a L’'Ambassadeur de France a Vancouver: Invité, mardi 5 juin, par le Canadian Club, l’ambassadeur de France au Canada a plaidé pour un renforcement des liens économiques entre Ottawa et Paris. Aprés avoir rassuré les hommes d’affaires en dénon- cant «de mie 8 d’une forteresse européenne», M. Francois Bu- jon de V’Estang les a invités a profiter de la fabuleuse ouver- ture que constitue le Grand Marché de 1993. «En progres, mais peut mieux faire». Tel est en résumé, l’appréciation portée par M. Frangois Bujon de l’Estang sur les relations 6conomiques entre le Canada et la France. S’il avoue se méfier des statistiques qui «ont souvent du mal a appréhender la complexité des relations économiques», il n’en cite pas moins deux chiffres éloquents: «Dans le palmarés des pays exportants au Canada, la France narrive qu’en cinquié- me position derriére les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne et l'Allemagne de /ouest. Parallélement, les exportations canadiennes en France ne représentent que 0,7% du marché francais». Une faiblesse des échanges qui contraste avec la bonne tenue des relations politiques entre les deux capitales. Estimant que le « Vive le Québec libre» du Général de Gaule et le froid qui s’en suivit entre les deux gouvernements appartien- nent «désormais a l'histoire», l’ambassadeur de France décla- re: «ll ny a plus aucun nuage entre le Canada et la France, le ciel est clair et méme probablement n’a jamais été aussi claim. || note aussi : «Pour la seule année 1989, le Président francais et le Premier ministre canadien se sont rencontrés cing fois...». Si l’ambassadeur ne manque pas de rappeler que la France apprécie «/e contact direct et privilégié quelle entretient avec le Québec», i| profite de cette visite en Colombie-Britannique pour réaffirmer «/a volonté du gouvernement francais d’établir avec le Canada anglais des liens économiques et culturels qui pourraient 6tre plus forts et plus intenses quils ne le sont aujourd hui». Fort de ce climat politique au beau:fixe, M. Bujon de |’Estang se montre optimiste quant a l'avenir des relations commer- ciales entre le Canada et la France. Si le commerce entre les deux pays n’atteint pas les sommets escomptés, les cho- ses sont en train de bouger, selon lui. Un sentiment illustré par un certain nombre d’accords passés récemment entre des sociétés frangaises et canadien- nes: «Le contrat signé entre | ‘Aérospatiale et Canadair, qui sous-traitera 4% dela construc- tion de chaque Airbus A330, est un exemple spectaculaire de ces nouveaux changements». A la base de cette évolution, l‘ambassadeur de France voit, surtout, deux événements éco- nomiques majeurs. En premier lieu, la signature de l’accord de libre-6€change entre le Canada et les USA suscite «un intérét renaissant des entreprises frangaises pour le marché canadien». Ayant renoué avec la prospérité et le godt de la compétition internationale, elles pergoivent, de plus en plus, leurs investissements au Canada «comme une premiére étape dans la conquéte du marché Nord Américain». Parallélement, le vieux conti- nent semble sorti de la crise économique. «Le retour a la croissance et a/a prospérité en «Europe de |‘OQuest, doublé des progrés spectaculaires de la Communauté européenne et de Suite‘en derniére page’ Maison de la Francophonie: A peine un mois aprés sa nomination, le nouveau directeur de la Maison de la Francophonie, Jean-Yves Pa- rent a présenté; lundi 28 mai, sa démission: «Je ne me sentais pas a l’aise dans ce poste», explique-t-il avant d’ajouter: «La gestion com- munautaire ne me. convient pas. J‘ai peut-6tre fait une erreur en sous-estimant la lourdeur d'un appareil com- me la Maison de la Francophonie. Ce n'est pas un jugement de valeur sur le systéme. Je ne suis pas fait pource poste, donc je préfére partir. Christine Pallascio, prési- dente de la Société Maison de la Francophonie, déclare ne pas étre surprise par cette décision: «// a des raisons personnels et trouve, égale- ment, le milieu trop dépen- dant des subventions, que les choses ne vont pas assez vite. Cette impatience, je latrribue a sa jeunesse». Pour les semaines a venir, la présidente reste optimiste: «Nous allons. réouvrir le concours et de_ toutes facons, Jean-Yves a accepté de rester jusqu’a /a fin juin. Depuis son arrivée, il a fait énormément .de travail et nous a vraiment beaucoup aidé». - 8 JUIN 1990 Le 24 juin, dacvades ingest hee oars Yop he Rg asad avec son spectacie «Mol, c’est Clémence que j’aime le mieux». Sur les traces d’une chanteuse exceptionnelle. Page 13.