Information Chronique Montcalm le laisse baba Mission accomplie J’avais eu raison de faire confiance 4 M. Sydney Baker, l'un de nos lecteurs de Vancou- ver, pour élucider le mystére du lac Montcalm, situé au Tibet. Une lettre de M. Baker m’attendait au bureau du Soleil de Colombie, le 24 mai. «Eureka! J’inclus dans cette lettre une co- pie de la trés généreuse réponse que |’Institut Géographique Na- tional (de France) a bien voulu m’envoyer. (...)» J’en suis resté «baba»! Je pensais que le défi que je lui avais lancé l’occuperait pendant des semaines... C’est déroutant, dés- armant, déprimant. II va falloir chercher d’ autres mystéres a |’in- tention de M. Baker. Voici la lettre que M. Bernard Racimora, _ secré- taire général de "Institut Géogra- phique National (de France) a vous fournir les explications que vous recherchiez, (...)» M. Baker m’a envoyé une photocopie de la fameuse carte, sur laquelle figurent d’autres noms frangais : les monts Henri d’Or- léans, les monts Bonvalot, le col Bonvalot (les deux chefs de l’ex- pédition s’étaient souvenu: du proverbe «on n’est jamais mieux servi que par soi-méme»), le Lac Bleu, le Lac du Sel Rouge, le Lac du Cratére, le Lac des Cénes, le Lac des Geysers, le Lac des Per- drix, le Lac d’Ammoniaque, la Vallée des Yaks, la Vallée des Lacs jumeaux, la Vallée herbeuse, la Chaine des Volcans, le Seuil des Liévres, les monts Dutreuil de Rhine, le col Dutreuil de Rhine. Un coup de chapeau et un grand merci a M. Baker. Au fait, Dutreuil de Rhine... qui était cet illustre inconnu? J’espére que M. amis, ce que l’oncle a fait de bonne grace. Les photos seront prétes demain. Passez les prendre chez moi. L’inconnu lui a tendu un camet. Le lendemain, la police a rendu visite a.l’oncle. Plusieurs des conspirateurs venaient d’étre arrétés, et, dans le carnet de |’un deux, figuraient le nom et l’adresse de l’oncle. Ce dernier n’a pas eu de difficulté 4 démon- trer son innocence, mais il a di enrager d’avoir raté la plus grande nouvelle exclusive de sa carriére de journaliste. OK OK OK Enfin! Depuis longtemps, j’exa- mine les tableaux représentant la crucifixion ainsi que les crucifix, pour voir si les clous sont plantés dans les poignets du Christ. Méme les peintres les plus célébres ont commis l’erreur de montrer a envoyée a M. Baker: «Monsieur, Par lettre du 30 avril 1991, vous avez bien voulu me demander dans quelles conditions le lac Dogai Coring, sur le plateau du Tibet, avait pu étre égale- ment appelé «Lac Mont- calm». ’ : «Des recherches que jai fait effectuer, il ressort que ce lac a été ainsi dénom- mé par l’expédition de 1889- 1890 du Prince Henri d’Or- Arluison les clous plantés dans les paumes du Christ. Enfin! Dans le missel que. 1l’on trouve dans les églises ca- tholiques de Vancouver, une illustration représente le Christ, aprés sa résurrection, en train de montrer ses plaies a ses apotres incrédules. Les trous sont bel et bien dans inconnu a fait preuve d’un bon sens qui avait fait dé- faut aux plus grands pein- tres et sculpteurs de 1’ His- toire. léans et de Pierre Bonvalot, qui, comme les autres explora- teurs européens de la fin du XIXe siécle, ont souvent inventé de toutes piéces une partie de la toponymie des régions désertiques qu’ ils tra- versaient. «Il est donc difficile de Savoir exactement pourquoi ce toponyme a été retenu, mais il est probable qu’onentrouveraitl’ex- plication dans la relation qui a été faite de ce voyage par leurs