2 _ Le Soleil de Colombie, Vendredi 27 Janvier 1978 LE SREIL - PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 iH SE LES HEBDOS REGIONAUX LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison -Secrétaire: Francine Bélanger Mise-en-page: André Berger eK LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 : Courrier de deuxiéme classe sous le numéro ac weiniseiarecne a Association de la Presse francophone ‘Hors-Québec. DE COLOMBIE | Pensez aux petits Redescendons sur terre - et vite! Les citoyens des nations occidentales exercent tradi- tionnellement deux emplois en méme temps — pour pou- voir aller de l’un a l’autre dans une automobile plus chére. A Sudbury, la situation est légérement différente. La- bas, des centaines d’>hommes aptes au travail ne pensent pas a s’acheter de meilleures voitures, mais plut6t a s’adap- ter 4 une existence ot il leur ‘ faudra se contenter de se dé- placer en autobus ou 4 pied. Ils viennent d’étre congé- diés par le principal emplo- yeur de Sudbury, l'industrie du nickel, car celle-ci connait des temps difficiles. Il n’y a, parait-il, pas d’autre travail pour eux. Ce que cela réveéle sur la vigueur économique du Ca- nada au niveau international est trés inquiétant. Il semble _ que notre montgolfiére éco- nomique est en train de se faire descendre en flammes. Despuis des générations, les Canadiens s’imaginent qu’a défaut de mieux, ils peu- vent toujours se rabattre sur leurs ressources naturelles. Méme si les métiers de cou- peur de bois ou de pompeur d’eau n’étaient pas les plus . prestigieux, il était “sécuri- sant” de pouvoir compter sur nos ressources pour produire des rentrées. Récemment, des économistes ont méme été jusqu’a proposer que nous renoncions a devenir - une grande nation manufac- turiére pour recommencer a vendre nos ressources au reste du monde;!’ennui, c’est . qu'il n’en a pas besoin. Le Canada contrdlait jadis 90% de la production mon- - diale de nickel; depuis la . découverte _.d’énormes gise- ments a haute teneur en nic- kel en Indonésie, au Guate- mala et ailleurs, il a perdu le monopole de ce produit. Aux Etats-Unis, les producteurs de pate a papier ont trouvé des essences forestiéres pous- sant deux fois plus vite; une industrie traditionnelle du Canada risque ainsi de perdre une partie de ses débouchés. Cela n’empéche pas les gouvernements fédéral et provinciaux d’alourdir sans cesse le fardeau fiscal imposé au secteur des ressources, a un point tel que les produc- teurs ont décidé d’investir leur argent dans d’autres pays, qui livrent au Canada une concurrence de plus en plus dpre. La situation régnant a Sudbury appelle également ‘attention sur le probléme des sociétés multinationales. INCO et Falconbridge, les deux principaux employeurs, exercent leurs activités dans plusieurs pays. Dés qu’ils ont constaté qu'il était plus ren- table de produire a l’étranger, ils ont ralenti graduellement leurs activités a Sudbury sans se préoccuper des colts soci- aux énormes. qui en résulte- raient. Si nos gouvernements re- fusent de reconnaitre que nous n’avons pas le mono- pole international de l’indus- — trie des ressources, et s’ils ne fournissent pas quelques en- couragements aux produc- teurs de ressources plutdt que de les considérer comme des vaches a lait incapables de protester, notre secteur des ressources risque de dis- paraitre un jour compléte- ment. Le Grand Réve cana-. dien pourrait alors se trans- former en cauchemar. © Editorial ~ La parole est d’argent... mais l’action est d’or La Commission sur |’Unité Canadienne Pépin-Robarts tiendra des audiences publiques 4 Vancouver les 8 et 9 février prochains. Espérons que ‘leur déroulement ne sera pas émaillé d’incidents affligeants comme ce fut le cas 4 Winnipeg et 4 Montréal. La Fédération des Franco-Colombiens, le Conseil de la Coopération de la Colombie-Britannique, la Fédération Jeunesse Colombienne, le Centre Culturel Colombien et le Club Canadien-Frangais de Victoria présen- _ teront des mémoires a cette occasion. Chaque organisme disposera d’un maximum de dix minutes. A Winnipeg, les jeunes Franco-Manitobains n’avaient pas jugé nécessaire de parler pendant tout ce temps; leur mémoire, comme chacun sait, était trés succinct, mais non moins éloquent: “Tout a déja été dit”. Is apportaient la preuve a l’appui... dans une brouette, sous la forme d’un monceau d’ouvrages et d’études, certains récents, d’autres plus anciens mais toujours valables. A Vancouver, les mémoires qui seront présentés par les cing organismes déja mentionnés n’apporteront sans doute pas non plus de grandes surprises, car en Colombie-Britannique comme au Manitoba, on se demande s'il reste quelque chose a dire. Il sera question encore et toujours de assimilation des francophones, assimilation dont le taux en C.B. est le plus élevé du Canada. On parlera aussi des insuffisances de l’enseignement du francais en tant que langue seconde et encore plus de |’ urgente nécessité de créer des écoles enti¢rement francaises. On évoquera aussi le fait que le frangais, langue officielle au Canada, ne bénéficie pas de ce méme statut dans notre province. Lorsque la Gastintiacion Pépin-Robarts en aura terminé avec ses travaux ‘et aura remis son rapport au gouvernement fédéral, espérons qu’enfin nous pourrons voir