Jean-Louis Grosmatre Les petites Ames Avant-propos De notre fenétre de cuisine, j'observe les animaux : chats, chiens, ratons laveurs, oiseaux, insectes. Ils me regardent, parfois s'intéressent 4 moi et s'appro- chent. Je ne suis ni biologiste ni spécialiste des ani- maux, encore moins vétérinaire, juste un banlieu- sard, choyé d'habiter au bord de la majestueuse riviére des Outaouais, dans l'Ouest québécois. Mes écrits vont au rythme des jours, des saisons et des découvertes. J'espére que mes pages vous touche- a ront, comme m'ont ému ces petites Ames. Peut-étre serez-vous plus sensibles a leur sort, plus prudents aussi avant "d'adopter" un ani- mal. Une petite 4me vous attend sirement dans un refuge, une société protectrice, un abri. Ils sont des milliers d'animaux, dans ces endroits souvent surpeuplés, a quéter votre affection, 4 souffrir, 4 vouloir échapper la mort. De 1a, vous sortirez avec un chien, un chat, un oiseau, que sais-je ? Et si c'était le début d'une belle amitié ? Ce livre, entiérement revu et augmenté, avec une superbe page couverture, vient de paraitre aux Editions du Gref a Toronto: Lire la recension suivante: LES PETITES AMES HISTOIRES D’ANIMAUX DE ERANCE ET DU Les enseignements des petites Ames par Paul-Francois Sylvestre. Ecrivain vivant aux abords de la riviére des Outaouais, au Québec, Jean-Louis Grosmaire est de ceux qui ont suffisamment regardé dans les yeyx un chien ou un chat triste, méme un écureuil souffrant, pour pouvoir affirmer que les animaux ont une ame. Si |’outarde que |’écrivain a voulu protéger du froid et de la cruauté des hommes est malheureusement morte, il en conserve une plume et s’en sert pour dire cet animal, et combien d’ autres, dans un ouvrage intitulé Les Petites Ames. Jean-Louis Grosmaire nous raconte des histoires d’animaux qui ont souvent trop fréquenté certains hommes pour leur faire confiance. C’est le cas de ces berna- ches, trop nombreuses au dire de certains, qui seraient une nuisance pour les gol- feurs et les baigneurs. «Moi, je n’ai encore jamais vu une bernache sortir un fusil, ni méme tirer une balle de golf sur un pare-brise!» Dans une autre histoire d’une rare tendresse, |’auteur raconte comment un renard a annoncé la venue d’un enfant pour la mére adoptive qui le contemplait de loin. Grosmaire précise alors que «cette histoire, comme toutes celles de ce recueil, est totalement authentique». Méme si les histoires font toutes écho a des faits réels, elles prennent l’allure de fables qui renferment chacune leur petite dose de sagesse. L’une d’elle se de- mande si nous n’avons pas perdu I’envie de jouer comme des petits chiens. «IIs sont 1a pour nous apprendre a ne pas oublier cette joie.» 17