iia al 4 4 @ E E PF ST~ a, SO i a? “3 ad < - LE M ES nm iL ees B ; ‘Courrier de 2éme classe ee Second class mail N° 0046 VOL 17 No 28 VENDREDI 2 NOVEMBRE 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique. 30 cents Danseurs du Pacifique Une année chargée quand méme Par Annie Granger Aprés leur grosse déception du printemps dernier, les Danseurs du Pacifique ont plu Autour de leur président, directeur artistique, Raymond Lemoine et 8 ae jamais le vent en poupe. aurice Langals: de leur e sa directrice adjointe, Marie-Claude Tremblay, la Troupe. de danse folklorique ont un calendrier complet pour cette année:. spectacles et répétitions bien sar, mais aussi sorties de ski, bal de la Ste-Catherine et ateliers dans plusieurs centres communautaires de Vancouver. : Si tout avait marché comme prévu, et surtout si les Japonais n’avaient pas changé d’avis; la troupe folklorique francophone de la Colombie britannique, les Danseurs du Pacifique, serait en ce mo- ment en train de faire ses valises; puisque dans quinze jours elle se serait envolée vers’ le Japon pour une tournée. “Nous avons été décus d’ap- prendre au printemps dernier que notre tournée était an- nulée... décus parce que on sy était préparé, mais décus également parce que la com- munauté francophone était derriére nous. Nous n’avons rien pu y faire, seulement se mettre devant le fait que nous n'irions pas; méme le Conseil des arts populaires a été impuissant.”’ explique Raymond Lemoine, directeur artistique et chorégraphe de la Troupe. “Nous avions été choisis par le Conseil pour représenter le Canada a un festival folklorique japonais”. Mais le pays du soleil levant organise en ‘avril 1985 un festival mondial; ne voulant pas faire double emploi, il a annulé le festival ot les Dan- seurs du Pacifique devaient danser. Pour ce nouveau’ fes- tival, sept pays - sans le Canada - _ sont invités. Le Conseil des arts popu- laires ne lache pas la seule grande troupe folklorique francophone de la céte ouest. L’année prochaine, celle-ci fera un voyage a déterminer mais qui pourrait bien étre la France, ou la Hongrie... “Mais on ne veut pas repasser par la douche écossaise de cette année, on veut étre sir cette fois-ci.” sourit Raymond Lemoine. En plus ‘de ce voyage hors Canada, les Danseurs iront certainement danser dans une Suite page 4 Le serpent ~ ethnique de Vancouver L’espace situé en dessous de la ligne du monorail en ees cee n qui” reliera le centre ville de Vancouver a Surrey, ne sera pas ouvert ala circulation automobile. Grace McCarthy, ministre responsa- ble des Transports en com- mun, a annoncé qu'on y installerait une piste cyclable et un chemin réservé aux _ piétons qui s’étendront sur 19 kilométres. Parlant aux représentants de la presseethnique]aministre a fait appel aux idées des différents groupes éthniques pour qu'ils remplissent 1’es- pace laissé disponible par les pistes piétonne et cyclable avec des jardins ou des attrac- tions représentatifs de leur culture. Ainsi la communauté italienne a déja retenu une section qui portera le nom de “Place Branca”, en mémoire d’un avocat de la commu- nauté italienne. Le ministre a indiqué que le gouvernement était ouvert a toutes sortes de projets et envisageait par exemple: des stations de conditionnement physique, un village minia- ture pour les enfants et les personne agées, des points de vue, des étalages floraux, des aires de pique-nique, etc... = Suite page 4 _ Troupe de la Seiziéme «Tout seul» 4 l’école Par Jean-Francois Fournel La Troupe de la Seiziéme tourne pour six semaines dans les écoles avec son spectacle pour enfants “Tout seul”. La semaine derniére, les comédiens sont passés par I’école élémentaire Irvine de Port Coquitlam ov les attendait , entre autres, une classe d’immersion de quatriéme année. I suffisait de s’asseoir au dernier rang de la salle, avant, pendant et aprés le spectacle, pour écouter... C'est au tour du francais. Ce matin-la, dans la quatriéme année d’immersion de 1’école Irvine a Port Coquitlam, les éléves ont d’abord suivi des cours en anglais de 9h00 a 11h80, et Mike Sayers prend le relais de sa collégue pour le reste de la journée en francais. Dans la plupart des commis-' sions ‘scolaires, la quatriéme année est une année charniére pour l’immersion. Lors de leurs trois premiéres années et au cours de leur jardin d’en- fant, les enfants ont suivi leurs cours pratiquement tout le temps en francais. Avec leurs Suite page 4 Examen Traducteurs, a vos dictionnaires! Par Jean-Francois Fournel N’est pas traducteur agréé qui veut. Pour faire du noble Conseil des traducteurs et interprétes du il faut passer un examen, difficile, qui a lieu cette année le 12 janvier. Cette épreuve est placée en Colombie britanni sous la responsabilité de la été des traducteurs de C.b., une