8 _Le Soleil de Colombie, Vendredi 20 octobre 1978 Un coordonnateur culturel CBUF-FM au- dela des continents par Christiane Cété La Fédération des Franco- Colombiens est heureuse d’agrandir les rangs de son personnel et d’accueillir le premier titulaire du poste de Coordonnateur Culturel, en la personne de M. Gilbert Elophe. M. Elophe, déja connu dans la communauté franco- phone, posséde a son crédit une vaste expérience artis- tique: créateur et directeur de musique de la chorale “Chante-Joie” de Victoria, le nouveau Coordonnateur a également accumulé une lon- gue carriére de chanteur professionnel d’opéra_ et d’opérette. A son bagage artistique s’ajoute d’ailleurs une connaissance pratique de la technique de mise en scéne du théatre aussi bien lyrique que dramatique. Ce savoir, acquis par |’ex- M. GILBERT ELOPHE périence, M. Elophe l’em- ploiera a implanter les objec- tifs du Conseil Culturel Franco” - Colombien (C.C.F.C.). Le nouveau Coor- donnateur sera plus spéci- fiquement appelé a organi- ser des tournées provincia- les, expositions et program- mes divers, 4 conseiller les nouveaux talents et a coor- donner les différentes mani- festations culturelles dans la province. A propos de mandat du C.C.F.C., M. Elophe a expri- mé I’avis que le Conseil peut apporter une aide aux artis- tes et artisans et que cette aide ira en s'agrandissant au fur et 4 mesure que les moyens et l’expérience du Conseil grandiront. ‘Ma _tache, dit-il, est plus parti- culiérement d’atteindre les objectifs fixés et de matéria- liser les voeux et Luts votés par les membres du Conseil. Culturel Franco-Colombien”. Rappelons que le Conseil Culturel Franco-Colombien est constitué de délégués de toutes les organisations culturelles de la province et que son but est d’aider, stimuler, propager et éten- dre la culture canadienne- francaise dans toutes ses branches d’expression, par- ticuliérement la culture de la Colombie-Britannique. Dans la course électorale... Des représentants de di- vers organismes franco- colombiens, ainsi que des journalistes de la Société Radio-Canada ont répondu a l'invitation, lancée par le parti civique TEAM, 4a ren- contrer Jean - Claude Arluison, mercredi 18 octo- bre, au Centre Culturel Colombien. C’est le 5 octobre der- nier, 4 l’Hétel Vancouver, que se tenaient les nomi- nations du parti TEAM. Il s'agissait de nommer un candidat au poste de Maire, dix candidats au poste de conseiller municipal, sept a la commission des pares et neuf a la commission scolai- re. Quatorze candidats de- vaient se disputer les neuf places, mais au cours des derniers jours précédant les nominations, cing d’entre eux se désistérent. Les neuf candidats qui restaient fu- rent donc nommés par accla- mation. Mais, a la fin des élections pour les autres postes, ils exposérent quel- ques-unes de’leurs idées sur le systéme scolaire. Le candidat au poste de _ Maire fut une candidate, May Brown étant seule en piste. Le Soleil publiera la liste de tous les candidats 4 ces élections municipales de Vancouver, qui auront lieu, rappelons-le le mercredi 15 novembre. Chaque candidat au poste de commissaire~ scolaire recevra cinquante panneaux 4 son nom. Jean-Claude Arluison est.done a la recherche de cinquante em- placements, le long de rues trés fréquentées. Chaque candidat doit, d’autre part, faire tout son possible, et davantage, pour recueillir la somme de $700 afin de financer la campagne de publicité de TEAM. Si vous souhaitez avoir un francophone a la commission scolaire de Vancouver, don- nez un coup de main 4 Jean- Claude Arluison en envo- yant une petit don a son directeur de campagne: M. Dan Angepat, apt. 207 — 222 North Templeton Drive, Vancouver, V5L 3E4. Votre appui sera fort apprécié. Lors de l’assemblée de la Commission Culturelle de la Communauté radiophonique des programmes de langue frangaise, Radio-France et Radio-Belgique ont demandé une copie de_ 1’émission “Gens de mon pays” ayant pour théme “Journée d’un aveugle 4 Vancouver”, émis- sion réalisée par Francois Ismert, diffusée le 6 aoft 1978. Aussi, Radio-France, Ra- dio-Belgique et Radio-Suisse souhaitent diffuser. “Une nuit dans le pack”, réalisée par F. Ismert, également, émission consacrée au navi- gateur Willie de Ross et sa traversée en solitaire du passage du Nord-Ouest. Ces copies seront deman- dées 4 CBUF-FM. A la fin du Télex il était écrit: ‘“Féli- citations 4 vous de Vancou- ver et meilleurs saluts