dualité linguistique et au développement des communautés francophones. La Fédération métait pas décue de l’annonce du cabinet fédéral, le 4 novembre 1993, alors que monsieur Chrétien nommait deux francopho- nes de l’extérieur du Québec. La Fédération déplorait toutefois l’absence de francophones de l'Ouest dans le cabinet du Premier min- istre. Le poste de ministre du Patrimoine canadien, responsable du programme des langues officelles était confié 2 monsieur Michel Dupuy. Ce dernier s'est rendu a Vancouver pour visiter notre communauté le 29 mars 1994. Ce rapport annuel présente un survol des principales activités qui ont marqué Vannée 1993-1994 de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FEC.B.), couvrant la période du 1° avril 1993 au 31 mars 1994. La FEC.B. oeuvre dans plusieurs secteurs d activités tels que la représentation politique, la revendication de services en francais, le développement culturel et 'appui aux associations membres et a la communauté afin de promouvoir, représenter et défendre les droits et intéréts des francophones de la Colombie-Britannique. La communauté francophone profite de la présence de I’honorable Michel Dupuy pour discuter des répercussions des coupures au sein des organismes. En compagnie de la présidente de la REC.B., madame Nicole Hennessey, monsieur Dupuy est entouré de son épouse, madame Micheline D’Allaire, de “ monsieur Gérald Tibbits, représentant de. «Canadian Parents For French - B.C. Branch» et de madame Louise Merler, présidente de Réseau-Femmes Colombie-Britannique. Coupures aux programmes Lors du dépét de son premier budget, le 22 février 1994, le ministre des Finances du. Canada, l’honorable Paul Martin, annongait que les groupes recevant l'aide financiére du gouvernement allaient subir des coupures financiéres de 5%, s'ajoutant aux coupures de 10% annoncées par le gouverne- ment précédent. En guise d’opposition, la Fédération entreprenait une campagne de lettres tandis que les présidentes et prési- dents du réseau associatif de la EEC.B. accueillant trés mal la nouvelle, dépéchaient des télégrammes de protestation aux politiciens fédéraux. Gestion scolaire: retour devant lesé tribupaux <<, Michele Jean, sous-secrétaire d'Etat,rendait visite 4 la communauté francophone le 17 juin 1993. Elle se trouve ici en compagnie de la directrice générale de la Fédération, Yseult Friolet, de Francesca de Bastiani, responsable de projets 4 Emploi et Immigration Canada, et de Wendy Carter, directrice régionale du Secrétariat d’Etat du Canada. yo fs : ¢ Programme de contestation judiciaire On se souvient que ’abolition du programme de contestation judiciaire en février 1992 avait provoqué de vives réactions au sein des com- munautes francophones. Lors du discours du Tréne, le 18 janvier, le gouvernement Libéral annoncait au grand contentement de toutes et tous, que le programme de contestation judiciaire serait en effet rétabli. En juin 1992, la Fédération avait recu l’appui financier du programme de contestation judiciaire pour l’élaboration d’une recherche per- mettant de vérifier si la Colombie-Britannique remplissait ses obligations linguistiques en vertu de l’article 530 du Code criminel, Cet article con- fere 4 tous les Canadiens et Canadiennes le droit de subir un proces dans la langue officielle de leur choix. Dans le cadre de cette recherche, des quesipnnaltes ont été élaborés pour vérifier état des services en frangais et envoyés aux juges et avocats, au ministére provincial de la Justice ainsi quaux autres intervenants du systéme judiciaire. Suite 4 l’analyse des résultats de cette étude, la Fédération publiera un dépliant bilingue sur les droits des francophones 4 un procés en frangais. D’ailleurs, le 20 janvier 1994, la Fédération présentait certaines recommandations inspirées de cette recherche lors d’un forum public organisé par la Legal Services Society portant sur l’amélioration des services offerts 4 la communauté. munauté et la RE.C.B. reste convaincue que Cest par la création d'une commission sco- laire francophone que passent le développe- ment et I’épanouissement de la commu- nauté. Rappelons que suite a la reconnais- sance publique des obligations constitution- nelles de son gouvernement face & l’éduca- tion de la minorité de langue frangaise en février 1992, la ministre de |’Education, madame Anita Hagen, invitait le public a réagir au rapport du «Comité spécial sur I’é- ducation en langue minoritaire en Colombie-Britannique» et proclamait, le 23 décembre suivant, qu'une commission sco- laire francophone serait créée pour septembre 1995, Lors de cette annonce, il était clair que le gouvernement provincial s’en remet- tait au gouvernement fédéral pour le finance- ment de ce projet. Malheureusement, en - février 1994, malgré les recommandations du Comité spécial et Pannonce antérieure du ministtre de l'Education, la sous-ministre, déclarait catégoriquement qu'il n’y aurait plus de discussion menant & la mise en place de dispositions législatives octroyant la gestion scolaire aux francophones. La Fédération, constatant que l’engagement politique pris par le ministére de Education, ne’ se concrétisait pas, décida d’exercer des pressions intenses au niveau fédéral, A la mi- mai 1994, honorable Monique Landry, alors Secrétaire d’Etat, annongait la création d’un programme de 112 millions de dollars servant 4 financer la mise en place de la gestion sco- laire et 4 développer un systéme d’éducation postsecondaire pour les francophones du Canada. La EEC.B., en accord avec l’Association des parents francophones de la Colombie-Britannique, mettait de l’avant une stratégie visant 4 obtenir le plus grand nombre d’appuis pour la réalisation de ce projet. Une campagne de démarchage samorcait alors auprés des représentants et représentantes des communautés ethniques de la C.-B. ainsi qu’auprés des députés et ministres fédéraux. et provinciaux pour demander leur intervention dans le dossier de la gestion scolaire. De plus, une lettre signée par l'ensemble des associations francophones de la Colombie-Britannique était adressée au - Premier ministre et au ministre de l'Educa- tion pour dénoncer [’attitude du gouverne- ment dans le dossier de la gestion scolaire. En dépit de toutes ces démarches, le gou- vernement provincial est demeuré muet ne laissant a l’Association des parents francophones et la Fédération que le recours devant les tribunaux. Ce recours invoque la non-reconnaissance des droits constitution- nels des francophones de la Colombie- — Britannique vis-a-vis l'éducation et les ser- vices d’enseignement en langue minoritaire officielle. Revendication des services Les francophones de la Colombie-Britannique qui font la demande de services en francais auprés des ministéres fédéraux désignés par la réglementation de la Loi sur les langues officielles ont toujours de la difficulté a recevoir des services adéquats en Colombie- Britannique. La Fédération travaille étroitement avec le Commissaire aux langues officielles, le docteur Victor Goldbloom, ainsi qu’avec les différents ministéres afin d’améliorer l’offre de services, PROCTER IRL LIS AEE SE 8 SLA LLL LTE LLL LT LL RRNA PR LE Te a