ee, : | | | } t | Programme de la télévision francaise de Radio- Canada Sauf si nous diffusons le match de hockey Les Beaux Dimanches propo- sent, en premiére partie, le 8 avril a 19 h 30, un variété tout simp!2ment intitule Serge Lama,-un spectacle enregistré au Palais des Congrés a Paris, qui Saura trés certainement satisfaire les nombreux fans de ce chanteur frangais. Le spectacle Sur scéne, Lama a une présence dévorante. || attaque comme un loup. |] prend d’assaut son public avec pour armes des textes marte- lés et ciselés qui atteindront infailli- blement leur cible. Les chansons tristes succédent aux chansons gaies a une cadence de mitrailleuse, sans aucune indulgence pour le pu- .blic qu'il laisse pantois. Ne lui est-il pas acquis? Nous plongeons direc- tement et sans ambages dans |'uni- vers intime de Serge Lama qui’il nous invite a partager, lui qui avoue. «Ma vie privée, c'est mon métier». Le grand theme toujours abordé: l'amour. _ Le ton est donné: Qui’il étale les vicissitudes du couple contempo- rain si souvent écartelé, ou qu’il chante la tragique, mais fatale dé- possession amoureuse et les tour- ments de l’amour-maladie, ou qu’il fasse le portrait de la femme aimée, Lama nous entraine, selon ses pro- pres mots, dans un monde ou «les gens savent que tout est ephémere, provisoire, condamné, et ou ils s‘acharnent a vivre». Lama aborde des themes aussi graves que la solitude, lot de la condition humaine: constat; et de VENDREDI 6 AVRIL 1984 erge Lama en concert celle, particuliére, de la star. Et nous avons la un des moments les plus intenses du spectacle, quand il chante /a Vie de star a cappella, seul, sans filet devant «ce troupeau hurleur», son public. Mais il-sait aussi chanter la vie. Et il lui paie le plus grand tribut avec Je t’aime a la - ~ folie. Serge Lama tréne désormais aux cétés des grands noms de la chan- son frangaise, les Brel, Trenet, Bé- caud, Brassens, Aznavour. Il se dé- crit comme un chanteur traditionnel, dans la plus pure lignée des chan- teurs frangais. Précisément, il ne veut rien bouleverser ni rien révolu- tionner; il veut tout simplement sa- tisfaire son public. Retragons briévement I'itinéraire de sa ccarriére. Néle 11 février 1943 a Bordeaux d'un pére chanteur, il dé- cide trés tét qu'il sera lui aussi un artiste. Sa carriére ira rapidement son chemin et rien ne saura |’arréter. Pas méme ce terrible accident sur> venu en 1965. Pendant de longs mois, i! devra lutter contre la mort. Et il sortira vainqueur de cette bataille, a force de courage et de ténacité. . C'est en 1966 qu'il rencontre Yves Gilbert qui deviendra, avec Alice Dona, son plus grand collaborateur. En 1969, il obtient le Grand Prix de ‘Académie Charles-Cros pour D’aventures en aventures. Mais c'est vraisemblablement en 1973 que Lama est consacré vedette, apres son passage a |'Olympia et la sortie de Je suis malade, qui devien- dra son premier disque d'or. «L'étrange monsieur Victor» Les cinéphiles pourront voir, le dimanche 8 avrii 4 22h'40, un film de Jean Grémillon diffusé dans le cadre de Ciné-club: /’Etrange Monsieur Victor. Cette comédie francaise réa- lisée en 1938 met en vedette Raimu, Pierre Blanchar, Madeleine Renaud, Andrex et Viviane Romance. L’histoire est simple et l'on pour- rait la resumer ainsi: Monsieur Vic- tora assassiné un maitre chanteur et laisse condamner a sa place un hon- néte homme. Ce dernier, aprés sept ans de réclusion, réussit a s'évader de prison pour revoir son fils. Mais c'est Monsieur Victor, le receleur qui, jouant les bienfaiteurs, cache le jeune homme chez lui. Mais le chef de la bande dont faisait partie fa vic- time de Monsieur Victor n‘a pas ou- blié... De cette histoire qui pourrait faci- lement devenir un pur mélo, le