Avril 2001 Lettre a ma mére ! Chantal Lefebvre J’espére que cette missive tapportera un peu de réve... Voici la description de notre voyage en Louisiane : Dés notre arrivée, un avant gout d’exotisme nous parvient maigré le temps froid de la saison. Le vent venant du nord et du Canada, descend 4a travers les plaines jusqu’en Louisiane. On pergoit pourtant une certaine humidité dans |’air, dans mes souvenirs d’enfance, cela voulait dire aussi «chaleum, dans les pays lointains ou il faisait bon vivre. Tout, autour de nous, est exotique ! II est difficile de croire que nous sommes en Amérique. Les autoroutes sont sur pilotis, les pieds dans le marais. Un travail surhumain a été fait pour construire les routes et les échangeurs qui relient les villes et les villages. Parcourant les quelques trente-cing kilometres qui nous séparent de la ville depuis l’aéroport, on traverse un paysage marécageux, puis, les quartiers industriels entourés par de nombreux canaux dans lesquels l'eau s’écoule paresseusement, viennent ensuite les vieux cimetiéres dégoulinant de moisissure, dans la banlieue, les maisons sont allongées, les volets de bois sont fermés pour conserver ainsi la fraicheur plus longtemps. Elles sont flanquées a |’avant d’une terrasse en fer forgé qui disparait derriere une abondance de plantes vertes et, enfin, on découvre les grands ensembles modernes de vitres, dans lesquels se reflétent les derniers rayons du soleil couchant. «Hotel de la monnaie», rue de |’Esplanade, en lisiére du carrée frangais, nous sommes chez nous. Un patio avec jet d’eau et palmiers nous coupent du monde en nous apportant fraicheur et calme car dans les rues, le soleil déja darde ses rayons, la journée va 6tre chaude. Les rues et les hétels sont déja bondés de monde en ce début de Carnaval. La ville modeme est accoudée a ce vieux quartier fran¢gais. On y découvre des hétels pour tous les goits, pour tous les porte-monnaie, aussi. Depuis peu, le maire de la Nouvelle Orléans a rajeuni l’aspect de sa capitale. La ville est belle, traversée par plusieurs grands boulevards trés larges, on y respire ! J’ai vu de vieux hétels majestueux des époques 20, 30 et 40 qui épaulaient ceux des années futures. Un contraste sans pareil. Les rues, chaque matin, sont aspergées et nettoyées a |’eau et dés que nous mettons le nez dehors, la fraicheur de la nuit nous accompagne encore pendant quelques heures. Nous découvrons, cache derriére un fronton sévére un jardin délicieux et frais, une fontaine et des gazouillis d’oiseaux. Il est agréable de découvrir a l’arriére d’une fagade, un petit coin de fraicheur en contraste avec la chaleur extérieure de la rue. Page 20 Suite dans le prochain Moustique