nf LPR re. Un journal au service de la communauté franco- L’Aurore Boréale La semaine derniére, les franco- phones du Yukon fétatent Ie 15e anniversaire de leur journal, L’Aurore Boréale. Tout au long de ces années, jonchées — d’événements heureux et de moments relativement difficiles, le journal s’est efforcé de ne pas dévier de sa ligne directrice, a savoir 6tre le reflet de la comunauté franco-yukonnaise. ue faites-vous jeudi prochain ? Le 26 mars, & 19h, nous célébrons — officiel- lement le 15e anni- versaire de L’Aurore Boréale. C’est en ces termes que la directrice du journal Cécile Girard a invité, dans son éditorial du 20 mars 1998, la communauté franco- yukonnaise & féter les 15 ans d’existence de leur instrument de communication qu’ils appel- lent également La Voix fran- caise de la derniére frontiére. Nombreux sont les franco- phones qui se sont rendus a la salle communautaire, a Whitehorse, pour ainsi appré- cier le temps d’une soirée tout le chemin parcouru par leur communauté qui, suivant Yexpression de Cécile Girard, « en était & ses balbutiements, iln’y a pas si longtemps ». C’est ce qu’elle exprime lorsqu’elle déclare : « Nous avons affiché sur des panneaux les articles qui relataient les grands moments qui marquent de leur empreinte l’histoire de notre communauté ‘et celle de notre journal. Les gens pou- vaient, en les lisant et en les relisant se rappeler leurs bons souvenirs. C’était une char- mante soirée. » Marie-Héléne Comeau, jour- naliste & L’Aurore Boréale, abonde dans le méme sens lorsqu’elle dit :»« Lors de la célébration, on pouvait rencon- trer des gens de tout Age ; des jeunes et des moins jeunes. II y avait des pionniers et des personnes fraichement arrivées au Yukon. On-sentait que les personnes présentes étaient proches de leur journal. Ly avait beaucoup d’émotion. » « lly a 15 ans, ajoute Cécile Girard, il était quasi- ment impossible de vivre en frangais au Yukon. Depuis cette période, nous avons fait des acquisitions considérables. Le journal a raconté toutes ces belles histoires que sont la mise sur pied de l’école francophone et du programme WVimmersion, le contréle de la gestion scolaire et la création de garderies... Au fil des pages de L’Aurore Boréale, on peut suivre dans le temps Pévolution de la communauté franco-yukonnaise. » L’histoire du mensuel L’Aurore Boréale est insépa- rable de celle de Association franco-yukonnaise. « Les deux organismes, nous dit Jeanne Beaudoin, ancienne directrice du journal, a yu le jour en méme temps. Les personnes qui ont mis sur_ pied Vassociation ont estimé a VPépoque quil leur était nécessaire de se doter d’un organe de communication. » DES ETAPES GRUCIALES De 1982 & 1986, l’exis- tence du journal-dépendait de la bonne volonté des nom- breux bénévoles. « Au cours de cette période, explique Jeanne Beaudoin, ces derniers n’ont pas ménagé leurs efforts pour assurer la production réguliére de leur organe d’information. Nous ne_ recevions alors qu’une toute petite subvention du Secrétariat d’Etat de Pépoque qui est devenu un ministére que nous connais- sons aujourd’hui sous le nom de Patrimoine Canada. Les bénévoles ont fait un travail tout a fait remarquable. C’est le cas, pour ne citer que cet exemple, de Chantal Rivet qui a passé des nuits blanches a dactylographier ligne aprés ligne cette petite publication qu était L’Aurore Boréale. » Le journal n’était alors distribué qu’aux membres de I|’Asso- ciation. Ce qui fait dire 4 Cécile Girard : « L’Aurore Boréale était un bulletin d’association. Imprimée au début sur du papier a lettre, notre publi- cation a adopté des visages successifs jusqu’é celui que vous lui connaissez. » En 1986, la communauté franco-yukonnaise — décidait qu'il était temps d’avoir un véritable journal francophone. « Cette année-la, nous explique Mme Beaudoin, nous nous sommes mobilisés pour mani- fester notre mécontement 4 Pégard du ministére du Patrimoine qui, malgré le fait qu'il assurait en grande partie le financement de beaucoup de journaux francophones du pays, ne voyait pas Putilité de nous fournir les moyens financiers nécessaires & |’em- bauche d’une personne qui serait chargée de la production du journal, Le mandat de ce ministére, ¢’est aussi de soute- nir le développement commu- nautaire. Et le journal. est un organe vital pour notre communauté,, » Les francophones du Yukon avaient utilisé les pages de leur journal, c’est-d-dire de leur bulletin d’association dalors pour tirer 4 boulets rouges sur Partimoine Canada. « Il y avait, dit Jeanne Beaudoin, une série darticles qui frappaient de plein fouet le ministére du Patrimoine qui, finalement, a débloqué les fonds qui nous ont permis d’em- baucher une personne & mi- temps. L’année 1986 est donc une période charniére dans Vhistoire de L Aurore Boréale. » C’est cette méme année que le journal est passé du format lettre a celui de tabloid. « Le changement de format, affirme Cécile Girard, est un des temps forts de l’évolution de L’Aurore