18 — Le Soleil de Colombie, vendredi 14 octobre 1983 Courriers des lecteurs (suite) Une tempéte dans un verre d’eau Suite de la page 2 regarder et-de nous interro- ger sur ce que nous faisons 1a, puisque nous ne connaissons personne du groupe. Sou- dain!!! Apparait dans l’enca- drement de la porte du salon, une femme trés imposante, vétue d'une robe longue bleue a fleurs de lys blanches. Trés colorée de par ses vétements et surtout dans son langage vrai- ment québécois. Débute enfin cette soirée et Mme Rollande Paquet, notre hotesse, nous informe que nous sommes 1a pour mettre sur pied une maison d’ac- cueil pour les Québecois qui arrivent 4 North Vancouver. Aider ces derniers 4. se trouver un gite, un emploi. Mais pour se faire et avoir une charte provinciale, un certain nombre de membres est _re- quis. Nous sommes prés d’une quinzaine de personnes pré- sentes et c'est suffisant. La cotisation pour devenir membre est fixée 4 $15.00 par personne ou $20.00 par famil- le. Un comité doit étre mis sur pied et chacun y va pour proposer celui-ci ou celle-la. Enfin le comité est élu, prési- dente, vice-président, secré- taire, trésorier, et directeurs, il ne manque personne. Presque tous les nouveaux membres présents acceptent une tache ou un poste de directeur au conseil d’admi- nistration. Des raisons bien simples Bien sir, mon épouse et moi, nous nous sommes vus proposer un poste de directeur que nous ayons refusé sur le champ. Les raisons a ce mo- ment étaient bien simples; cela ne faisait que six mois que nous habitions en C.B. Récemment élu coordonna- teur de tout le North Shore pour le mouvement Marriage Encounter (mouvement qui, on le sait, travaille a la sauvegarde des mariages) , responsable de la garde d’un handicapé, il ne fallait tout de méme pas briler la chandelle par les deux bouts. Pour revenir a cette soirée du 13 décembre 82, disons que l'atmosphére qui y régnait a ce moment, ressemblait pour mon €pouse et moi, a la formation d’un nouveau parti politique séparatiste québe- cois. Suite 4 notre refus de nous engager, nous nous som- mes sentis un peu de trop dans le groupe et surtout rejetés par la nouvelle présidente. Son attitude a notre égard, déja pas trop chaleureuse, se re- froidit davantage. -Malgré tout, nous payons notre coti- sation invidivuelle, mon €épou- se et moi, et nous souhai- tons tout le succés possible au nouveau comité. Plus de nouvelles Par la suite, nous n’avons plus entendu parler de la Maison d’Accueil si ce n’est par le truchement du journal le North Shore News. Beau- coup plus tard, au mois de juin, pour la premiére fois, Mme Paquet communique avec moi et m’informe que la Maison d’Accueil n’aura pas de subvention fédérale et que l'association n’existait plus. De rajouter, Mme Paquet (et je cite) : “Si vous voulez ravoir votre argent, envoyez-moi une lettre de démission”. A ce mo- ment, un doute s’installe dans mon esprit. Je décide de n’en rien faire et déroulement. Quelques jours plus tard, je regois un autre appel. C’est Mme Lise Halle Ross. “M. Poirier, me dit-elle, il y aura assemblée extraordinaire le sept juillet a Park & Tilford et de plus, nous aurons élection d'un nouveau comité d’admi- nistration. Nous comptons sur la présence de tous les mem- bres”. Et de rajouter Mme Halle Ross: “Une convocation écrite vous parviendra: d'ici quelques jours.” Ayant un peu plus de temps disponible, je décide de m’en- gager a la Maison d’Accueil. Je me présente a la vice- présidence du nouveau comi- -té. Elu par l’assemblée des membres présents avec une majorité de 22 votes, j'accepte mon mandat. A ce stade ci, je crois qu’il est de mon devoir de faire régner au sein de la Maison d’Accueil l’ordre et la bonne entente de tous ses membres. d’attendre le La société est comme un navire; tout le monde doit contribuer a4 la direction du gouvernail. H. Ibsen Les hommes sont toujours sin- céres, ils changent de sincé- rité, voila tout. Tristan Bernard Le premier mérite d’un ta- bleau est d’étre une féte pour Voeil. Eugéne Delacroix De plus, je crois que la seule bonne facgon de réussir a mettre sur pied une associa- tion qui fonctionne bien, cela demande beaucoup de don de soi et de confiance partagée. Je crois que Mme Paquet a fait beaucoup pour la Mai- son d’Accueil et que si elle a tant a coeur la réussite de cette derniére, elle ne devrait pas chercher a détruire mais au contraire continuer son oeuvre. Il est bien malheureux de voir souvent des gens se donner a plein pour une cause, et lorsque vient le temps de céder leur place, se retourner complétement contre et surtout chercher a semer la discorde. : Nous avons tous un jour décidé d’appartenir a la Mai- son d’Accueil, membres que nous sommes, sans que per- sonne ne nous y ait obligés. Et comme dans toutes bonnes associations, un membre res- ponsable et engagé se doit de respecter les autres s'il veut étre respecté. Je rends ici personnelle- ment et publiquement hom- mage a Mme Rollande Paquet, tous les honneurs qui lui