auteurs, «De Paris au Tonkin a travers le Thibet inconnu» (1891), que ne posséde pas 1 Institut géographi- que national. Larousse indique aussi que P. Bonvalot avait fondé le «Comité Dupleix», ayant pour but de faire mieux connaitre les colonies fran- ¢aises, de travailler 4 leur déve- loppement et s’était consacré a ~ leur propagande économique. Je suppose donc que le nom de Montcalm pour le Canada, asso- cié A celui de Dupleix pour l’Inde (anciennes colonies frangaises...), a pu lui apparaitre comme sym- bolique. «Vous constaterez d’ailleurs, sur la Carte de I’ Asie centrale dressée par F. Grenard en 1899 dont je vous fais parvenir ci-joint une copie, que la chaine de montagnes située au sud du «Lac Montcalm» a recu le nom de «Monts Dupleix». «Espérant avoir contribué L’encyclopédie . Baker ne va pas considérer cette question comme un nouveau défi... OK OK OK OK Une visite émouvante Janvier 1974. Je suis a New Delhi, dans le jardin d’une grande maison. Au milieu du jardin, un petit monument sur une plate-forme. C’est 1a que le mahatma Gandhi a été assassiné, le 30 janvier 1948. Le calme et la sérénité régnent; si les visiteurs parlent, ils le font 4 voix basse. Les lieux se prétent bien a la méditation. Des empreintes de pas en ciment, entre deux rangées de fleurs, marquent le dernier trajet de Gandhi, de sa chambre a1’ endroit ou il allait prier et s’adresser a la petite foule des fidéles. L’assassinat de Rajiv Gan- dhi m’a fait songer a cette visite. Il y a des choses qui ne se démo- dent jamais, malheureusement; l’assassinat d’un chef d’Etat ou d’une personnalité politique en est une. KK OK OK Une visite inattendue Le lendemain de l’assassi- nat du mahatma Gandhi, un oncle de mon épouse s’est rendu sur les lieux; il était journaliste. I] a inter- viewé des témoins et pris des photos dans le jardin. Un visiteur lui a demandé s’il voulait bien le prendre en photo avec ses deux Vendredi 7 juin 1991 KOK OK KOK Discrimination baguettologique Je suis allé déjeuner dans un restaurant de Chinatown. J’ai commandé un plat de chow mein et la serveuse m’a apporté une fourchette, alors qu’elle avait donné des baguettes 4 mes voi- sins, d’origine chinoise. Peu de choses pourraient me contrarier davantage. J’ai demandé des baguet- tes, que la serveuse m’a appor- tées, avec un visage impénétra- ble. Je regrette de ne pas lui avoir rendu la fourchette; j’aurais pu, par la méme occasion, lui en- seigner l’expression francaise «faire marcher quelqu’un a la baguette» et l’informer que je détenais un doctorat en baguet- ' tologie de 1’Université de Shan- ghai. _ BRICOLEURS Matériaux pour jardins "Livraison gratuite" GARY POCHA LANDSCAPING KARTAGE LTD. Sable et gravier - Paillis d'écorce - Terre végétale 10375, 133e Rue, Surrey, C.-B. 581-5457 Le Soleil de Colombie les poignets. Un illustrateur _ Le compte est bon Dans I’article de Jean-Claude Boyer «Aria en A ma- jeur», paru le 10 mai 1991, les comptables en ont eu pourleur argent. Au total, 948 lettres «A» étaient disséminées a travers le texte. Les plus rusés n’avaient pas oublié de compter les quatre représentations de la lettre A en arabe (encadré au centre du texte). Le gagnant du concours est Jeffrey Boychuck, un éléve de la classe de Mme Monique Bergamo (5&éme année) — de l’école South Park de Tsawwassen. ON GOUT VENE D’AILLEURS Crest TV5, I’Eurotélé. Un style, un ton, une ambiance. Un véritable festival des meilleures émissions européennes, retransmises