pc 8, Le Soleil de Colombie, 7 mars 1975 Cinémathéque Pacifique MERCREDI 12 MARS 19hO0 et 21h00 LE QUATORZE JUILLET France - 1933 - Filmé par “Périnal, musique de Geor- ges Auric avec Annabella et Gaston Mondot Noir & Blanc 98 min. Version francaise JEUDI 13 MARS 19h00 et 21h00 LE DERNIER MILLIAR- DAIRE France - 1934 - Ecrit par René Clair, filmé par Ru- dolph Mateé, musique de Jaubert, avec Max Dearly, Renee St-Cyr et Marthe Millot Noir & Blanc 90 min. Version frangaise VENDREDI 14 MARS 19hOO et 2ih00 EE SUseE NCE. ESP D/OR France, 1947 - Filmé par Armand Thirard - Musique de Van Parys avec Maurice Chevalier et Gaston Mon- dot - Noir & Blanc 100 min. Version francaise Lasujiro OZU SAMEDI 8 MARS 19hOO et 21h00 - PRINTEMPS.TARDIF , Japonais 1949 - Ecrit par Ozu et Kogo Noda, filme par Atsuta avec Setsuko Hara et Chishu Ryu Sous-titres anglais Noir & Blanc - 107 min. Dans ce film, nous voyons clairement comment les conventions sociales de la vie quotidienne tradition- nelle japonaiselimitent les possibilités de la liberté et du choix personnel, mais aussi comment elles peu- vent aider 4 mieux suppor- ter l’existence. EN PERSONNE: MICHAEL WIESE MARDI ll MARS 20h00 -. Le producteur de ciné- ma Michael Wiese pre - sentera son nouveau film ‘*Silver Box’’ et répondra aux questions des spec- tateurs qui suivront la présentation de ce nouveau film ‘‘SILVER BOX” - Ce film rappelle les cy- cles et periodes de la vie d’un producteur de cinéma. Wiese nous fait voir, a travers lui, les événements et les gens rencontrés dans ses voyages au Japon, 4a Bali, aux Indes, enAfrique, en Egypte et sur la Cote Pa- cifique de 1l’Ameérique. C’est une expérience fas- cinante pour quiconque est intéresseé dans la produc - tion de films et ses diffe- rents procédés créatifs. ATELIERS de formation Film-Video En collaboration avec la Fédération des Franco- Colombiens et le Centre Culturel Colombien, L’Office Nationale du Film présente: ATELIERS EN PRODUC - TION AUDIO-VISUELLE (FILM & VIDEO) Ces ateliers sont des a- teliers de formation, de conception, en administra- tion et techniques de pro- duction. Chaque atelier coincide a- vec un groupe d’étapes de production. L’apprentissa- ge se limitera 42 modes de production, soit la vidéo - graphie (VTR)et le film su- per 8mm, sonore avec synchronisation. L’inscription sera limitée a 25 participants. Des é- quipes de production se- ront formées et travaille- ront ensemble pendant tout le projet. C’est donc dire qu’a la fin des 3 mois, il y aura un produit fini par équi- pe, produit de qualité se- mi-professionnelle, donc, diffusable. Chaque atelier fournira le matériel et l’informa - tion nécessaires aux équi- | pes afin que celles-ci pas- sent d’une étape 4 l’autre. Les 3 premiers ateliers © seront consacrés plus par- ticuliérement 4 une initia- tion aux techniques et au langage du film et de la vidéo et & l’orientation de chaque equipe. LES DATES: 10 fins de semaine (same- di - dimanche) 4 partir du S avril au 29 juin 1975 - SUJETS AETRE TOUCHES PAR LES ATELIERS: - initiation a la commu- nication de masse (idée, production, distribution) - initiation 4 la scénari- sation (synthése, synopsis, script) - initiation au decoupage technique - budget de production: film VTR - initiation 4 la technique du VTR (camera, éclairage) - initiation 4 la technique du film - initiation 4 la technique du son = initiation au montage - ACTIVITES STAVISKY par Roger DUFRANE - Un film de cinéma n’a de valeur, 4 mes yeux, que si ses images et dialogues hantent longtemps l’es- prit et, si, biographie, il transforme un personnage réel en héros de légende. C’est le cas du film ‘‘Sta- visky’’ d’Alain Resnais, présenté au ‘‘Varsity”’. Chaque generation re- cherche la poésie du pas- sé. Elle y retrouve sa jeunesse. Pour nos_ pa- rents, c’était 1900; pour nous, 1930; pour nos_ en- fants, ce sera 1960. Aux gens de ma génération, les modes de 1930 apparais- sent, avec le recul, infini- ment séduisantes: cha- peaux de femme 4 larges bords, sveltes robes blan- ches a la ceinture basse, longues limousines, soi- rees au champagne, nuits de feux d’artifice. Cet Age, proche encore, A- lain Resnais le restitue comme nous le souhaitons, auréoléde la poésie de 1’é- loignement.