Wah Ric SRT nt EY IGT SN aA as FOE oe Ps. ie a i SON 4g el Coiba: ee ae Les champions d’échecs tenus en échec! par Richard LUSSIER Au train ot vont les choses, il se pourrait fort bien que les deux maitres d’échecs Anatoly Karpov et Victor Korchnoi finissent leurs jours face a face de- vant I’échiquier qui les réu- nit depuis plusieurs jours a Baguio, aux ‘Philippines. Les deux joueurs ont en effet mis fin au cinquiéme match qui, comme les quatre précédents s’est soldé par un verdict nul. Cette derniére partie fut l’une des plus longues de l'histoire du championnat mondial, néces- sitant prés de 12 heures de jeu réparties en trois jours. Le futur champion doit rem- porter 10 parties et aucune limite-n’est imposée quant au nombre de parties néces- saires pour faire un maitre entre ces deux Russes. On se rappelle que Karpov avait hérité du titre de champion mondial des é- checs suite a l’abandon du titre par le génial Ameéri- cain Bobby Fisher qui, dit- on, préfére maintenant se mesurer a des ordinateurs plutét qu’a de simples homo sapiens. Les amateurs d’échecs doivent d’ailleurs s’ennuyer du jeu illuminé de |’Améri- ain qui n’avait fait qu'une bouchée de l’ancien cham- pion Boris Spasski qui, aux derniéres nouvelles, ronge son frein quelque part sur les plages...de Sibérie. En attendant, Karpov et Korchnoi devraient peut- €tre profiter d'un repos pour s'aérer les méninges sous le chaud soleil des Philippines s‘ils ne veulent pas succom- ber 4 de dangereuses hallu- cinations! On chuchote mé- me que les deux joueurs ont déja commis des erreurs de débutants, ce qui n’aide pas a amoindrir la forte tension qui semble flotter au-dessus de l’échiquier. Dans la tiédeur de son foyer, Bobby Fisher doit bien rigoler, en compagnie de son ordinateur qui, dit- on, préfére la créme glacée au yogurt! De par le monde CALIFORNIE — Selon un sociologue de la Californie quia fait une étude sur les grands enquéteurs policiers, Sherlock Holmes ne pouvait pas fumer une pipe a tuyau courbé, celle-ci n’ayant été mise sur le marché en Angle- terre qu’en 1889, longtemps aprés la publication des his- toires de Holmes. L’acteur William Gillette, le premier a incarner le réle de Sher- lock Holmes, aurait adopté la pipe a tuyau courbé parce qu'elle lui cachait moins le visage... MADRID — Trois, jeunes gens entrent dans un café. Au moment de payer, le gar- con leur demande _ 605 “plumes”, terme d’argot es- pagnol signifiant pesetas. Le prenant au mot, ils partent et reviennent un peu plus tard avec 605 plumes de poulet. Plus 20 plumes de pourboire... ALLEMAGNE — Fn fait, les moutons en Allemagne de l'Ouest sont déja emplo- yés comme tondeuses écolo- giques par les écoles, des usines, un héliport et quel- ques gros propriétaires pri- vés. Une étudiante en agro- nomie, Annette Van Drop, 22 ans, a mis sur pied une entreprise de location de moutons. L’entreprise, qui a son siége a Bonn, posséde 300 moutons. Elle existe depuis le mois d’avril et ses résul- tats sont si concluants que le nombre de ses moutons va étre porté 4 700. La location d'un mouton pour toute la saison ne cotite que 20- marks. Les clients doivent en louer au moins cing et possé- der au moins 5,000 métres carrés. - Les moutons d’Annette sont ainsi engraissés par ses clients sans qu’il ne lui en cofite un sou. Elle les récu- pere a la fin de la saison et les vend aux bouchers pour un bon prix. Les clients sont heureux et l’entreprise pros- pére... La Caisse Populaire et la Communauté __»par Roméo PAQUETTE 2e article d’une série Au dela de la notion affaires Nous vivons la “culture de la consommation”. Il n’y a jamais eu, au cours de histoire connue, d’époque ot l’accent fut mis, a un tel degré, sur la consommation. Cette course vers la consom- - mation de biens manufactu- rés, de spectacles organisés, ' de loisirs commercialisés, ete., ol la participation du client au processus de déci- sion se limite a payer la note, est un phénomene relative- ment nouveau. II ne faut pas avoir plus d’une cinquantai- ne d’années d’Age pour se rappeler d’une autre époque. En effet, jusqu’a la deuxié- me guerre mondiale, il y avait encore une ligne de démarcation bien claire en- tre ce qui était considéré comme objet de luxe ou de nécessité. L’automobile elle- méme qui, aujourd’hui, tom- be dans la catégorie de moyen essentiel de trans- port, n’était achetée, ala fin des années quarante, et méme au cours des années cinquante, qu’a titre d’ins- trument de prestige et de loisir. La majorité des itiné- rants utilisaient encore les transports en commun. Par ailleurs, les