Le Soleil de Vancouver, page 8, 27 mars 1970 cil ee ees i KGaA ans EVEIL DU_PRINT&MPS Ah! que ce printemps neuf nous fait du bien! C'est le matin. Sortons! les portiéres claquent, Tout brille: les chromes des voitures,les premiers bourgeons aux barbelés des arbres,les yeux des filles qui passent. Et sur tout cela, le soleil, ce bon vieux so- leil toujours jeune, jette ses souri- En avons-nous passées des jour- nées grises! Il n'a pas fait froid. Nous n'avons subi qu'un jour de neige. Mais nous nous fatiguions des brouil- lards, des lourds nuages qui se pous- sent trop lentement.L'absence des mon— tagnes nous laissait abandonnés 4 une cite ot les panneaux-reclames, les po- teaux électriques et autres miseres, prenaient une insultante arrogance. Mais voici les montagnes revenues et tout rentre dans l'ordre; 4 la fois lointaines et proches, legérement voi- lées, elles recomposent le décor des beaux jours. - Il fait frais encore, me dites-— vous. wu'importe! Partez.Prenez la voi- ture.Allez done faire un tour du parc Stanley. Peu de monde s'y promene le matin, a plus forte raison durant ce matin de l'année que nous appelons le mois de mars, La route est a vous,Fai- re le circuit du parc, c'est faire un tour de manége au pays des merveilles. D'abord se déploie, au bout de l'eau que vous longez, le panorama de cubes aux mille fenétres de la ville. On cd- toie des verdures,des totems,la poupe a profil de dragon d'un Becton bateau qui visita le pays du sourire., Une courbe dans une céte et vous entrevoy- ez le pont suspendu, poutrelles et ca- bles, si léger dans la distance qu'on évoque, toutes proportions gardées, une passerelle de lianes sur une \piéce d'eau. Nous voici de l'autre coté du pare Stanley. La mer s'étend,calme et glauque, par-dela Siwash-Rock., La plage grise, semée de quelques trones d'ar- bres,est encore déserte.C'est a peine Si, iced et la,s'entrevoient quelques a- moureux qui son ent sans doute @ tout autre chose qu' a méditer sur le paysa- ge. Laissons la voiture et marchons par les sentiers. Quelle variété de formes et de nuances dans les arbres! Les uns qui pour l'hiver ont di se dé- BROADWAY GAS HUD. Kay Pallard président. Installeur_de chauffage 70S= 23iéme Ave. Quest - Plom TéLEPHoNe: 876-2969 VANCOUVER 9, B.C. par Roger DUFRANE pouiller, se revétent tout doucement d'une parure encore légére.Les autres, de la famille des sapins et des cé- dres, restent impassibles dans leur houppelande vert sombre, Halgré 1'infi- nie diversité, tout s! harnonise, cout se fond, dans ce décor animé de figu- res,de senteurs,de couleurs, que nous appelons la nature. Ah! que ce printemps neuf nous fait. du bien! Nous nous racornissions entre les murs de la maison, prés du foyer ou la danse des flammes nous rappelaient les flambees plus claires de la belle saison, Notre imagination s'assoupissait dans ce sejour artifi- ciel.Penchés sur nos livres,nous deve- nions des raisonneurs.Les livres, meme les romans, avec leurs allusions. a la vie des villes et des campagnes, ne nous donnent jamais qu'une image abs- traite du monde réel. A la lecture,on se dit: "Que cette description est vraie! wue ce caractére d'homme ou de femae est profondement buriné!" Mais croyez—-moi,le moindre coup d'oeil sur un coin de verdure,une mouette qui se pose sur un roc,une branche qui s'agi- te a la brise, un vieux pensionne sur un bane avec qui 1'on cause,les mouve- ments d'une jolie.passante, en ensei- gnent davantage que n'importe quel vo- lume de trois cent pages. Ah! gue ce printemps neuf nous fait du bien! Il est midi.Rentrons;et nous ressortirons cet aprés-midi. Car le soleil, la-haut dans le ciel, nous invite de ses rires guillerets, Des maisons qui inprchen Cet immense portique roulant léve et déplace les moitiés de maison terminées dans le parc de stockage de !l’usine de montage de la Maison UNIVERSELLE ALCAN de Woodstock (Ontario). Maisons Alcan, Ltée, dont reléve I'usine UNIVERSELLE, a annoncé aujourd’hui le lan- cement d'un programme intitulé Clé en main qui permettra a l'industrie de disposer trés rapidement des maisons néces- saires au logement du personnel travaillant loin des centres urbains. Pius de 1,000 familles du Québec et de I’Ontario vivent actuellement dans des Maisons UNIVERSELLE ALCAN. ee Trois prix de $15,000 OTTAWA- Le Conseil des Arts du Canada vient d'abolir la médaille qui accom- pagnait la bourse de $2,500 décernée comme prix liolson,Par contre, la Fonda- tion Kolson vient de créer un troisié- me prix (il y en avait 2 auparavant,) Ces trois prix seront de $15,000 cha- cun et seront décernés a des citoyens qui auront apporté une contribution exceptionnelle aux sciences sociales ou a ltunité nationale, la Fondation Molson a ajouté un montant de $200, 000 au fonds de $600,000 déja exis- tant et mis dala disposition du Con- seil des Arts en 1963. Prope: wii. Voter de famille-Prix raisonnables on parle frangais { i 320 ABBOTT STREET VANCOUVER 4, B.C. Tel erorei | (GSS Ge SS GE GES GED SES aS ate GEE ans. Introduction au Francais parlé par le professeur Henri Nguyen Dans la mesure ot les deux no- tions de son et de bruit, s'agissant de langage humain articulé,auront ete assimilées, il nous aura éte possible de concevoir voyelles et consonnes, puis de les definir briévement. L'aspi- ration,en tant que phénomene phonique, nous aura permis de prendre conscien- ce de la différence de degre entre ces deux catégories.Toutefois, si dion veut absolument pratiquer l'antithse on peut €voquer le cas de /p,t, k,/con- sonnes fermées sourdes, qui s'oppose- raient aux voyelles par definition ou- vertes et sonores, le cas de /b,d,g,/ les sonores correspondantes, affaiblit deja l'antithése, par le seul fait qu'elles sont sonores, c 'est-a-dire proches des voyelles. Dans le méme or- dre d'idées, il peut arriver que cer- taines voyelles se produisant dans certaines conditions avec un bruit buccal, plus ou moins perceptible,ces- sent d'étre tout