réali- sateur Jean Grémillon a fait, selon les critiques, un film @mouvant. Ona méme qualifié d’hugolien ce fiim qui puise son inspiration dans les sou- ches populaires. Raimu est ici inoubliable en Mon- sieur Victor, de méme que |’est Pierre Blanchar en artisan. ~ «Le Scarabée d'or» Cette histoire adaptée de |oeuvre d'Edgar Allan Poe se situe en 1850, queique part dans les Caraibes. Quatre hommes, attablés dans une taverne, discutent entre eux d'une étrange proposition de M. Ulysse qui prétend qu'une boite en forme de scarabée, semblable a celie qu’i! posséde, se trouve quelque part dans une ile ot est enfoui un fabu- leux trésor. Les quatre aventuriers décident finalement de s’embarquer sur le tout petit bateau du capitaine Legrand, et, en route vers les fi- chesses promises par |’éloquent M. Ulysse! Au cours de cette aventure déri- soire, M. Ulysse, le Noir Jupiter qui est son fidéle serviteur, |l'ami Ed- mond et le capitaine Legrand trouveront-ils le précieux trésor au bout de leur route? Leur étrange aventure leur fera rencontrer la folie, la mort et l’oubli. Le Scarabée d’or, qui sera preé- sente a Histoires extraordinaires le lundi 9 avril 4 23h00, est un petit chef-d'oeuvre ot la mise en scéne, les paysages et les acteurs tradui- sent avec justesse cette oeuvre d'Edgar Allan Poe, aux accords de la guitare et aux sifflements des oi- seaux des iles. La distribution comprend: Vittorio Caprioli, Dominique Zardi, Leopoldo Frances et Martin Lasalle. Adapta- tion et dialogues: Maurice Ronet et Claudine Reinach. Musique: Gérard Anfosso. Réalisation: Maurice Ronet. Le Gulf Stream et la pensée Les recherches de plus en plus poussées sur le cerveau aménent les psychiatres et les neuropsychia- tres a élargir leur conception du fonctionnement de la pensée. Ainsi, ce qu'on appelait autrefois des ma- nifestations de |'ame ou d’un esprit plus ou moins abstrait, devient maintenant organique et concret. Pour nous parler de ce sujet pas- sionnant, Solange Gagnon s’‘entre- tiendra avec trois spécialistes, a Science réalité du dimanche 8 avril a°16h00_ - les docteurs Jacques Bradwejn, psychiatre; Yves La- montagne, directeur du Centre de - recherche psychiatrique a |’hdpital Louis-Hippolyte-La Fontaine, et Roch Lecours, neuropsychologue au Centre hospitalier de Cdte-des- Neiges. ’ Dans un deuxiéme temps, le re- porter Alain Borgognon nous ren- seignera sur le Gulf Stream. Tout le monde sait qu'il s’agit d'un courant marin qui longe la céte Est des Etats-Unis, remonte jusqu’au Ca- nada puis s’en va vers |'Europe, Mis a part le fait que ce courant est chaud, qu’a-t-i! d’autre de particu- lier? Est-il habité? A quelle vitesse avance-t-il? Quel est son effet surle climat de |’Est du pays? Au cours de ce reportage, Science-réalité ten- tera de répondre a toutes ces ques- tions. Alain Borgognon s‘entretien- dra avec le professeur Richard Grant-Ingram, de |'Institut d'océa- nographie de I’Université McGill, qui s'est laissé dériver durant 31 jours a bord d'un sous-marin silencieux. ‘ Jean Marais sa vie, sacarriere A Propos et confidences, les di- manches 8, 15, 22 ‘et 29 avril a 10h00 —_, le célébre acteur frangais Jean Marais viendra nous raconter sa vie et Sa carriére. Né le 11 décembre 1913, Jean - Marais, aujourd'hui agé de 70 ans, nous dit qu'il considére avoir tou- jours eu de la chance dés qu'il eut décidé, trés jeune, de toujours en avoir. Et cette idée est demeurée une constante de sa vie. Ses échecs, méme, il les voit comme un moyen détourné employe par la chance pour le faire changer. C'est a l'€ge de 19 ans que la chance de Jean Marais se concré- tise vraiment quand il fait la connais- sance du poéte Jean Cocteau, au. moment du grand succes de /a Ma- chine infernale. Certes, 