Avril 1966 TOUR D’HORIZON ... (suite de page 5) sent trop ou pas assez éloignées une de J’autre. On regarde si la charniére tient les deux branches avec assez de force. De la méme facon on maintiendra un Canada uni, non pas en soulignant les différences cul- turelles qui existent entre nos deux principaux groupes ethniques, mais en s’assurant que ces deux groupes trou- vent une base commune A partir de laquelle chacun peut sépanouir librement, en respectant, en comprenant et en acceptant la culture de lautre. Cette base elle existe déja au Canada. Les Canadiens de langue fran- caise et les Canadiens de langue anglaise ont des idéals communs et partagent certaines valeurs communes. IIs ne sont cependant pas identiques et ne le seront ja- mais. Le Québec, comme point d’appui du Canada fran- cais, demande aujourd’hui qu’on lui reconnaisse, dans les faits, le droit d’étre différent. En agissant ainsi, nous modifierons certainment un ordre de choses qui dure déja depuis une centaine d’années. C’est cet ordre de choses que nous menacons, ce n’est pas le Canada lui-méme. Au contraire, c’est celui-ci que nous rendrons plus grand en laidant a atteindre les dimensions de Vidéal qui a présidé a la naissance de la Confédéra- tion.” Citoyens “Britanniques” ou Canadiens Les autorités provinciales se plaignent d’une pé- nurie de main d’oeuvre qualifiée dans la manutention des traversiers qui font la navette entre l'Ile de Van- couver et la terre ferme. Le directeur de la flotte, M. Aldous, déclarait, le 6 mars dernier, qu'il était a la recherche de techniciens, en Grande Bretagne, pour combler les cadres. Nous n’avons pas de commentaires a faire sur le principe d’aller chercher 4 l’étranger les spécialistes qui sont en carence ici, mais nous nous posons une question sur la logique de refuser d’embaucher les candidats d’autre origine que Britannique qui sont déja sur notre sol mais, qui n’ont pas encore obtenu leur citoyenneté Canadienne. Qu’est-ce qui donne la priorité aux ressortissants de Grande-Bretagne sur ceux d’autres pays? Il en est de méme pour ce qui a trait au droit de suffrage. Un citoyen britannique peut s‘inscrire sur la liste des élec- teurs dans une élection aprés un an de résidence tandis qu’un Frangais, un Italien ou un Allemand, qu'il parle ou non anglais, doit attendre cinq ans avant d’exercer ses droits de citoyen. Est-ce qu’a priori un immigrant non britannique est considéré comme un ennemi jusqu’a preuve du con- traire? Est-ce que, d’autre part, telle politique ne justi- fierait pas Vopinion de ceux qui prétendent que le Canada serait effectivement un pays Britannique. Si le Canada est vraiment un pays souverain et que sa politique de limmigration n’est pas discrimina- toire, cette clause d’exception devrait disparaitre le plus tét possible de nos statuts. Dans la Ge causerie faisant partie d’une série de cours sur la Constitution canadienne donnée le ler février a la bibliothéque municipale de Vancouver, le Dr Alan Cairns, professeur de sciences politiques a l'Université de la Colombie-Britannique, arriva aux con- clusions suivantes au sujet de l'avenir du Canada: Que le Canada n’a connu de politique de centralisation qu’a Yoccasion de crises graves comme celles de la crise économique des années 30 et des 2 guerres mondiales; que la tendance actuelle vers la décentralisation n’est u’APPEL page 7 que le retour A une vie normale pour le Canada. Aprés avoir invoqué un nombre imposant de preuves convain- cantes, a partir des différences régionales jusqu’au dy- namisme des divers gouvernements provinciaux en pas- sant par les droits constitionnels, déja inscrits dans PA.A.B.N. le professeur Cairns a consacré la majeure partie de son exposé au réveil du Canada frangais. Aprés avoir énuméré les causes et la marche dynamique de la révolution tranquille, il a affirmé que le Canada anglais devait se réjouir de Il’évolution actuelle du Québec. Les solutions auxquelles il fallait arriver, le plus tét possible sont les suivantes: 1.—Augmenter rapidement l’importance des Cana- diens-frangais dans les affaires fédérales. 2.—Rendre le bilinguisme et le biculturalisme ef- fectifs dans la fonction publique fédérale et dans d’au- tres sphéres. 3.—Etablir des écoles frangaises 4 lextérieur du Québec partout ot le nombre de Canadiens-francais le justifie (et le profesesur de dire: “Le nombre justifiable ne serait peut-étre pas 5 mais 20”.) 4.—Laisser le Québec libre de s’émanciper dans des structures différentes, conformes a4 ses aspirations en relation avec la Confédération. Ce qui serait indésirable et & condamner, selon le (suite 4 page 8) Vous pourriez utiliser $10,000 de plus? Vous et bien d'autres n’est-ce pas? Vous pourriez avoir une telle réserve d’argent comptant en placant $1.00 par jour dans un programme Investors. Dans vingt ans, ces quelques dollars par semaine auront atteint $10,000! 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