a » ete lodean ba tend ne BE PEMEYOLES, Sachez que votre contribution a été soulignée au cours de la soirée d’appréciation des bénévoles, puisque nous avons profité pour revenir sur les beaux moments de l'année 2006. Voici le discours tel que présenté lors de la soirée par le directeur général Michael Gauthier. Vous avez siirement constaté que notre organisme a vécu des moments difficiles au fil des années — des conflits per- sonnels, des manques de fonds, des manques de services. Souvent, on avait l’impression de tourner dans le vide, de s'égarer. Souvent, on avait peur de l'avenir, que les gens nous faisait pas confiance, qu’on aurait jamais les moyens nécessaires a nos besoins les plus fondamentaux. Pourtant, on a persisté, malgré la prédominance de l’anglais, la présence d’autres communautés, le manque de reconnaissance de la part de la ville, de notre région, de certains paliers. C’est clair qu’on aurait dO baisser les bras ily a longtemps. il y a un certain bon sens dans ce que les gens disent : « Vous 6tes pas assez nombreux. » « Vous parlez pas assez bien. » « Vous étes trop loin de ce qui se passe ailleurs dans le monde francophone. » Pourtant, nous voici, rassemblés ici ce soir, A presque trente ans aprés l’ouverture du Centre, toujours dans les tranchées pour offrir 4 notre communauté, ainsi qu’aux gens qui s’intéressent a notre communauté, le plus d’appui possible. Je travaille ici depuis trois mois seulement, mais je sais déja que nous arriverons jamais a faire tout ce qu’on veut faire. Et c'est vraiment pas grave, parce que notre monde sera toujours a construire et a reconstruire. Nous sommes la parce que nous occupons cette place. Nous sommes Ia parce que nous avons besoin de savoir que nous pouvons faire les choses a notre fagon de temps a autre. Et si ca doit se faire dans une vieille église ou dans la cafétéria de l’école francophone, c'est comme ca que ¢a va se faire. Pour des raisons personnelles, professionnelles et autres, nous avons besoin de batir des ponts avec d’autres personnes comme nous, parce que nous savons que nous ne sommes pas comme les autres, que nous avons une fagon particuliére de nous exprimer, de communiquer avec d’autres, de nous afficher. C'est pas mon intention ce soir de définir la culture francaise, et surtout pas celle de la région de |'Okanagan. A certains niveaux, nous sommes identiques, c’est vrai; a d’autres niveaux, on n’a rien en commun, malgré notre connaissance rassembleuse de la langue frangaise. ll me semble que ¢a prend pas grand-chose pour donner l’impression que ¢a va mal. Dans un contexte comme le ndtre, chaque faux pas est examiné de prés, a Il’intérieur comme a I’extérieur de la communauté, et toujours ce besoin de prouver aux autres qu’on se prend au sérieux, qu’on mérite d’étre ia, qu’on ne devrait pas nous enlever ce que nous nous sommes battus pour obtenir. C’est important de se battre, oui, mais, du méme coup, évitons le discours de la victime. Grace aux personnes qui sont passées avant nous, nous avons les ressources nécessaires pour nous faire entendre. Si on souhaite étre plus important, plus reconnu, plus écouté, on n’a qu’a améliorer notre rendement. Ca prend pas grand-chose pour connaitre le succes. (a prend un gars qui veut inviter ses chums a regarder la partie de hockey du samedi soir. Ga prend une personne qui désire prendre le temps de lire un conte aux jeunes enfants. Ca prend quelqu’un qui fait du yoga, quelqu’un qui aime cuisiner, quelqu’un qui a une passion pour les ordinateurs, quelqu’un qui aime écrire, chanter, danser, jouer. Non, ¢a prend pas grand-chose... Chers invités, le CCFO vous remercie beaucoup. Sachez que c’est grace a vous qu’on se confronte aux problémes les plus niaiseux et aux personnes les plus plates qui existent sur la Terre. Quand vous avez pris le temps de plier le journal, d’enlever de la glace, de pelleter la neige, de changer une ampoule, de déplacer des meubles, de jeter un coup d’ceil a un probléme technique, d’organiser un repas, d’inviter vos proches a vous joindre 4 vous dans le cas d’un événement quelconque — vous nous donnez le godt de rentrer le matin, de remplir encore une demande de subvention, d’appeler un autre politicien, de vous dire oui méme quand on devrait dire non. Vous étes le coeur méme de cette institution et les employés et les membres du conseil d’administration le disent a tous les jours. Sans vous, on n’aurait pas une place ot aller, une place qui nous représente et qui souligne notre vécu et nos désirs. Nous n’avons pas tout ce qu'on veut, mais dans les mots de Jean-Pierre Ferland, « on s’a », et c'est tout un début.