4 ce mo- ment, Jean Marais travaillait un peu avec Charles Dullin; mais il ne se prenait pas encore pour un vrai comédien. Il ne révait pas moins, secrétement, de devenir la «dou- blure» de Jean-Pierre Aumont, |'un _ des interprétes des Chevaliers de la Table ronde de Jean Cocteau. Le grand écrivain voulut aussitét lui confier le premier réle de son Oedipe roi. Mais cela parut une in- justice pour les autres comédiens. Jean Marais n’en eut pas moins un succés mitigé di plus a son physi- que qu’a son talent, dans tin réle secondaire. C’était en 1937, lors de l'Exposition universelle de Paris. Entre-temps, Cocteau, qui réve d‘écrire une piéce pour lui, crée /es Parents terribles et c'est la grande comedienne Yvonne de Bray qui est chargée de |’aider a approfondir et a perfectionner son jeu. Le succés fantastique des Pa- rents terribles est interrompu par la guerre ou, la encore, Jean Marais, l'acteur et l'homme, est toujours aidé par la chance. Il en sort indemne mais sans |’auréole de gloire a la- quelle il révait. Il s‘était également exercé au role de Néron dans le Bri- tannicus de Racine; qui plaisait 4 son * godt du risque. Aprés nous avoir parlé de diffé- rentes aventures et mésaventures du temps de I’Occupation ot Coc- teau le sauve des mains de la Ges- tapo, il nous dit avoir mari beaucoup _ acette époque. Il apprit, entre autres choses, que pour étre heureux dans la vie, il faut se comporter honora- blement. Il nous parle ensuite de |’épisode de la Comédie-Frangaise ou, une fois admis, il démissionna aussitét, au grand scandale du Tout-Paris; des premiers films qu’il interpréta et, surtout, de /‘Eternel Retour qui fut le véritable début de sa carriére. Ce film eut un immense succés mondial, qui dure encore d‘ailleurs. Maintenant dans le troisiéme age, ilest toujours heureux parce qu'il ne s’ennuie jamais. Artisan, il peint,. écrit des contes, fait de la poterie. Toute sa vie, au fond, est marquée au coin de |l’'amusement,’ car, ajoute-t-il, tous les acteurs de race sont des enfants qui le restent éter- nellement. ‘ «Le vrai visage du Nord» Un nouveau visage du Grand Nord et de ceux qui I’habitent, c'est ce que nous propose la nouvelle série d'émissions intitulée Au nord du 60e: destinée incertaine qui sera diffusée 4 compter du vendredi 13 avril € 11 heures. Ces émissions sensibiliseront les téléspectateurs aux problemes et aux réalités du Grand Nord. Depuis trés longtemps, Esquimaux et In- diens se partagent un territoire qui n‘a cessé de fasciner les gens. Le Grand Nord canadien comprend les Territoires de Nord- * Quest, le Yukon et |’Alaska. Pendant longtemps, seuls les missionnaires et quelques marchands s‘aventu- raient sur cette terre difficile. Mais tout a changé, la comme ailleurs. La technologie et les ressources ap- paremment considérables de cette région ont modifié les conditions de vie des autochtones. Cette série d'émissions nous ren- seignera donc sur le passé de ces hommes, sur leur présent et nous fera également part de leurs luttes et de leurs espoirs. Témoignage unique sur un peuple qui a longtemps vécu sans 6tre troublé. C’est pourquoi aujourd‘hui on nous explique que la destinée de cette terre, qui est a la merci d'un coup de dés, demeure incertaine. Le Vrai Visage du Nord est le titre du premier épisode qui préséntera un démenti des mythes et des sté- réotypes qu’utilisent les Canadiens du Sud pour décrire le Grand Nord. On y explorera aussi les caractéristi- ques de la géographie et de la dée- mographie de cette région. Cette série a été produite par la Télévision ontarienne. Sur le cdble KELOWNA 12 | KAMLOOPS 13 TERRACE 13 PRINCE GEORGE 6 | DAWSON CREEK 8 ak CHILLIWACK 11 | ZArr a ae : . KITIMAT 13 | «Go: | | Ps AS 44d ' 3 Ee “ s" : .