Boréale. C’est & ce moment que nous avons commencé 4 avoir une plus grande crédibilité. » Le début des années 1990 est l’une des périodes les plus douloureuses qu’a traversée L’Aurore Boréale. A la suite de coupures majeures dans les subventions fédérales, les res- ponsables du journal avaient fini par décider de mettre la clé sous la porte. « Les coupures ayant fait couler beaucoup de larmes, nous avons -décidé nous aussi de faire couler beaucoup d’encre. Nous avons, comme en 1986, fait un numéro choc. On y affirmait, dans plusieurs articles du journal, que, du fait des cou- pures, le numéro en question constituait la derniére paru- tion de L’Aurore Boréale. La encore, Patrimoine Canada a fini par maintenir les subven- tions & un niveau qui nous permettait quand méme de fonctionner. » La mise sur pied du comité du journal, chargé de définir les grandes orientations du mensuel, constitue également un point tournant dans le cheminement de L’Aurore Boréale. « Jusqu’a une époque récente, explique Cécile Girard, j’étais la seule person- ne salariée de léquipe. Aujourd’hui, Marie-Héléne Comeau, responsable en grande partie de la rédaction, de la promotion et de la distribution du journal, est, elle aussi rémunérée. Son mandat est trés vaste. Il est a Yimage du Yukon. Les autres membres du comité, 4 savoir Mario Villeneuve, Roch Nadon, Daniéle Rémillard, Angélique Bernard, Brigitte Parker et le pére Jean-Paul Tanguay, agissent tous a titre bénévole. Ce qui donne une idée de la formidable implica- tion de la communauté franco- yukonnaise dans le dévelop- pement de leur outil de communication. » Le vendredi 3 avril 1998 3 UNE ORIENTATION RESOLUMENT COMMUNAUTAIRE « L’une des raisons qui m’a amené a faire partie du comité du journal, déclare Roch Nadon, est importance de L’Aurore Boréale dans le développement et l’épanouis- sement de la communauté franco-yukonnaise. C’est le porte-parole des gens d’ici. Les gens veulent se retrouver dans leur journal. Ils souhaitent qu’on y parle de ce qu’ils font, de leurs projets actuels et futurs. C’est un journal a vocation communautaire. » Cécile Girard ne dit pas autre chose lorsqu’elle affirme « Notre mandat est d’étre le reflet_ de la communauté francophone. » Mais dire que L’Aurore Boréale est un instrument de communication exclusivement tourné vers la population francophone serait une erreur. Car le journal est également une sorte de miroir de ce qui se passe dans le coin de pays quest le Yukon, comme Pindique la chronique du pére Jean-Paul Tanguay, « Si le Nord m’était conté », qui traite | généralement des réalités quotidiennes des Premiéres Nations. C’est ce que nous explique Mme _ Beaudoin quand elle déclare : « Les chroniques du pére Tanguay, un vétéran qui demeure au Yukon ‘depuis 1945, consti- tuent une ouverture sur le monde autochtone. » onnaise Les francophones du Yukon participent activement a l’élaboration de leur publica- tion mensuelle. Lorsqu’il se passe des événements dans différentes régions de la province, il y a toujours quel- qu’un qui nous _ propose bénévolement son aide « parce que, dit la directrice du jour- nal, nous avons une équipe relativement réduite. Nous ne pouvons donc pas étre partout a la fois. » « L’Aurore Boréale, ren- chérit Marie-Héléne Comeau, constitue incontestablement un médium important pour les membres de la communauté. Les gens nous appellent pour nous dire qu’il se passe tel ou tel événement dans tel ou tel endroit. [ls nous proposent de prendre des photos ou d’écrire des articles. I] s’agit d’une véritable collaboration. » « Utiliser les colonnes du journal pour s’exprimer, dit Jeanne Beaudoin, est une fagon de rendre publique sa voix. On peut bien sdr, de Pextérieur, formuler beaucoup de critiques ; mais c’est de Tintérieur qu’il faut essayer de changer les choses. C’est comme ¢a qu'il faut voir L’Aurore Boréale : un outil de changement. » LipasseE NIANG intéressés. suivante: APPEL DE PROPOSITIONS Gestion de projet de rénovation La Société Maison de la francophonie de Vancouver (SMF V) procedera bient6t aux rénovations du Studio 16 et des espaces connexes et est a la recherche d’une ou d’un GESTIONNAIRE DE PROJET. L’entreprise ou l’individu retenu devra agir a titre de représentant de la SMFV tout au long du processus. Il ou elle aura fait ses preuves dans le domaine de la gestion de projets de rénovation complexes d’une valeur d’environ 750 000 $, financés par divers niveaux de gouvernement et regroupant plusieurs organismes La proposition devra comprendre: la méthodologie, Il’étendue des travaux, le personnel, les références et les honoraires. Pour obtenir plus d’information, communiquez avec Marie Bourgeois, directrice générale, au (604) 736-6979, poste 325. Pour €tre ‘prises en considération, les propositions doivent étre regues au plus tard le vendredi 10 avril a |’adresse Société Maison de la francophonie de Vancouver 1555, 7ieme avenue ouest Vancouver (Colombie-Britannique) V6J 1S1 Télécopieur: (604) 736-4661