4, Le Soleil de Colombie, Vendredi 29 Octobre 1976 Sous le projecteur par Michel Monnet tee M. René Goldman M.René GOLDMAN vu par notre caricaturiste Il arrive souvent de découvrir des francophones dans ‘des endroits surprenants,par exemple comme professeur d’histoire chinoise 4 l’Université. Lorsque j’ai fait la connaissance de M. Goldman, j’ai été surpris dene pas rencontrer un.vieux professeur chauve et portant lu- nettes, mais un jeune, souriant et plein d’allant. M. René Goldman parle couramment le francais, l’an- glais, l’allemand, le polonais et le chinois. Pour l’hébreu, dit-il, il manque de pratique. Ilest né au Luxembourg, orphelin trés jeune, ses parents n’étantpasrevenus du camp de concentration d’Auschwitz, il aobtenu des di- plémes universitaires en France, en Pologne et 4 Pékin et est maintenant professeur d’histoire de Chine ancien- ne moderne 4 UBC. C’estaussi un grand voyageur et,- puisqu’il a beaucoup vu, nous allons savoir s’il a beau- coup retenu. Q- Pendant vos vacances, vous étes allé. 4 Israel, c’é- tait votre 36me voyage la-bas, pourquoi. R - D’abord, visiter ma famille, (j’ai un cousin qui tra- vaille dans un Kibbutz) et aussi une grande curiosité. Lors de monpremier’ voyage, j’avaisétésurpris de la renaissance del’hébreuet delacroissance extr6mement rapide du pays. =n Q- Quelles surprises ce dernier voyage vous a-t-il ap- portées. an : R - J’ai vécu quelques jours dans un Kibbutz, puis 4 Jérusalem et, lors de ma visite au Golan, je n’ai trouvé aucune trace de guerre. Naturellement, j’aiété admirer le Mont Sinai et il m’a été possible de passer une nuit ~ dans un ancien monastére (construit sous l’Empereur Jus- tinien). : Q - Quel proche avenir prévoyez-vous pour ce petit pays encerclé. : : R - Le plus grand danger pour Israel n’est pas l’encer- clement arabe mais le manque de principes et .l’esprit munichois qui se répand en Occident. ae Q - Chaque fois que l’on parle d’Israel, on entend le mot ‘¢ Sabra’’; pouvez-vous © -.:: nous endonner la définition. R_- Unsabra est un Juif né en Israel, pour le différen- cier des Juifs émigrés. Q - Une étude de Joseph Kessel sur l’armée israélien- ne nous la montre différente et supérieure aux autres. Qu’en est-il. R - Rien n’y est plus frappant que l’esprit de camarade- rie entre soldats et officiers. La discipline n’est ni ri- gide, ni stupide. Il n’y a pas de Mess d’officiers ou de sous-Officiers, mais une cantine pour tous. Pas d’air martial et supérieur. Invité par un colonel, j’ai remar- qué que les soldats de son unité que nous rencontrions le saluaient en l’appelant par son prénom. Q - Parlons maintenant d’unpays plus lointain mais que vous connaissez bien: la Chine. André Malraux, dans ‘‘La Condition _Humaine’’, nous dépeint une race en trans- formation. Est-ce exact. R - Je connais la Chine Populaire des années 50; j’ai fait mes études universitaires en chinois, 4 Pékin. Aupara- . vant, il a donc fallu que je suive un cours pour appren- dre cette langue. J’étais d’ailleurs logé dans l’universi- té. - Q - Avez-vous été en relations avec les gens de la ville. R - Il est trés difficile de fréquenter une famille chinoi- se, y 6tre invité est excessivement rare, mais il est ar- rivé souvent que des étudiants amis me regoivent chez leurs parents. Q - Que pensez-vous de la Chine nouvelle. R - Depuis la révolution culturelle, lamajorité des étu- diants est composée des enfants d’ouvriers et de paysans, cependant, les. garcons y comptent pour 80%. Q-- Quels R - Supprimer le culte des idoles politiques, surmonter R:°- Cet écrivain moderne la peur de l’autorité, adapter l’éducation aux besoins du peuple, ralentir la lutte féroce pour le pouvoir entre groupes rivaux. ‘ Q - Napoléon a dit: ‘*La Chine est un dragon endormi, malheur A qui le réveillera. Le dragon est maintenant réveillé. Alors. R - La Chine vit encore troprepliée sur elle-méme et, pour l’instant, ne représente aucun danger. Q - Dans les romans d’Han Suyn (Multiple Splendeur, l’Arbre Blessé) est-ce la vraie Chine. représente absolument la ligne du Parti. : Q - La reconquéte de la Chine par Formose est-elle une utopie ou une idée dangereuse. R._- Simplement un rituel, mais le monde entier sait trés bien que cela n’arrivera jamais. Q - Le Boudhisme, qui devient 4 la mode en Occident, a-t-il encore de l’influence 14-bas. R - Peu, car le nouveau régime n’y est pas favorable. Cette religion philosophique attire par son esprit de compassion et de tolérance universelle. Elle est mal- heureusement divisée en plus de sectes que la religion chrétienne. Cependant, les temples ont été déclarés monuments historiques etsontréparés auxfrais de l’E- tat. Q - Revenons -maintenant 4 votre profession. Quels sont les avantages de la connaissance de l’histoire. _ R - C’est un moyen de comprendre ot nous en sommes, comment nous y sommes venus; nous pouvons ainsi mieux résoudre les problémes de l’actualité et prepa- rer ]’avenir. ; Q - Vos goftts en littérature. R - Comme écrivains francais : Verlaine, Rimbaud, _ Mallarmé, Hugo