= LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE DIRECTEUR: André Piolat__ ASS..DIRECTEUR: Mare Béliveau REDACTEUR: Jean-Claude Arluison ‘MISE EN PAGE: Danielle: Leclaire PUBLIE PAR Uz SOLEN. De Covomate LrEz, ae ‘le numéro d'enregistretient 0006 ‘2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 15 Juillet 1977 Association de la Presse. Une premiére expérience M. Ron Rasford, ministre de la Justice et procureur général du Canada, a annoncé linaugu- ration du premier tribunal de la famille 4 compétence générale instauré dans le cadre d’une série de nouvelles expériences tentées en ce domaine. Ce tribunal, situé dans le district judiciaire de Hamilton- Wentworth (Ontario), est le premier, en dehors des cours supérieures, 4 exercer une plei- ne compétence en matiére de droit de la famille. Les juges pourront trancher tous les liti- ges concernant ce secteur du droit, qu‘ils,portent sur des problémes touchant au divorce, aux biens, a la séparation ou a la garde des enfants. : Il s’'agit d’une étape importan- te dans la mise en oeuvre de l'une des plus importantes re- commandations que la Commis- sion de réforme du droit a formulée il y a un an dans son rapport sur le droit de la famille. Le gouvernement fédéral a nommé trois juges de la division de la famille de la Cour provin- ciale de l'Ontario pour composer ce tribunal, 4 savoir: leurs honneurs les juges John E. VanDuzer, R.T. Patrick Gravely et David M. Steinberg. Outre le projet ontarien, une expérience de tribunal de la famille 4 compétence générale, d'une nature différente, est ac- tuellement tentée en Colombie- Britannique et d’autres sont en voie d’étre lancées, par le gou- vernement fédéral et les gouver- nements provinciaux concernés, au Manitoba, en Saskatchewan et a Terre-Neuve. Coat tetal. Le ministére fédéral de la justice a exprimé le souhait que Yexpérience acquise avec ce projet permette d’instituer de tels tribunaux dans tout le Canada. L’éparpillement actuel de cet- te branche du droit. entre diver- ses juridictions oblige souvent les familles 4 s’adresser a plu- sieurs juges, de sorte qu’aucun magistrat ne peut envisager le probléme de la famille dans son ensemble. Le tribunal de la famille 4 compétence générale _ permet, avec l'aide des services de soutien, a un seul juge au sein © de la méme institution judiciaire de connaitre de toutes les ques- tions relevant-de ce domaine du droit, depuis entre autres les accusations portées contre les mineurs, les procédures en ma- tiére d’adoption, de protection et de tutelle jusqu’aux litiges por- tant sur le domicile conjugal et aux affaires de divorce, de séparation ou de garde d’en- fants. Le tribunal pourra égale- ment connaitre de certaines accusations soit de nature crimi- nelle comme les voies de fait perpétrées contre la personne du conjoint ou le défaut de . fournir les biens nécessaires a la subsistance des membres de la famille, soit mettant en cause des mineurs en vertu de la Loi sur les jeunes délinquants. Le tribunal en question, créé dans le cadre d’une expérience ‘pilote de trois ans, est le fruit d'une étroite collaboration entre le gouvernement fédéral et celui de‘l’Ontario qui en partageront le cofit. Appelez nous maintenant pour des réservations immédiates. HERMES TRAVEL SERVICE No. $30 — 470 rue Granville, Vancouver, C.B. VOC 1V5_ L’incompréhension Le gouvernement du Parti Québecois a surpris tout le monde en arrétant soudain les audiences publiques sur le projet de loi N° 1, sa charte sur la langue francaise. Cette décision provoqua la fureur des membres de l’opposition et un député libéral déclara qu'il s’agissait du pire comportement dictatorial qu'il avait vu, comme député, en dix-sept ans. Le ministre du développement culturel, M. Camille Laurin, avait pourtant tenu des propos susceptibles de - satisfaire les adversaires de la politique linguistique proposée. M. Laurin avait en effet déclaré, aprés cing jours d’audiences, au cours desquels 62 des 266 mémoires avaient été présentés, qu'il en avait entendu sufffisamment et qu'il était prét 4 déposer une version revue et corrigée de la proposition, la semaine suivante. Et le ministre avait promis que la nouvelle proposition, N° 101, contiendrait de nombreux amendements. La nouvelle proposition, rédigée rapidement, ‘a provoqué des réactions allant de la satisfaction a la colére. Aux yeux de certains, les amendements sont insuffisants et le but du gouvernement québecois est visiblement d’anéantir la minorité anglophone du Québec. Il est intéressant d’étudier la maniére dont la presse écrite et électronique a traité de la question linguistique au Québec depuis l’'annonce de la proposition de loi N° 1, il est intéressant de noter les déclarations de'certains personnages de la scéne politique. Quel émoi! La minorité © anglophone est en danger, menacée d’assimilation par la masse francophone. Le sort des minorités francophones hors Québec, décimées par l’assimilation, n’a jamais suscité un tel intérét de la part de la population anglophone. I] n'y a la rien de bien surprenant. Mal instruits, & lécole, sur le réle joué par les Canadiens-Francais dans lexploration et la construction du Canada, mal informés par les media, acceptant comme parole d’Evangile les propos de