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POESIE DU 20eme SIECLE

par GUY NEMER,

Ltevolution moderne qui se Ca=
racterise dans presque tous les do-
maines occupant. notre civilisation,
staccomplit aujourd'hui, tout aussi
bien au sein de la litterature quta
milieu des Sciences et des Aarts en
general, et voici qu'elle atteint
dtyne facon particuliere la Poésie,
jadis considérée comme la plus bel-
le forme d'expression frangaise, fa=-
connee par de grands maitres, qui
admettons-le, ne seront jamais de-
passes,

le fait est reconnu, tout péni-
ble qu'il puisse 1'étre; on ne rime
plus parce que l'on ne sait plus ri-
mer, dans le sens propre du mot, kt
ctest yne constatation qui est loin
d'étre: apréee par les  veritables
poctes, les proteges des Muses, pour
lesquels l'inspiration poétique et
les regles de la. versification
jouant un premier role dans l'art de
faire des rimes, n'ont jamais ete
prises en défaut,.

Dame Poesie, a l"instar du res-
te, subit cette metamorphose qui, a
mon sens, ne ltembellit pease la
diminue plutct, alors qu telle doit

ceder la place aux vers " blancs cui
apres tout, ne sont pas de la poesie
quoi quton. en dise,et devraient res-
ter dans les cadres de la prose poc-
tique si l'on veut. :

le vers ‘francais est sounis a
differentes regles “granmaticales, ce
qu'un bon poéte doit observer tout
en stabandonnant aux multiples cae
prices de son imagination.

Jusqu'a nos jours, on aimait la.

poesie pour les beaux sentiments

qutelle savait exprimer, les choses

~joliment peintes, et cette délica-

tesse dtexpression que 1'on trouvait.
chez certaines plumes romanesques,
faciles aux émois qutelles savaient
si bien communiquer,.

Aujourd "hui, le fait change com
me la pensee, et si l'on essaie de
versifier pour le plaisir de la cho-
se,on ne se reoccupe plus des pre=
ceptes liitéraires qui doivent avant
tout guider le rimeur et lui permet-
tre de créer un excellent travail,

Avec cette manie du librisme,
on facilite en quelcoue sorte les

-cog-a-ltane,et la production des ni-

aiseries,Mais pour plusieurs de ceux

qui s'adonnent a ce nouveau genre,

fait plus moderne, plus 20eme
siecle, La belle affaire!

Devant ce “probleme intellectuel

que les littérateurs de talent: de~

She avec raison bien sur, ale

este a eévoquer plusieurs causes,:
ectatnonees la paresse pour 1'etude
a fond de la versification et la mi-
se en pratique des lois qu'elle im-
pose, ensuite une tendance a sacri-
fier le sentimentalisme au profit
des idées baroques de la nouvelle

vague, et ce qui est plus grave en-=

core, le manque de capacite, dtap-
titude pour trouver les rimes rie
ches et belles appropriées a la face
ture d'un poeme sur le métier,

Pourtant les vieux Maitres ont
-enseigné les bons poétes dthier et
dtaujourd "hui, ceux auxquels ils ont
servi de modéles et qui leur restent
toujours fideles ° a travers le sié=
cle. P

Ntest. pas poete qui le:veut, du
moins dans la mesure ou on 1'entend,
Et les profanes qui pourraient iP
devenir, penchent plutét vers la
plus récente méthode, et produi sent
bien souvent des élucubrations qui

le Soleil de Vancouver, page 12,1. mars 190}naissent de la décadence d'une poé=

sie insignifiante ou trop réaliste
pour €tre sincere et borne, et Gu
veiller chez le lecteur une douce é=
motion.

Que diraient les grands immor=
tels qui ont su chanter en des vers
sublimes, les beautés de la Nature,
l'éclat de la jeunesse, les magnifi-=
ques epopees, ou encore le romantis-
me et 1'Amour? Oui, que diraient-ils
en decouvrant au pays frangais du
Quebec, une poesie qui chenine fai-
plement, tantot boiteuse ou sautil-
lante, dantot jiambique ou pourvue de
fautes quasi inconcevables? Bref, de
folles rimettes que pourraient pon
dre innocemment des collegiens en
veine de rimailler.

Une. petite revue poetique qui
paraie 2 Quebec trimestriellement,
nous donne ecmbeine iiGeudes e—
lents dtaujourd "hui. A peine deux ou

,trois poemes classiques de bonne

facbure, . le reste, des vers libres,
Tamentables qui ont prété sujet a ue
ne critique bien faite, tres juste,
blige dans l'un de nos quotidiens
et qui ne manquait pas de veracite.
En face de cette publication,
on pourrait employer le slogan d'une
certaine annonces: ' Un truc pas cher
qui ne vaat pas cher ",

A quo donc soneent les reali- |

sateurs de cette revue?Contrairement
au but propose, ce ntest pas une fa~
gon d'encourager la Po esie canadien=
ne,la vraie poesie, et dtinciter les
jeunes intellectuels ‘a manier de
vers comme il se doit, ree que de:
coutume chacun le sait, on ne se
soucie point de bien travailler et
Gtatteindre la perfection.

Cependant nous trouvons matieére

a dénigrer les autres tout en étant

sans pitie envers ceux qui nous sure.
passent,A 1'étranger, dans le domai-.

ne de la litterature, or ne fait pas
flores, et. ca se congoit.

Mais c#est parler dans le dé=
sert. Les vieux Poetes n'y pourront
rien,et les jeunes, emportes dans le
vent, ont decide a 1 'avance ~qutil
fallait gue ca change ,méme en poésie.
Et le resultat a commence’ de se fai-
re sentir,

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Vendredi LA BSLLE HT LA BETE .

21 Mars Real.:Jean COCTEAU

20h. Interprétes:Jean MARAIS
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Vendredi LA MINUTY DE VERITE
28 Mars Real.:Jexzn DELANNOY

20h. Interprétes: Michelle
MORGAN, Jean GABIN, Da-
niel GELIN

Vendredi L'ANNEE DERNIERE A MA-

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Pour y participer, i] suffit de

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THE SOUNDOF MURDER ™ =

Une, piece policiére qui. vous fera
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au dénouement. inattendu.

Dirige’ par GAY SCRIVENER ( dont
le talent n'est plus a prouver } The
SOUND OF MURDER vous tiendra en “hae
leine durant tout le spectacle,

Mis en scene de BARBARA SLATER
dans des décors de DAVID JONES qui
est également en charge de Ltéclai-

rages
Distributions

Charles Norbury, RON GiLMORE
Anne Norbury,’ JA... MUSHET’
Peter Marriott, MICHAEL BERRY
Miss Forbes, BARBARA DALQUIST
Inspector Davidson, TONY POLLOCK
P.C NASH, GERRY WARD:

Representations du lau 29: mars
( sauf les dimanche et lundi ).

Rideau — 20h30 ( 8.00 pom. )

Réservation des places -

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