reviennent pour le bon travail accompli ainsi que le respect mérité. J’attends donc de sa part le méme respect. Cessons une fois pour toutes de nous chercher les poux et entraidons-nous les uns les autres pour montrer que la francophonie n'est pas que laffaire d’un petit groupe mais d’une société bien. vi- vante sur la rive nord. Une tempéte dans un verre d’eau Crest’ fini, cette dans un verre d’eau et cette guerre de personnalités ét de prestige. Mettons un terme a tout cela, ces chicanes ‘stupi- des et cette tuerie de carac- tére. Je dis encore une fois BRAVO a. Mme Rollande Paquet et a tous les autres pour le travail accompli et surtout la mise a jour de la Maison d’Accueil, et je sou- haite bonne chance au nou- veau comité dans ses projets. Beaucoup de travail reste a faire et ce n'est pas aujour- d’hui que la Maison d’Accueil va abandonner sa lutte pous la francophonie. Pierre Poirier Vice-Président maladies. Halloween. Voici mon don de ENVOYER A: Unicef Canada Se ei ary weet aee Abe SS 08 seca as Seas VOUS NOUS MANQUEZ A L'HALLOWEEN Ces enfants en EaIBtear rural n’auront jamais le plaisir de faire du porte a porte a I'Halloween. Néanmoins, ils connaissent la pauvreté, la faim et les Vous pouvez aider |'UNICEF a soulager leurs souffrances. Si les j jeunes ne viennent pas a votre porte cette année, envoyez-nous dés aujourd’hui le montant d’argent que vous leur auriez donné. Grace a votre don, les enfants défavorisés, eux aussi, auront une heureuse i ES ee re ee Oui, j’aimerais aider l'UNICEF pour I'Halloween. Code Postal: 443 Mt. Pleasant Rd. Toronto, Ontario « rs M4S 2L8 tempéte- Cing semaines en Inde Par Jean-Claude Arluison Cette tante et son mari, chez qui nous séjournons a Madras, ils’en est fallu de peu qu'ils ne soient témoins de lassassinat du Mahatma Gandhi. L’assassinat de Gandhi A lépoque, ils habitaient New Delhi, ot elle était médecin et lui, rédacteur d'un journal catholique. En ce mois de janvier 1948, ils étaient allés réguliérement écouter Gandhi, le soir, dans le jardin de la maison ot il résidait. Ils y étaient allés le 29 janvier, mais le lendemain, ils avaient décidé d’aller a la messe. : A la sortie de la cathé- ° drale, gros émoi dans _ les rues... des gens qui pleu- rent... “Que se_passe-t-il?”... “Le Mahatma vient d’étre as- sassiné”’... Il s'est précipité chez lui, a attrapé son appareil photo- graphique et s'est rendu sur les lieux. Impossible de péné- trer dans la propriété, bouclée par la police. Le lendemain, il y est donc retourné, et dans le jardin un homme s'est appro- ché de lui et lui a demandé de bien vouloir le prendre en photo en compagnie de ses deux amis. “Les photos seront prétes demain soir” leur dit Yoncle qui €crivit son nom et son adresse sur le carnet de l'un des trois hommes, Le len- demain, la police a rendu visite a l’oncle. Les assassins venaient d’étre arrétés et sur l'un d’eux on avait trouvé un carnet...! Combien de Canadiens peuvent se permettre d’em- ployer une bonne a tout faire, et ce a temps plein? Une infime minorité, sans aucun doute. En Inde, cette pratique (Pe ee ae est trés courante, non seule- ment dans la classe riche, mais également dans la classe moyenne. Souvant, la servan- te habite dans la maison et si, dans certaines familles sans doute elles sont traitées du- rement, en régle générale elles tendent 4 devenir un membre supplémentaire de la famille. Une famille a parfois deux servantes: une a temps plein et une a temps partiel. C’est le cas de la tante de Madras (elles n’habitent ni l'une, ni Vautre dans la maison). Le farniente grace aux servantes Les Indiens, correction... les Indiennes, qui émigrent au Canada, ou ailleurs, se ren- dent vite compte de ce qu’elles ont perdu! Car avoir une ser- vante permet a la maitresse de maison de savourer les déli- ces du farniente. La (ou les) servante(s) font les courses, la cuisine, le ménage, le lavage, s'occupent des enfants, les lavent, les gardent le soir si les parents sortent... bref, elles font tout, ou peu sans faut, et tout ce que la maitresse a a faire, c'est de donner des directives et de rédiger les menus. Ce n’est pas une vie trop désagréable, n’est-ce pas? Mais les servantes ne sont pas malheureuses: elles sont logées et nourries et recoivent une certaine somme chaque mois. Lorsque la famille va en vacances, la servante est du voyage. Elle est ainsi assurée de manger a sa faim et de ne pas habiter dans un taudis. Les servantes sont souvent trés jeunes — une dizaine d’an- nées — et bien sar, elles ne peuvent pas aller a l’école. Mais le choix pour elles était simple: travailler comme servantes ou risquer de mourir de faim... A suivre Le réle d’un ami, c'est de se trouver a votre cété quand vous étes dans l’erreur. Pres- que tout le monde sera a coté de vous quand vous aurez (Pares-e! i epee Foro!) YY “A _— PARTICPACHON > D> 0 me a> 0 () <> () () Appelez Jacques CHAMBRE DES COMMUNES CANADA Hastings Travel Ltd o. La seule agence de voyage francophone 0 0 SD () <> () 0 ~