mélange de joueurs, de caracteé- res. Aujourd’hui, il ne reste de cette équipe que moi et Stan Smyl. La direction s'est débarras- sée de tous les autres sous prétexte de reconstruire l’équipe...” Héros? Vedette? Une seule chose est sire : le succés ne lui monte pas a la téte. “On apprend a@ vtvre avec, dit-il avec un sourire. A Vancouver, j'ai mes endroits : des restaurants ou on n'est pas achalé, une épicerie ou je vais réguliérement. On finit par faire partie des meubles, on n'est plus une attraction... Mats le vedettariat m’amuse : st les gens savatent comme on est du monde comme tous les autres!” Pourtant, il faut bien le reconnaitre, la carriére de Richard Brodeur sort de Vordinaire. Né a Longueuil, dans la banlieue de Montréal, il commence a jouer au hockey dés l’age de cing ans. “Chaque hiver, se souvient-il, mon pére fazsait un rond de glace dans la cour. Avec mes deux fréres, on passatt notre temps @ jouer et mon pére avait méme fini par installer une lumiére pour qu'on puitsse continuer la nuit. Quand les patins étaient gelés, on rentratt se poser les pieds sur le poéle. Puts on retournait dehors!” A l’age de douze ans, alors qu'il joue chez les Mosquitos, le gardien de but abandonne Péquipe. Richard Brodeur le remplace : “J’états fasciné par ‘équipement,” commente-t-il. Vingt-deux ans _ plus tard (Richard Brodeur a. trente- quatre ans) il est toujours dans les buts. Et il a presque tout gagné. Le championnat junior, avec l’équipe de Cornwall, la coupe de la défunte Ligue mondiale, avec les Nordiques de Québec... Mais la coupe Stanley ne sera pas pour cette année. “Les Canucks n'ont pas le potentiel pour gagner la coupe. La direction dit qu’elle veut reconstruire léquipe en repartant azéro. Ce n'est pas avec une équipe qui repart a zéro qu'on gagne la coupe Stanley.” En 1980, Richard joue chez les Islanders de New York. Un coup de téléphone et il apprend son transfert chez les Canucks, a Vancouver. Et la “chance” lui sourit. En l’espace de quatre matches, les deux premiers gardiens, blessés, doivent se retirer. Richard Brodeur se retrouve numéro un. La suite est de l’histoire connue... Aujourd’hui, Richard Brodeur doit songer a sa reconversion. Son contrat avec les Canueks expire en juin 1988. Il espére jouer encore deux ans avant de se retirer... avec des projets inattendus pour un joueur de hockey : quand il n’est pas happé par le tourbillon du champion- nat, Richard Brodeur peint. aa es ~~ FEN, ~) tee Pendant ses vacances d’été, en Gaspésie, il aime partir dans la nature avec son matériel pour s'installer devant un paysage qui linspire. Mais plus encore que vers la peinture, son hobby, c’est vers sa famille que se tourne toute son attention. “La famille c’est plus important que le hockey, affirme-t-il. Mes deux enfants (cing et huit ans) sont inscrits au programme-cadre a l’école Lar- son de. North Vancouver. A la maison, on ne parle que francazs. Je ne veux pas que le francais se perde. Avec deux langues, on va n’importe ow.” Pour Richard Brodeur, l’ap- partenance québécoise est quel- que chose d’essentiel. “Heureuse- ment que mon Métierme lazsse de longues vacances. Tous les étés, je peux retourner au Québec, visiter ma famille. Sans cela, je ne sais pas stj'aurais pi m'adapter a Vancouver. J'ai aussi une maison a Matane, en Gaspésie, et je suzs abonné a La Voix gaspésienne. C’est agréable de pouvoir lire, chaque semaine, des nouvelles de la-bas.” Richard Brodeur est un homme de superlatifs. yAvec 5 pieds 7 pouces (1m70) “il est un des plus petits joueurs de ja Ligue nationale, ce qui lui fait dire avec humour Mee qu il a intérét a ne pas se -», méler aux bagarres. ' Pourtant, les Richard Brodeur, vedette et Cassandre blessures font partie de son métier. Deux opérations du genou, une dizaine de commo- tions cérébrales, une blessre a Yoreille qui lui a fait perdre le sens de l’équilibre pendant trois mois “Ce sont des risques calculés, affirme-t-il. Et méme stl est un peu plus difficile de les prendre aprés quinze ans de carriére, je les accepte. C’est un métier plein de challenge, avec beaucoup de défis a relever.” Superlatifs. Le plus petit, et sans doute aussi le mieux payé des Canucks. Le mieux payé et le plus aimé (n’essayez pas de demander sa photo au club, elle est épuisée...) Le plus aimé du public et peut-étre le plus détesté de la direction. On l’aime, on le hait, maisiln’enacure. “On n'est pas la pour saimer, dit-il. S’aimer cela vient en gagnant... Je n'ai jamais vu une équipe qui perd s‘aimer!” Richard Brodeur n’a jamais hésité 4 dire ce qu'il pensait a un joueur ou a un entraineur. Personne n’échappe 4 ses piques. Les jeunes joueurs, “qu? crotent que c'est facile de jouer dans la Ligue nationale parce qu’on leur a offert des contrats en or” ou la direction et les entraineurs, qui ne savent pas motiver les joueurs... Richard Brodeur ne refuse pas catégoriquement Jl idée qu'il pourrait un jour devenir entrai- neur, mais il fixe d’emblée les limites : “Je pourrais le faire, dit-il, avec une dzrection qui me laisseratt libre de faire ce que je veux... Et, ajoute-t-il aussitét, je ne crows pas que je serais un instructeur bien aimé des joueurs!” jus Il est encore temps de vous porter candidat-porteur du flambeau olympique. Le Relais transcanadien vers Calgary commence a Saint-Jean, Terre- Neuve, le 17 novembre 1987. Vous trouverez une formule de demande et tous les renseigne- ments pertinents dans votre brochure intitulée “Fétons la flamme” ainsi que dans Faites votre demande dés aujourd’hui! Nos stations-service ont encore des formules de demande. Hatez-vous! Vous avez ‘au 31 mars pour faire votre emande de participation au Relais du flambeau o ® Official Mark © Canadian Olympic Association 1979, 1986. ® Marque officielle OA jation olympi di e pique toute station participante Petro-Canada ou Gulf ou entreprise associée de vente en vrac participante. Lenthousiasme, la planifi- cation, l’anticipation de la gloire sont déja 1a. Soyez de la féte! Tous ensemble, fétons la flamme. Date limite de réception des demandes : le 31 mars 1987. Fétons la flamme 17 NOV, 1987-13 FEVR. 1988 XV" Jeux Olympiques dhiver T kA Commanditaire et organisateur du Relais du flambeau olympique 1979, 1986.