association neuve qui entend transformer la profession en Corporation organisée et fiable. On peut avoir passé un an au pair en France ou en Chine, se découvrir au retour une vocation de traducteur, accrocher une plaque 4a sa porte et partir a la chasse au contrat. Ca marche. Du moins, des dizaines de traduc- teurs, a plein temps ou non, vivent de cette facon en Colombie britannique. Mais ils n’ont aucun. droit, ils doivent se soumettre a la jungle du plus offrant et accepter des délais parfois préjudiciables a leurs travaux. Résultat: les publications en langue ethnique ou officielle comportent parfois des fautes impardonnables dont le client est souvent le dernier informé. Iln’y connait rien. Le métier de traducteur est par défini- tion une affaire de confiance entre le client et le fournis- seur. Le Conseil des traducteurs et interprétes du Canada (C.T.1.C.), un organisme qui fédére les professionnels du Canada, lui, n’a pas con- fiance. I] veut voir. Ainsi, il organise toutes les années un examen diaccréditation qui lui permettra de recomman- der ou non quelqu’un a un client. Cet examen a lieu cette année le 12 janvier et les inscriptions sont closes le 24 novembre (renseignements: 684-2840). Disponibles dans toutes les langues parlées au Canada (officielles ou pas), ces épreuves sont ouvertes a tous les traducteurs qui veu- Suite page 4 Le succés de « Par Jacques Lavoie VANCOUVER Les cinq membres de ce groupe énergique ont fait revivre _l’ambiance cha- leureuse d’une soirée A la canadienne. Daniel Roy; flate irlandaise, dulcimer, os, bodhran, Yves Lambert; accordéon, harmo- - nica, guimbarde, Martin Racine; violon et pieds, André Marchand; guitare, Mario Forest; harmonica, cuilléres, forment La Bottine - Souriante. Leur répertoire in- cluaitentre autres, des “reels”, des chansons a capella et des chansons a répondre, qui racontaient d’une facon ima- Suite page 4 La Bottine souriante» Par Annie Granger “Tu obéiras 4 ton mari, tu ne pourras intenter une action en justice sans assis- tance de ton mari, tu ne feras d’achat sans le con- cours de ton mari, tu ne feras aucun cadeau sans le concours de ton mari...” voici quatre des dix com- mandements de |'épouse québécoise... jusqu’a l’ar- rivée, a l’Assemblée légis- lative, de Claire Kirkland- Casgrain. Madame Kirkland- Casgrain fut la premiére femme député, la premiére femme ministre au Québec; sa plus grande victoire: le bill 16, une révolution au Québec, dans les années 60. Cette loi donnait enfin aux femmes mariées un statut légal, celui d’agir dans la vie de tous les jours sans demander l’autorisa- tion a son mari. “Une épouse ne pouvait donner l'autorisation d’opérer son enfant sans le consente- ment de son mari! Ce fut une grande révolution cet- te loi-la, et ce ne fut pas trés facile, elle a quand méme pris trois ans avant d’étre votée,” explique Claire Kirkland-Casgrain, venue a Vancouver pour une conférence devant les — Le portrait d’une francophone Elle a libéré les Québ€coises ee ta ee des femmes diplémées d’u- niversité. “‘La femme ma- riée était, avant cette nou- velle loi, incapable, elle se. classait parmi les alcooli- ques, les malades mentaux et les incapables.” Claire Kirkland- Casgrain, aujourd’hui grand-mére, a exercé le droit dant dix ans avant de se présenter aux élections provinciales sous la banniére des Libéraux. C’est a la mort de son pére que Jean Lesage, premier ministre, lui demande de se présenter et d’en pren- dre la reléve c'est a dire détre uté dans la cir- conscription de Jac Cartier, située dans I'fle de Montréal. En décembre 1961, elle est élue dans ce coin trés populeux de la métropole. Un an plus tard elle est élue dans la cir- conscription de Marguerite Bo is avec une majo- rité de 50 000 voix (Une des plus grandes majorités jamais vues au Québec). On lui donne un ministére, elle est ministre d’Etat. “Ils n’étaient absolument pas préparés a l’Assemblée na- tionale; j'ai été obligée de changer certaines choses, comme le port du cha- peau. Toute femme en- lés les mangeurs de gre- noutlles, les “Froggtes”. Il se pourrait trés bien que ces.:moqueries naient plus cours tout simple- ment parce que les gre- noutlles disparatssent en France. Il n’y en a-plus. Les Frangats ont poussé leur cri d’alarme la se- maine derniére , certains pleurent parce que Vespéce s'‘éteint, mats d'autres, car membres de 1’Association Suite page 8 Iln’y.a plus de grenouzlles Onnous.atoujoursappe- ils n’en trouvent plus s'en mettre sous la ‘dent. Les grenouitlles que vous trouvez maintenant dans les restaurants viennent d Egypte, ou, d'Indonéste. La ratson. de cetie exter- mination: les casseroles mats ausst les routes . et votes ferrées sur lesquelles nous [pardon, elles| sau- tillent inconsidérément. Oncle Archibald setrgsbaare nae ct k f tes te eae oe