de lautre cété de la terre”. - Tlest 4 penser que dubeau - travail se fait sous la bonne égide du canal francais de Radio-Canada 4 Vancouver. Chronique francophone par Jean-Claude ARLUISON Gagnant du concours de la Société Historique Franco- Colombienne (son dessin a été choisi comme logo-sym- bole), M. Raymond Boyer prépare actuellement une exposition consacrée a l’illus- tration commerciale: ensei- gne, affiche, lettrage, éti- quettes sur les différents produits. M. Boyer offrira de plus des visites commen- tées. L’exposition se tiendra a partir du 10 novembre, au Centre Culture] Colombien, 795, 16éme avenue ouest, a Vancouver. Tél. 874-9105. L'Institut des Langues de l'Université de la C.B. offre des ‘“‘capsules culturelles”’ (du 31 octobre au 7 décem- bre: “L'idée d’indépendance, de 1760 a nos jours” et “Le roman québécois’’) et un cours sur le francais des affaires (du 31 octobre au 7 décembre, également). Pour de plus amples renseigne- ments, prenez une brochure que de Vancouver ou télé- phonez au 228-2181, bureau 285. ‘L’ouverture officielle du Centre Culturel Francais de Vernon a eu lieu le 4 octobre. Un vin et ‘fromage avait été organisé. Le Centre est situé au 2803 de la 28éme rue. L’Alliance Frangaise de Vancouver présentera le film “Adorable Menteuse” le DEPART POUR ATHA- BASCA ET VISITE AUX LE GALL [Suite] Tout compte fait, il n’y avait rien de catastrophique dans notre situation. Nous envisagions d’ailleurs avec i psophie et méme une certaine fierté, car n’était-ce pas, aprés tout, le vérita- ble baptéme an feu? Et nous constat que, tout me nous étions, «green nous nous tirions, jusqu’a présent, mal d’affaire. Il fut décidé que chacun de nous veillerait 4 tour de réle, pour entretenir le feu et surveiller les chevaux. II fallait done préparer les lits et rassembler assez de bois. Pour ce dernier, ce fut facile, car ces foréts avaient été déja exploitées par des co- lons pour les besoins de leur installation et leurs bAti- ments, et l’on trouvait tout autour les restes de ces abattis, grosses branches et tétes d’arbres. Pour dresser un lit, point n’est besoin d'avoir des draps et une femme de chambre: ainsi que nous lavaient appris nos amis de Vhotel, il faut d’abord dé- blayer la neige aux abords du feu, couper les jolies branches vertes de sapins pas trop vieux et les étendre a emplacement choisi, en observant la direction du vent. Bache ou toile de tente derriére le matelas de bran- ches, et roulé dans les cou- vertures, on peut supporter une température assez bas- se, car ce paravent réflé- chit sur vous la chaleur du foyer. Et la veille commenca. Au bout de deux ou trois heu- res, nous fimes réveillés par un concert auquel nous ne nous attendions pas. Dans la nuit calme, sous une magni- fique lune qui, maintenant levée, éclairait le sous-bois, au point qu’on aurait pu, sans peine, lire certains ca- ractéres de journal, hurle- ments et jappements reten- tissaient dans le lointain, se rapprochaient et s’éloi- gnaient, dans un vacarme assez impressionnant pour des oreilles encore faites aux bruits humains de la ville. C’était des bandes de coyot- tes qui, comme une meute de chiens courants, devaient mener, dans la forét, une chasse aux lapins. Mais le moment de surpri- se passé, l'inquiétude s’était vite dissipéecar nous avions appris dans ces conversa- tions intéressantes qui a- vaient été pour nous un livre ouvert sur la vie du Nord, que le coyotte n’attaquait point l'homme, au contraire du gros loup de bois, le «timber wolf», béte vrai- ment dangereuse, mais qui ne se trouve que bien loin, au nord de |’Athabasca. Aprés cet interméde bien couleur locale, nous nous rendormimes, et 4 cette occasion, il nous revint a la mémoire, pour Armand et pour moi, certaine nuit pas- sée au bord de la route, au Lioran, ot nous étions tom- bés en panne d’auto, l'année précédente; nous avions été réveillés, au petit matin, par la magnifique musique de voix chaudes et bien tim- brées d’une meute de chiens courants, menant un liévre, dans les vallons. L’aube arriva, tout douce- ment, comme une belle fille trés lente a s’éveiller; peu a peu, le bois sortit de l’ombre; les arbres prirent du relief malgré leur capuchon de neige, et prés du feu qui rougeoyait toujours, chan- tait déja la bouilloire a thé. Les chevaux soignés et le breakfast pris, nous nous | mimes enfin a la péche des objets éparpillés. Dans la clarté du jour retrouvé, il nous