politiciens anti-francophonie et anti-bilinguisme, il est des Canadiens anglophones qui sont bourrés d’idées fausses, de préjugés, et cela n’est pas di a une méchanceté instinctive, mais simplement a l'ignorance. Dans l'intérét de l'unité nationale, les ministéres provinciaux de léducation, pour les jeunes, et les media d’information, pour l'ensemble de la population ont une grande responsabilité et un grand réle a jouer, s’ils le veulent, dans l'information, l'éducation de la masse anglophone en ce qui concerne les questions francophones. Sosgee ero “Pourquoi veut-on nous forcer a parler francais?”, tel était le texte d'un article rédigé par le Premier ‘ministre Pierre Elliott Trudeau, @ la demande de la Presse canadienne et publié le 15 juillet 1969 . Cet article, qui explique la politique du bilinguisme devrait étre publié a nouveau, cette fois dans tous les journaux du Canada, car, huit ans aprés les malendendus persistent, et l'on entend encore cette question. L’article soulignait bien, pourtant qu’ “Il ne s’agit décidément _ pas d’obliger tout le monde, au Canada, a parler francais; et pas davantage d'obliger tout le | monde a parler anglais”. Durant son récent séjour a Vancouver, Pierre Trudeau devait déclarer, durant un repas privé, durant lequel il discuta de r'unité nationale avec vingt invités: spprenez aux gens que “nous n’essayons pas de'les forcer a parler francais”. Cette déclaration prouve bien que, malgré certains progrés, la compréhension par la masse anglophone de la politique fédérale du bilinguisme, ne s’est pas, dans l'ensemble, améliorée d’une maniére notable. ’ : Espagne départs pour 2 ou 3 semaines vers I'Espagne ensoleillée, la Costa del Sol. Voyagez 4 bord d'un appareil de Scandinavian Airlines avec service complet et repas & bord. Hébergement de premiére classe. Tout compris de l’aéroport de Malaga 4 mS BS sia station d’Almunecar, et aller-retour 4 Vancouver. Des. renseignements sur les possibilités d’excursions et de visites sont disponibles sur demande. Jean-Claude ARLUISON EEL ES TD “i (Suite de la p. 1) ont célébré leur 40éme anniver- saire et ont poursuivi la mise au point d’émissions nouvelles dif- fusées par les réseaux MA et MF stéréophonique. les réseaux de radio de langue anglaise ont entrepris l’application de recom- . mandations qui visent particulié- rement l'amélioration des émis- sions musicales et de celles qui traitent des arts en général. Les réseaux de langue francaise sont parvenus 4 augmenter de facon importante la taille des auditoi- res de leurs émissions d’informa-. tion. Au cours de 1976-1977, Radio- Canada a mis en ondes 90 émetteurs de radio et de télévi- sion, dont 64 dans le cadre du plan accéléré de rayonnement. Celui-ci permet A la Société d'offrir ses services aux collecti- vités francophones et anglopho- nes de plus de 500 habitants qui ‘796 7 n’en bénéficient pas encore. En tout, 71 collectivités ont recu les services de la Société au cours des trois premiéres années du P.A.R. Au nombre des instal- lations établies en 1976-1977, on compte la station de télévision de langue francaise 4 Vancouver. Par ailleurs, les réseaux de langue francaise et. de langue anglaise sont accessibles ensem- ble 4 98.1% de la population canadienne (télévision). 99.2% (radio MA) et 58.7% (radio MF stéréophonique). Awchapitre des finances, l’en- © semble des dépenses d’exploita- tion de la Société s'est chiffré a $476 millions pour 1976-1977, dont $21 millions ont été consa- -erés aux Jeux Olvmpiques. La production et la distribution des émissions ont été l'objet de 79% des dépenses d’exploitation glo- bales de Radio-Canada. Le finan- cement de la Société a été assuré & 80% par des erédits parlemen- ‘ taires, 20% provenant surtout des recettes publicitaires. ’ Radio-Canada a encore contri- ’ bué a faire connaitre les artistes canadiens et. les émissions pro-- duites au pays grfice A ses ventes a l’étranger. Plus de 200 émis- sions de la télévision de langue francaise ont été vendues a des pays francophones et les 500 émissions de la télévision de langue anglaise, qui ont aussi été vendues a d’autres pays en 1976-1977. La Société a offert.. par lentre- mise de I'Office National du Film, une sélection d’émissions _ de télévision de langue francaise et de langue anglaise 4 des fins éducatives et aprés diffusion. Les ventes d’émissions 4 des maisons d’enseignement et au- tres organismes semblables se sont maintenues A un rythme régulier au cours de 1976-1977 et ily a eu 21,000 préts d’émissions de la part de Radio Canada. De nombreux prix nationaux et internationaux ont été décer- nés a des artistes. des réali- sateurs et des émissions de la Société L’un de ceux-ci a été accordé a Radio-Canada par la Television Society of Australia qui a voulu souligner ainsi l'excellence de Ja réalisation technique des reportages inter- nationaux de télévision produits l'ORTO au cours des Jeux de 1976. Soirée "La Bastille" A Foccasion co de la Féte Nationale des Francais, vous @tes cordialement invités a une soirée dansante au Vicking Hall, 828 rue Hastings, Vancouver, _ dimanche 17 Juillet , de 19h30 4 minuit. Orchestre: The Young European. Buffet froid. Bar. __ ~ «2 Entrée: $7.50. (75 pour toutes les boissons). ‘Tél. 685-4910 resin | nn ee