2 - Le Souen, venoreo! 1° aven 1994 s Le Billet Mauvais sang Les audiences concermant le sang contaminé par le virus du SIDA se sont ouvertes, la semaine derniére, 4 Vancouver. Des scandales de ce genre, qui ont, finalement, éclaboussé une bonne partie dela planéte, révélent des détails cocasses qui illustrent parfaitement les réactions disproportionnées provoquées face a une menace mal connue. En 1983, les autorités médicales de Colombie- Britannique de 1’époque préconisaient la déportation de tous les sidéens sur une ile déserte qui, autrefois, abritait une colonie de lépreux. En Europe, une autre histoire, tout aussi ridicule, laissait supposer que le sida pouvait se déclarer a force de se raser sous les bras. Par ignorance des erreurs monstrueuses ont été commises, des précautions simples et plus logiques n’ont pas été prises. Ainsi, plus de 1000 canadiens ont été contaminés par le virus du Sida suite a des tranfusions. Ila fallu attendre le ler juillet 1985 pour que les réserves de la Croix Rouge soient finalement testées alors qu’aux Etats-Unis, les réserves de sang étaient déja soumises a des analyses depuis plus d’un an. Au Canada, |’admi- nistration puritaine créditiste de l’époque s’opposait a l’édition de prospectus d’information, estimant le contenu trop osé. Des mots comme “préservatif” ou “avortement théra- peutique” étaient jugés indécents. En fin de compte, un prospectus fut publié pour les hopitaux, laissantle grand public dans l’inconnu. Déterminer les responsabilités de chacun sera ardu pour cette commision d’enquéte. Il va lui étre difficile de jeter le blame sur ces dirigeants, qui al’époque, étaient influencés par des courants sociaux ou religieux, la tendance -anti- homosexuels de 1’époque n’ayant rien arrangé. Sous l’emprise de ces influences, et victimes de leur propre politique d’obscurrentisme, les politiciens ont commis lirréparable. De ce fait, ““me chasse aux sorciéres” est inutile. I] parait évident qu’un bouc émissaire sera désigné, mais qui ? Pierre Longnus ENfoRMATION Les subventions aux associations Le virage de l'autofinancement Le ministre du Patrimoine canadien ne sait pas si les en Ontario, en Saskatchewan et associations francophones réusstront a prendre le virage de l'autofinancement. Ottawa. Méme s’il encourage ffortement les associations et les organismes francophones a se tourner vers d’autres sources pour financer leurs activités, méme s’il entreprendra cette année une révision compléte du financement des organismes, le ministére du Patrimoine canadien ne peut pas jurer que les communautés francophones réussiront a prendre le virage de l'autofinancement. Le cinquiéme rapport annuel du ministére du Patrimoine canadien portant sur les langues officielles, couvrant 1’exercice financier 1992-1993, traite briévement de l’impact des restrictions budgétaires sur les associations en milieu minoritaire. “IL faudra faire plus avec moins”, confirme le ministére qui ne cache pas qu’il est maintenant difficile de trouver des ressources pour faire face aux priorités, toujours plus nombreuses, qui mériteraient d’étre soutenues financiérement. Le rapport souligne que de nombreux groupes et organismes tentent présentement de réduire leur dépendance financiére a l’égard du gouvernement fédéral. Il est cependant moins optimiste quant aux résultats escomptés. “Ces groupes réussiront-ils a trouver de nouvelles sources de Jinancement ? Cela reste avoir.” Le ministére, souligne le rapport annuel, est “conscient qu'il s agit la d’un tournant difficile a court terme”, au moment ot “les restrictions financiéres accablent tous les secteurs de la société.” Le rapport confirme que les subventions aux associations auront diminué de 20 pour cent en 1996-1997 par rapport aux niveaux de 1992-1993, suite aux décisions prises en décembre 1992 et avril 1993 par le gouvernement précédent. Ces réductions, lit-on, se répercuteront sur tous les programmes du ministére et pas seulement sur le Programme de promotion des langues officielles. C’est ce programme qui finance les associations au pays. Le ministére qualifie la situation “d’inéluctable réalité financiére” et souligne la nécessité de tirer le maximum de la rareté des ressources. : En 1993-1994, le gouvernement fédéral a versé 25 588 000 millions atitred’ appui aux institutions et organismes de langues officielles. La plus grosse part du gateau, 17 868 938 millions a servi a financer 209 organismes francophones au pays. L’ aide financiére accordée aux organismes et aux institutions de langues officielles ne cesse de décroitre depuis quelques années. En 1991-1992, le fédéral avait dépensé 29 959 000 millions pour leur permettre de fonctionner. En 1992-1993, cette somme tombait a 28 431 000 millions puis a 25 588 000 millions en 1993- 1994. En 1994-1995, le gouvernement réduira son aide financiére aux associations de 5 pour cent, ce qui la portera a 24 308 600 millions. D’autre part, le rapport traite des priorités que visera le prochain protocole que le gouvernement fédéral signera avec les pftovinces, dans le cadre du renouvellement de son programme des langues officielles dans l’enseignement. II s’agit d’un programme de cinq ans, de plusieurs centaines de millions de dollars, qui permet aux minorités d’avoir accés 4 l’instruction dans leur langue. La création de programmes de refrancisation 4 |’intention des éléves des niveaux primaire et secondaire et 4 1l’intention des étudiants du postsecondaire figure en téte de liste des priorités au cours des cing prochaines années. Le gouvernement fédéral veut aussi créer de nouveaux centres scolaires et communautaires, particuliérement Ne MANQUEZ PAS la prochaine Edition du PROGRES, le 15 avril. Appelez dés maAinrENANT pour placer une publicité. Conracrez Alain Barillaud AU 730-9373. en Colombie-Britannique. Ces centres sont percus comme un instrument efficace pour combattre |’ assimilation. On veut aussi investir dans la formation des enseignants et dans la création de matériel didactique en frangais, particuliérement dans le domaine youpt / ON NOLS PROMET-. LE RESPECT - DE TOUS NOS des sciences au niveau secondaire. L’expansion de son: programme de bourses et 1’élaboration d’un programme d’enseignement a distance au niveau postsecondaire, 1a ot la population minoritaire est de faible densité, figurent parmi les autres priorités du ministére du Patrimoine canadien. APF UR LES FRANCO- ONES HORS QUEREC, TODS LES JOURS SONT UN FAVRIL! Le Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Pierre Longnus Infographisme : Suzanne Bélanger Maher, Sylvie Jobin. Conseiller en publicité : Alain Barillaud Ltée. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression : Horizon Publications Administration et gestion : Noélle Mathis olet de Colombie-Britannique Le seul journal en frangais 4 l'ouest des Rocheuses "SANS PEUR NI FAVEUR" Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy, Stéphane Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Mare Fournier, Yvan Brunet, Louis Anctil . 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