Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 25 awil 1997 —s TI Les Franco-Manitobains Garanties pour la formation professionnelle en francais Ottawa (APF): Le gouvernement fédérala conclu une entente avec le Manitoba sur la formation de la main-d’oeuvre, qui engage clairement la province a consulter la communauté franco-manitobaine au sujet de la prestation en frangais de pro- grammes et de services, Cette entente, d’une durée detrois ans, prévoit que le gouvernement fédéral versera 144,5 millions au Manitoba pour les prestations d’emploi et la formation professionnelle. La province prend aussi encharge certaines fonctions du Service national de placement, dont le l’orienta- tion d’emploi. Quelque 118 fonctionnai- res fédéraux seront mutés 4 la fonction publique manitobaine au cours de cette période, aux frais d’Ottawa. L’entente nidentifie cependant aucune somme d’ar- gent pour la formation de la main-d'oeuvre en francais, comme le réclamait la com- munauté francophone de la province. Le ministére du Développement des ressources humaines a cependant obtenul’assurance par écrit quelaprovin- ce ferait tout en son possible pour offrir des cours de formation professionnelle en frangais, et qu’elle ferait appel au ré- seau associatif francophone pour lalivrai- son de ses programmes, Cetengagement, obtenu lors d’un 6change de correspon- dance entre fonctionnaires provinciauxet fédéraux, n’esttoutefois pas contenu dans l'entente signée avec le Manitoba: “On croit que les intentions de la province sont honnétes. Sinon, on n’aurait pas signé” assure cependant Mark Vous Goldenberg, qui est le directeur général pour les relations fédérales-provinciales au ministére du Développement des Res- sources humaines. Tout indique d’ailleurs que les francophones devront compter sur la bonne foi des provinces en ce quia trait alaformation professionnelle en francais, puisque le gouvernement fédéral n’a pas l'intention d’identifier les sommes qui devront étre dépensées par les provinces Acechapitre. Le gouvernement fédéral a déja signé une entente sur le développement du marché du travail avec l’Alberta, le Nouveau-Brunswicket Terre-Neuve. Des ententes avec la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Ecosse pourraient étre an- noncéestrés bientét. Ottawas’est engagé en 1996 a se retirer du secteur de la formation professionnelle et a établir de nouveaux partenariats avec les provinces etlesterritoires. = M. Goldenberg dit que l’entente avec le Manitobaest encore plus précise ence quia trait aux services en frangais, que celle qui a été signée au mois de décembre dernier avec!’Alberta: “Au ni- veau administratif et juridique, c’est encore plus clair que l’engagement s‘applique aux mesures actives et pas seulement auservice aucomptoir. C'est l’Alberta plus” dit-il. Cela dit, les fonc- tionnaires fédérauxconsidérent quelen- tente signée avec l’Alberta comporte les mémes garanties pour les Franco- Albertains.O €etes Quarante-sept millions d’ enseignants, autant de mécontents ? PAR FRANCINE QUENTIN (MET) - On compte aujourd’hui 47 millions d’enseignants dans le monde et il en faudrait, selon les prévisions de 1’ Unesco, 9 millions de plus d’ici 1’an 2000 pouratteindre|’objectifde scolarisation detous les enfants dans le primaire. Or, leur condition maté- rielle et morale tend a se dégrader, partout dans le monde. Comment at- tirer vers cette profession, essentiel- les pour |’avenir, des jeunes de quali- té? Partout, dans les pays déve- loppés comme dans les pays en déve- loppement, les enseignants ont du vague 4 |’dme. Ils sont 47 millions, l’une des professions les plus nombreuses...sans compterles sujets demécontentement. Certaines reven- dications sont communes au nord et au sud; diminution de leur prestige, dégradation des conditions d’exerci- ce de leur métier, accusations de manque de résultats face au chomage. D’autres préoccupations sont plus spécifiques aux pays industrialisés. comme la violence dont ils sont de plusen plus victimes. Au sud, c’est le manque de moyens et leur niveau salarial qui est mis en avant. Selon une enquéte récente de 1’Unesco, lenombredes maitres a cri sensiblemententre 1980 et 1994, sur- tout dans les pays en développement. La ot |’on comptait 100 maitres en 1980 on en comptait, en 1994 150 en Afrique subsaharieane, 200 dans les Etats arabes, 140 en Amériquelatine, 120 en Asie del’Est et du Sud, et 115 dans les pays développés. Toutefois, cette progression semble marquer le pas au cours des derniéres années cal la scolarisation stagne ou régresse. En Afrique et en Amérique latine, on attribue ce phénoméne aux contrain- tes budgétaires liées a |’ajustement structurel. Ducoup, les effectifs parclas- se ont tendance 4 diminuer légére- ment. Lemouvementest inégal car le seuil de 45 éléves parclasse, préconi- sé par la Banque mondiale est dépas- sé au Burundi, en Centrafrique, en Mauritanie, au Sénégal etau Togo, et ilne cesse d’augmenter en Bolivie, en Turquie et au Pakistan. En revanche en Ethiopie, au Mozambique et au Zimbabwe, pays qui accordent une priorité nationale a ]’éducation, les effectifs par classe ont sensiblement diminué. Les dépenses consacrées par les Etats 4 |’enseignement, par rap- _port a leur richesse, sont aussi en augmentation de puis 1985. C’est le cas, nettement, en Afrique subsaharienne, sauf pour les pays les moins avancés, mais aussi en Améri- que latine, en Asie et dans les pays développés. En revanche, dans les Etats arabes, les dépenses par éléves rapportées au PNB ont diminué. Ce progrés quasi-général recouvre des exceptions pour des pays comme le Burkina-Faso, le Kenya, Israél ou la Belgique et plus encore pour la Gambie, la Mauritanie, la Centrafrique ou!’ Iran. Difficultés de recrutement De quoi donc, devant ces ré- sultats globalement encourageants, les enseignants se plaignent-ils ? Dans les pays en développement d’Afrique et d’amérique latine, la réponse est claire: durant la décennie 80 les salai- res réels etdoncle pouvoird’achatdes maitres du primaire ont baissé. Mais c’est aussi le cas en Allemagne ou au Japon, tandis qu’aux Etats-Unis ils restaient stables. Exception aux Philippines ot le salaire des maitres a plus que doublé par rapport a la richesse nationale.Conséquence, dans nombre de pays africains, les cours privés proliférent pour composer les faibles rémunérations et des ensei- gnants sous-qualifiés entrent dans le systéme scolaire prenant la place de ceux plus qualifiés, qui abandonnent la profession dans |’espoirde trouver un emploi plus rémunérateur. Dans les pays développés, la condition financiére des enseignants s’est plut6t améliorée mais le problé- (VOIR "MILLIONS” EN PAGE 16) 20 0. 6s. vous connaissez des retraités qui sont restés jeunes! SOR Se Le hemeéed ‘36 vos amis ou vos parents! Faites-les profiter de notre OFFRE SPECIALE ieme 30 ANNIVERSAIRE Abonnez-les dés aujourd’ hui eratuitement au Soleil de Colombie et ce pour un temps limité du 27 avril au 27mai 1997 5 pour ET ee etre peéas Gongtempes! Tél.:(604) 609-6611 Télécopieur 609-6612 rg