- Son film en ressort tout imprégne. Que dis-je. Son person- nage principal, figure que I’histoire politique affu- blait d’un masque sordi- de, l’escroc Stavisky en jaillit purifié. Il apparaft comme un homme supé- rieurement intelligent et enjoleur. Ne pouvant a- mender les vices de 1’é- poque, il les exploite. Alexandre Stavisky, né en Russie le 20 novembre 1886, parisien d’éducation, fut un escroc d’envergu- re. De i909 a 1930, vingt- quatre plaintes, dont dix- neuf remises, furent dé- posées contre lui. De 1930 AE © ey - initiation au montage fi- nal en synchronisation a- vec le son - initiation 4 la technique des titres - - initiation A la finition - diffusion QUI PEUT PARTICIPER Les candidats devront remplir une formule d’ins- cription et la faire parvenir avant le 18 mars 8: Ateliers audio-visuels Centre Info-Communication 708 Ouest, 16€. avenue - Vancouver, V5Z 1S7 Les 25 participants seront sélectionnés par un comité le 18 mars et seront préve- nus immédiatement. Leur participation ($5.00 par atelier, soit au total $50) devra parvenir 4 l’a- dresse ci-dessus avant le 25 mars - Renseignements complé - mentaires; Christiane Cdté: 876-1987 Formules d’inscription: Centre Info-Communica- tion - 708 Ouest 16é. Avenue Vancouver Tél: 873-3581 - 4 1934, il méne un train d’enfer, spéculant, ache- tant, revendant, manipu- lant les personnages de la Troisiéme Republique comme des marionnettes. Compromis, en 1934, dans une affaire de faux titres il s’enfuit A Chamonix, d’of il compte passer en Suis- se. I] mourra mystérieu- sement dans une villa de montagne, ‘‘Le Vieux Lo- gis’’, le 8 janvier 1934. Je ne connais pas le caractére du vrai Stavis- ky. Celui d’Alain Resnais, -idéalisé par Jean-Paul Belmondo-,est un poéte o- riginal Il aime le luxe et le brillant des salons, les paysages splendides des villégiatures frangai- ses, l’argent qu’il s@éme Sur ses pas. Il aime pas- sionnement sa femme Ar- lette, mannequin chez Cha- nel, , quoiqu’il la neglige pour ses affaires. Enig- matique, Suprémement e- légante, elle apparaft com- me la déesse aux picds de qui il vient dé»oser ses richesses. Celles-ci, illes acquiert par mille fraudes et des plus ingénieuses: é€- mission de faux bons,” bi- joux trafiques. On pour- rait l’arréter; il achéte la police. Le gouvernement s’inquiéte: il achéte le gouvernement. Ensomme, Stavisky alla trop loin. compromit trop de monde et, devait disparaftre. Sui- cide. Assassinat: On ne saura jamais: Et le film laisse planer le doute, mal- gré une indication vers le crime politique. Autre personnage-poéte, le Baron, aristocrate qui 22 et 23 mars crire Inscription: $10.00 Jennifer Munroe Fin de semaine culturelle francophone Organisée conjointement par LA GALERIE D’ART DE VANCOUVER et LE CENTRE CULTUREL COLOMBIEN. PROGRAMME 21 mars 19h30: Soirée d’Accueil 20h30; Visite commentée ATELIERS AU CHOIX: Danse folklorique, Expression corporelle, Art drama- tique, Décoration théatrale. Professeurs: ERNST EDER, PIERRE CLAUDE, MAGGIE DUCHESNE, ANDRE BERNOU Tous les jeunes entre 15 et 20 ans sont invités A s’ins AVANT LE 14 MARS 1975. Note: Tous les ateliers ainsi que 3 repas (servis au Centre) sont inclus dans le prix d’inscription. POUR TOUS RENSEIGNEMENTS DEMANDEZ: 682 - 5621 | SSA ERREN DEE ES Se EE PEST EE a dilapidé sa fortune. Ce role de vieux gentilhomme, épicurien et mélancoliquc, est tenu par Charles Boy- er, dont 1’éloge n’est plus 4 faire. Stavisky-poéte. Peut-étre pas. C’est Alain Resnais le poéte. La poésie n’irradie pas seulement de sonhé- ros, mais de tout le film. Poésie de la couleur: Alain Resnais y excelle par les vues grises et dorées de chateaux surgissant de l’aube, parles outremers du Golfe de Gascogne, par la rutilance des hispanos ‘qui brandissent leurs mascottes au capot et leurs chauffeurs au volant. La France dansait sur un volcan..La gaucheet la droite se déchiraient. Les nantis, sentant le navire vaciller, pressentant la montée du fascisme et les guerres prochaines, se ga- vaient de plats fins et se saoulaient de plaisirs. Qu’ils étaient élégants les salons en palissandre de 1’époque! Et les gentils as- censeurs encages_ d’oi- seaux! Et les tapis rouges! Et les belles aux robes en crépe de Chine! La plus profonde poésie, ou Resnais excelle, c’est l’art de méler passé et présent qui s’enrichissent l’un par l’autre. Les per- sonnages de Resnais ne se contentent pas d’évoluer dans l’actuel. Ils révent au moment d’agir et le Passé dresse devant leur esprit ses images de reproche et de beauté. -