s’ouvrir une ére, non plus de discours et de débats... mais bien de réalisations. Jean-Claude ARLUISON Nos lecteurs nous écrivent * LE VRAI CHEMIN DU BILINGUISME “Pensez aux petits” est un message adressé sous ~ forme d'éditorial par la: : Fédération canadienne dé lentreprise indépendante© Mesdames et Messieurs, Ce matin méme j'ai en- tendu dire, a la chaine anglaise de Radio-Canada, que le programme concu par le gouvernement fédéral en vue de promouvoir le bilin- guisme s'était avéré étre le gaspillage d’un million de dollars. La source de cette déclaration étourdissante? La bouche de l’ancien Gaspil- leur-en-Chef, mon collégue a ‘TUBC, M. Keith Spicer. M. Spicer et sa commis- sion aurdient pu éviter ce: gaspillage s’ils avaient écou- té les vrais partisans du bilinguisme, qui leur au- raient dit que c’est une folie sans pareille d’enseigner une seconde langue a des fonc- tionnaires publics ayant déja la quarantaine, sinon la cin- quantaine, chargés de de- voirs publics et de responsa- bilités privées. Il] faut commencer dans le jardin des enfants, envoyer une armée d'enseignants anglo- phones dans les communau- tés francophones. et. de fran- cophones dans les anglopho- nes, puis de continuer le processus jusqu’a la fin de la 12e. En recourant a ces moyens, on aurait une nation bilingue dans une vingtaine d’années; autrement, on re- porterait le bilinguisme jus- qu’aux calendes grecques. Je n'ignore pas les obsta- cles qui entravent ce proces- sus.: ment, deux. Premiérement, ’Acte Britannique de 'Amé. rique du Nord charge les Ils sont, principale- - vrait travailler e provinces, et elles seules, de la responsabilité de l’éduca- tion. L’envoi d’un corps -d’enseignants a travers les frontiéres provinciales né- cessiterait l’autorisation du gouvernement fédéral, auto- risation qu’il ne serait pas en mesure de donner. Deuxié- mement, il y a le systéme québécois d’éducation con- fessionnelle. Je soutiens, de- toute ma force, la liberté religieuse, y compris le droit de chaque confession de | créer et de maintenir ses propres écoles, mais entre cela et la situation québécoi- - se, ot toutes les écoles sont obligées, bon gré mal gré, d’étre confessionnelles, il y a des millions de kilométres. Le Canada a besoin d’une foi fédérale concernant I’éduca- tion, tandis que le Québec a besoin d’un systéme d’écoles laiques. Pour sauter d’un sujet a- un autre, j’ai assisté a la présentation de la piéce Du champagne pour Thérése, . qui, exception faite de la derniére scéne,. laquelle me ‘semblait un peu farfelue, m’a fort amusé. Je suis convain- cu que cette piéce aurait, en traduction anglaise, un suc-.. cés fou. En effet, 4 part un long jeu de mots commen- cant tous par p, qui serait difficile (mais pas du tout impossible) 4 rendre en an- glais, le dialogue se tradui- rait aisément. Je suis moi- méme prét 4 offrir mes | services 4 une équipe tra- ductrice, sion en organise. une. (J’ajoute qu'elle de-. étroite collaboration avec l’auteur). Du fond de mon coeur, je félicite la troupe entiére, lui souhaitant toute une série de tels triomphes. Léon HURVITZ GENEALOGJE Monsieur, Depuis quelque temps en jetant un coup d’oeil sur la premiére page de votre jour- nal, je vois que mon abonne- ment se termine le 24 dé- cembre 1977. Il m’intéresse toujours de voir arriver dans ma case postale cet intéressant heb- domadaire qui apporte des renseignements sur la politi- que du pays et de votre province, des détails sur les activités francaises de Youest et des articles: qd’ inté- rét général. Quatre cousins germains, de mon nom, sont nés a Vancouver et y demeurent. Ils me donnent parfois des renseignements sur leurs personnes et leurs activités. Nés d’une mére américaine ils ne parlent pas le frangais. Ils sont intéressés a venir au Québec rencontrer leurs nombreux parents, viyant partout ‘dans le Québec, mais surtout dans la région de la, ville de Québec. Leur pére,. qui aurait maintenant 120 ans fut un pionnier dans la ‘Colombie et prit des terrains . entre, Vancouver et New Westminster, vers Burnaby, jecrois. Cela se produisit vers la fin du dernier siécle. Il vécut la course a l’or au Klondike. — Votre appel a de nou- _veaux abonnés offre, comme. "prime un livre de poche en . frangais;j je serais curieux “d'en posséder un exemplai- re. _ Je m’excuse de mon re- tard 4 renouveler. Ci-joint mon chéque de quinze dol- lars ($15.00). Les tarifs postaux aug- mentent beaucoup. Si le montant ci-joint ne suffisait pas 4 vous rembourser la valeur d’un abonnement si éloigné, adressez-moi votre journal pour une période moindre qu’une année. Veuillez présenter mes saluts 4 M. André Piolat, que j'avais rencontré dans un congrés 4 Montréal. Votre dévoué, Albert NAUD St-Marc-Des-Carriéres » [Portneuf], P.Qué. Se ae ee ee Geng! ARC Pers £ & P32 & aa = 45 CBUFT A SQUAMISH? = surv ivr she Parnapactian ‘Monsieur, Je vous envoie un mandat de Poste, au montant de $10.00 pour couvrir mon abonnement pour une an- née: 1978. Nous aimerions cela, , d’ avoir du francais a la télé- vision, de temps 4 autre. Pourriez-vous nous dire s'il y aurait une chance d’en avoir, et quand? Nous ne sommes qu’a 40 milles de Vancouver. Bien a vous, Squamish A. Lamarche il faut a <3 En forme...pour mieux vivre! , os Cn ee ee ee wi pe si SO gia pd ee ee face a