ouvriers cher- chaient a se loger le plus prés possible de leur travail. Autrement dit, durant toute lhistoire de l'humani-. té, a l'exception des trois ou quatre derniéres décennies, Vhomme était, d’abord, un -producteur qui devait consa- crer la plus grande partie de son temps et de sa vie a travailler pour sassurer, a lui et a sa famille, l’acqui- sition de biens essentiels. Toutefois, avec la sophisti- cation de la technologie et ‘des média publicitaires, une étape a été rapidement fran- chie et la nuance qui pouvait exister entre les besoins réels et les besoins essen- tiels s'est maintenant estom- pée. La philosophie du systé- me est fondée sur le principe qui voudrait que tout pro- duit qui se vend répond 4 Vexpression d’un besoin; si- non il ne se vendrait pas. Mais il y a un autre élément qui joue contre la notion de l'homme “produc- teur” et en faveur de son role de “consommateur”, e’est celui des bassins de main-d’oeuvre a bon marché qui, grace au parapluie mili- taire américain, sont deve- nus des z6nes sires pour les grands trusts du textile, du bois, des chaussures, d’appa- teils et d’outils de toutes sortes, qui inondent les mar- chés d’Amérique du Nord de produits. Nos propres indus- tries ferment leurs portes, - une a une, parce que, suppo- sément, il en coite moins -d'importer la marchandise que de la fabriquer sur place. Nous pouvons maintenant ‘affirmer que le triomphe de la civilisation de la consom- mation est complet. La psy- chologie de l'acheteur moyen est maintenant ajustée a- Vidée qu'il est avantageux d'acheter un produit imperté a prix inférieur. Par ail- leurs, le méme consomma- teur se privera de l’essen- tiel plutét que de se priver de ses deux caisses de biére, pour la fin de semaine, méme s’il lui faut aller les chercher aux Etats-Unis, a cause de la gréve de la biére qui sévit présentement en Colombie-Britannique, et payer, en plus du prix de sa boisson préférée, I’échange de 12% sur la monnaie -canadienne, l’essence a 90 cents le gallon et les frais d’automobile pour un voyage de prés de cent milles. Les experts de la mise en mar- ché savent, maintenant, que le prix d’uné marchandise en demande n’est pas impor- tant, du moment que toute Vindustrie du détail s’accor- de pour exiger les mémes marges de profit. Méme les tois.des cartels n’ont plus d'efficacité contre ces prati- ques de fixation des prix qui, nagueére, étaient considérées comme des offenses graves aux principes de la liberté d'entreprise. Or, peut-on prétendre que la caisse populaire a un réle a jouer dans de telles cir- constances? A premiére vue lon pourrait dire que non, puisque la caisse populaire n'est pas la pour empécher Vindividu ou le membre de faire ce qu'il veut avec son argent. Par ailleurs, il faut accepter le fait que l’homme est ce qu'il est; naturelle- ment attiré par l’attrait du nouveau, par l’instinct de posséder la méme chose que son voisin, par l’ambition d’en avoir un peu plus que l'autre: somme toute, nous sommes tous conditionnés par la société dans laquelle nous. vivons. Les jugements 4 long terme sont faissés ™ pour les théoriciens, les ré- veurs et les poétes. Les experts des media de publi- cité et du marketing, par contre, ont bien évalué la nature humaine et il ne faut pas trop leur en vouloir d'exploiter a fond ce qu’ils y ont découvert. Toutefois, nous savons que ce processus en spirale qui s’éloigne de plus en plus des contréles traditionnels de l’évolution sociale, nous entraine vers une nouvelle forme de totalitarisme qui s'affranchira méme des gou- vernements nationaux. Nous en sommess pratiquement la puisque, d’une part, en éli- minant les énergies produc- tives d’un pays par la seule justification du prix de re- vient relatif, par comparai- son avec des pays dont on sait bien qu’‘ils sont sous tutelle, l’on frise la négation méme de principe selon le- quel les nations se donnent des frontiéres et des gouver- nements responsables. Si, done, la caisse populai- re a un role a jouer, c’est celui de maintenir le princi- pe fondamental qui en fait sa force: Passociation de per- sonnes, pour un mieux-étre collectif. Une politique de rappel et de réflexion de la philosophie de base des co- opératives d'épargne et de erédit est essentielle, car, a partir de cette prise de conscience, l’homme actuel se rendra bien compte qu'il se fait présentement mani- puler, et il trouvera bien les moyens de reprendre con- trdle de ses aspirations légi- times. (A.SUIVRE) Le Soleil de Colombie, Vendredi 4 aoat 1978 11 par Richard Charles 9 Petit train va loin...ou comment choisir