fallut pas longtemps pour les récupérer et les recharger, aprés contrdéle sur notre fameux carnet qui, en l’occurence, nous confir- ma bien son utilité. L’acci- dent était donc réparé et rien de facheux n’était a déplorer. Nous piimes nous rendre compte alors que, dans l’obscurité, le patin droit du traineau était passé sur une grosse souche d’un arbre abattu, invisible sous dans une bibliothéque publi- Ue. mercredi 25 octobre, a 19h30, dans son auditorium, 6161 rue Cambie. C’est un film de Michel Deville, avec dans les réles principaux:- Marina Vlady, Macha Meryl] et Michel Vitold. La Fédération Jeunesse a besoin de toutes sortes d’articles pour meubler et embellir La Maison. Télé- phonez 4 Giséle Bélanger, coordonnatrice _provinciale de la F.J.C., au 873-3581. Le Centre Info a amé- nagé un “coin lecture” et a besoin de quelques chaises ou futon et de deux: tables a café. Téléphonez au 873-1011. Quand aurons-nous un club de pétanque a Vancouver? Le club “Les Francophones, C.B.” possédait une section de pétanque, mais I’associa- tion ne fonctionne plus. Pétanqueurs, écrivez - nous aux soins de cette chroni- x Avis aux pétanqueurs en herbe! Vous souhaitez dé- couvrir si vous avez des talents pour ce sport, sans pour autant acheter une paire de boules? Qu’a cela ne tienne, vous pourrez en louer au Centre Culturel Colombien, pour un prix trés modique. Tél. 874-9105. Si lune [ou plusieurs] des suggestions suivantes vous intéresse, écrivez-nous: - des concerts amateurs. - des petits spectacles ama- teurs comprenant musique, chansons, mime, lecture de. poémes. - des soirées-souvenirs de voyages agrémentées de projection de diapositives ou de films. - des expositions de photo- graphies. - des expositions de peintu- ore, de-dessins; ulenignte,, ANGLETERRE — M. Bill Chandler, directeur d’une petite entreprise de Croy- don, en Angleterre, paie ses sept ouvriers... en or. Cha- que semaine, chaque emplo- yé recoit, de main a main; de 1a 10 “souverains”, de sorte qu’aucune taxe n’est alors” payable. Le “‘souverain” a toujours cours légal en Gran- de-Bretagne pour sa valeur sa carapace de neige, ce qui avait causé le retournement du chargement. Finalement, ayant poussé une reconnais- sance le long de la piste, en avant, nous nous aperciimes qu'elle finissait en cul-de-sac une centaine de yards plus loin, dans une clairiére qui avait été sirement un chan- tier d’abattage pour un «settler» et qui continuerait _ encore a l'étre, car elle était toujours riche en beaux ar- bres bien droits. Ayant fait demi-tour, nous devions donc retrouver la bonne piste quelques centai- nes de métres plus loin et nous savions que, désormais, le chemin d’Athabasca ne pouvait étre trés éloigné. L’étape du jour devait natu- rellement étre un peu plus longue, car nous avions a rattrapper les milles faits depuis notre campement de nuit jusqu’au «stopping pla- ce» dans lequel nous aurions da coucher. Mais cette pers- pective n’avait rien d’alar- mant car, a partir du mo- ment ott nous coupames enfin la route du Nord, le chemin était mieux tracé, nous n’avions plus de risque d’erreur, et c’était déja une tension d’esprit en moins. nominale d’une livre ster- ling. Mais sur le marché de l’or, ‘il vaut 25 a 30 livres sterling. M. Chandler a consulté plusieurs banques et experts comptables avant de payer ses salaires en or. Au fisc, on se borne a dire que ce n’est pas mal trouvé, mais qu’une enquéte est ouverte... : ' Aprés un arrét supplé- mentaire pour nos braves Spracsaits cnet a an chevaux qui se comportaient — vaillamment, nous arriva- mes au deuxiéme «stopping place», la nuit 4 peine venue. Ce relais était relativement — bien construit, toujours en beaux trones bien écorcés. Ce n’était pas un «trois étoiles», mais la salle com- mune était propre et vaste, confortable par sa tiédeur, ce qui, dans ces régions, représentait la qualité pri- mordiale. : En effet, pour des gens qui avaient supporté tout le ~ long de la journée, un froid rigoureux, il était bon de se détendre dans cette ambian- ce qui représentait pour eux un havre de repos. Pourtant le mobilier était bien som- maire: table en planches a peine équarries, bancs de méme facture; pour la toilet- - te, une grande cuvette en zine. Les W.-C. dans l’écurie, avec la chaleur animale des attelages, mais avec la re- commandation expresse de jeter les produits des élucu- brations intestinales a l’exté- rieur, sur le fumier... [A SUIVRE]