et surtout Appolinaire. Russes: Tolstoy et Dostoviesky - Anglais: Jane Austen. Q- Comment étes-vous venu 4 Vancouver - R - Aprés avoir obtenu une maitrise en histoire, a l’Université Colombia de New-York, j’ai eu une offre de travail pour UBC et comme j’ai de la famille ici, j’ai accepté. , : = 3 Q - Votre choix en musique. Sy R - 17éme et 18éme Siécles: Bach, Vivaldi, Mozart. Q - Si vous deviez étre abandonné sur une fle déserte, que choisiriez-vous comme disque, livre, tableau, sculp-. ‘ture. : ; R - Les poémes d’Appolinaire, n’importe quel disque de Bach, ‘*Vue d’Anvers sur 1’Oise’’? par Van Gogh et, comme sculpture, un Nu de Renoir. Vous voyez, amis lecteurs et lectrices, qu’il est trés facile de devenir professeur dans une université. Il suffit de décrocher un diplé6me ou une maitrise dans chaque ville ot vous passez, de parler couramment la langue du pays que vous traversez. Quand on pense qu’il y a des gens quiveulent supprimer le bilinguisme. C’est sans doute qu’ils sont incapables d’apprendre!' Une personnalite a Vancouver Madame Zora, tel est son nom, est une personne bien étrange, dont la longue car- -riére a commencé 4 l’age de 10 ans, et pratiquée brillammant sans_ inter- ruption,- montre 1l’épa- nouissement d’une étrange vocation. Sa réussite n’est pas surprenante, car elle a sy reconnaitre trés tdt ses dons et les exploiter sans délais; il en a toujours été ainsi des gens qui ont su admettre leurs vérita- bles capacités et leur profond intérét pour une .certaine activité. Madame Zora cumule les professions . de cartoman- cienne et de voyante. Ses outils,bien qu’ils ne soj- ent pas toujours indispen- sables, sont la boule de cristal, les cartes, la ‘paume de -la main, les feuilles de thé, etc... .Pag toujours indispensables car parfois, me dit-elle, les événements qui mar- quent ou marqueront cer. taines personnes sont si forts ou leur personnali- _té si dégagée, qu’émanent d’eux tous les faits passég ou futurs quiles cConcer— nent, et ceci avec la plus grande clartéet la plus grande évidence. Ayant acquis une expé— rience Atravers l’Euro. pe et l’Amérique du Nord, elle a eu le privilége ge faire des prédictions age trés hautes personnalités qu’elle m’a demandé dene pas citer (secret Pprofes_ sionnel). Sa clairvoyance l’a parfois entrafhée 4 s’engager personnelle_ ment et gratuitement pour prévenir ‘certaines infor_ tunes. Mme Zora pratique. toy- jours au‘‘Heidelberg” rye Robson et conserve tgy_ jours la nostalgie dutheg_ tre de ses premiéres ay_ mes: la France. Obstacle Alabonne marche une participation entre au- du groupe. Of Cpcopth ono” La plupart des gens pré- ae ee cb : sents étaient d’accord pour one furent les résultats de cette révolution. Les ‘*Francophones CB’’ se sont réunis Dimanche 24 Octobre, dans l’aprés- midi, pour procéder .A de nouvelles élections et dis- cuter de tous les points présentés par le Comité Directeur: budget, activi- tés diverses, etc... -Quarante personnes é- taient présentes, dont 6 non-mempbres. Lae séance commenca 4 14h40 et une minute de si- lence fut observée, 4 la mé- moire de Constantin Hieb- ner, disparuil ya quelques _mois, ‘et qui a largement contribué, pendant plu- sieurs années, par sontra- vail, al’essor de ce groupe. Le rapport financier fut lu par M. Roger Cassou, tré- sorier, et aprés qu’il fut a- dopté, signe par 2 mem- bres. : - Le Président, Marcel Bernard, .émit lopinion - que le manque de participa- tion de tous est un sérieux - demandé l’assistance tres ' groupes mais est-ce réellement possible quand on voit les divergences ex- istant déjA ausein d’un mé- me Club, les insinuations . peu ‘‘charitables’’ émises par les uns ou les autres. Une innovation était qu’d ‘la suite d’un amendement de l’an dernier, le Prési- dent est maintenant élu par le Comité Directeur. Cela fut trés difficile, caron ne trouva que 4 personnes pour former le nouvel Exé- cutif. C’est bien peu pour s’occuper d’un groupe d’environ 120 membres. Sur ces 4 personnes: Mesdames M. Ratutet 5S. Van den Menze - See Messieurs M. Belhomme & A. Spagnolo, M. Bel- homme fut le seul 4 ac- cepter la présidence, et le Comité de ces quatre a de volontaires jusqu’a ce qu’un Exécutif plus ho- mogéne soit constitué.. Donc, beaucoup de ‘pain TSCHIRICAN a sur la planche’’ et pey d’enthousiasme pour le réaliser. Espérons qy?j] se trouvera beaucoup ge volontaires pour aider Comité a affronter la ¢4_ che qui l’attend. Il avait eté discuté dunom a changer ou 4 laisser tej quel. Finalement on décida de laisser le term? ‘*Frap_ cophones CB” et d’ajouter seulement ‘‘Groupe deg’? _ Félicitations 4 Marce} Bernard pour le travajy qu’il a accompli pendant son mandat, de méme qy? aux membres de son Co _ mité et bon courage « ayy: nouveaux’’. Il n’y a évidemment d’activités prévues Vimmeédiat. Pas dans MERCI Le Soleil de Colompie continue 4 publier gratyj_ - tement vos Petites -annonces. Nous VOUus priong davoir la gentillesse ga nous teléphoner. dés vous n’avez plus besoin “de ce service. g BRiraa a" ahs , é ie mee + ms, ETT