une nouvelle voiture La plupart des gens reconnaissent que l’achat d’une voiture absorbe une part importante de leurs revenus, sans pour autant admettre qu’ils font souvent un mauvais choix ou utilisent leur voiture 4 mauvais escient. Pendant ce temps-la, tout nous incite carrément a réduire notre consommation automobile, depuis la hausse des prix a la raréfaction des stocks de com- bustible, de la congestion des routes et des aires de station- nement aux accidents de la route et a la pollution de lair. Conclusion, il faudrait circuler moins souvent en voiture, rouler moins vite et choisir des équipages plus simples. A voir une carte routiére et les tracés d’autoroute qui quadrillent le pays, on peut se bercer d’illusions en pensant que l’on peut rouler a 100 milles 4 ’heure sans arrét, ni feu rouge, ni obstacles. Hélas! Il suffit de prendre le chemin de la campagne un vendredi soir d’été, pour perdre ses illusions, C’est un peu comme si le chevalier du Moyen-Age découvrait soudainement qu’il n’y a plus de gloire a revétir son armure et a enfourcher sa monture pour aller délivrer de jolies de- moiselles maintenant qu’une nouvelle invention, le canon, menace de la précipiter en bas de son cheval. Il ne nous reste plus, semble-t-il, qu’a apprendre des trucs qui nous permettront de voyager dans un confort relatif, en demeurant conscients de l’épuisement progressif des réserves mondiales de pétrole. La premiére chose a faire est de bien choisir sa voiture. Une nouvelle voiture draine deux sources d’énergie: Pénergie qui sert a produire l’acier et les autres matériaux, a fabriquer et 4 assembler les piéces, puis l’énergie qui permet a la voiture de rouler. Sans compter !’énergie nécessaire a Pentretien, aux nouveaux pneus et aux réparations, a la construction des routes, a la mise en place de systémes de contrdle de la circulation et, finalement, a la mise 4 la ferraille de vieilles carcasses. Lorsque vous voulez acheter une nouvelle voiture, vous cherchez évidemment a faire une bonne affaire. N’oubliez pas, cependant, qu’une bonne affaire ne se limite pas a trouver “une petite merveille”, a la marchander durement, a obtenir une généreuse reprise et les meilleures facilités de paiement. Arrétez-vous un instant pour vous demander de quel type de voiture vous avez réellement besoin, combien il en coiitera pour la faire rouler, quelle en sera la durée. Si vous savez bien répondre a ces questions, vous réaliserez des économies a long terme et (Dieu vous bénisse!) vous contribuerez a la lutte contre le gaspillage de l’énergie. Si vous envisagez d’acheter une nouvelle voiture, votre premiére démarche devrait étre de consulter la liste des modeéles courants et de leur consommation d’essence. Le Bureau de la conservation de l’énergie qui reléve du ministére de l’Energie, Mines et Ressources, avec la collaboration de Transports Canada, publie une liste de plus de 250 marques et modéles dont la consommation varie entre 53 milles au gallon (85 k/g) et un maximum de 14 mi/g (22 k/g). Ces véhi- cules se divisent en trois catégories: 51 modéles économiques cotés a plus de 33 mi/g (53 k/g), 74 modéles 4 consommation moyenne, cotés de 24 (38 k/g) a 32 mi/g (51 k/g) et 127 mo- déles qui viennent aggraver la raréfaction du carburant, cotés a moins de 24 mi/g (38k/g). Vous trouverez cette liste de voitures et divers renseigne- ments sur l’achat, la conduite et l’entretien des voitures, dans Le guide du nouvel automobiliste. Pour en obtenir un exem- plaire, il suffit d’écrire a C.P. 3500, Succursale C, OTTAWA, (Ontario), K1Y 4G1. Une régle pratique veut évidemment qu’une petite voiture consomme d’ordinaire moins d’essence qu’une voiture spa- cieuse, mais la grosseur n’est pas tout, spécialement du fait que les petites voitures ne répondent pas a tous les besoins. ‘La consommation de carburant d’une voiture dépend égale- ment du poids, de la grosseur et de lefficacité de son moteur, de l’efficacité de sa boite de vitesses et de son rou- age d’entrainement, de sa forme (profil), de sa tenue de route et de ses piéces supplémentaires d’équipement (comme des glaces 4 commande électrique et la climatisation). La consommation de carburant dépend aussi de vos habi- tudes de conduite, de la fagon dont vous entretenez votre voiture, du climat et d’autres conditions pratiques. Le nombre de milles que vous faites au gallon (ou de kilométres au gallon) ne sera peut-étre pas conforme aux données de la liste Officielle, mais il demeure que les modéles les plus écono- miques vous donneront toujours un meilleur rendement.