= daa as Arts et Spectacles Apocalypse Now devait coiter 13 millions de dollars et tre tourné en moins de quatre mois. Le tournage dura deux ans et demi et son budget dépassa les 30 mil- lions. Voici l’une des péripéties, et non des moindres, du tournage d’Apocalypse Now, chef-d’oeuvre de Francis Ford Coppo- la sur la guerre du Vietnam, couronné de deux Oscars et de la Palme d’or du Festi- val de Cannes. Mais a quel prix... Hearts of dark- ness felate le tournage fou de ce film insen- sé. C’est F.F.Coppola lui-méme qui confia asa femme le soin de filmer les étapes du tournage. Les 60 heures de pellicules sur les coulisses du film sont aujourd’hui exhumeées des armoi- res OU elles étaient enfouies depuis la sortie du film en 1979, dans une version bien sir raccourcie mais agrémentée d’entrevues actuelles avec les principaux protagonistes du tour- nage. En décidant de porter a Un tournage d'apocalypse 1’écran le roman de Joseph Conrad Hearts of darkness et de |’adapter 4 la guerre du Vietnam, Francis Ford Coppola ne pensait pas plon- Il aura fallu quatre ans au réalisateur, Francis Ford Coppola pour ac ger dans un cauchemar sur le plan physique, émotionnel et financier. Les Philippines furent finalement le site de tournage retenu, pour _leurs ressemblances avec le Viet- nam. L’armée américaine ayant catégoriquement refusé d’ appor- Documentaire ter une aide logistique au film, ce fut l’armée philippine (de Ferdi- nand Marcos) qui mit a disposi- tion sa maigre flotte d’hélicopté- res. Des hélicoptéres qui, au beau milieu de scénes de bombarde- ments fictifs, étaient parfois ré- quisitionnés pour aller lacher leurs bombes, des vraies cette fois-ci, sur la guérilla communiste phi- lippine. Chaque matin, l’équipe Répercussion Au son des tam-tams Défiant toute tentative d’étiquetage, le groupe musical québécois Répercussion puise son répertoire non seulement dans la musique africaine traditionnelle, la salsa et le jazz mais aussi chez Bach. Les sons mé- lodieux et entrai- nants du groupe empliront les murs du studio 16, le 7 février dés 20h30. Originalité décrit bien leur musique mais aussi leur présence en scene. Tout autour d’eux, ON trouve un déploiement impres- sionnant d’instru- ments de percussion traditionnels et modermes. Certains sont méme des in- ventions uniques du groupe. Tout ce qui se frappe ou presque avec les mains ou des baguettes et des instruments tels les clochettes, les tambours, les’ xylophones, les vibraphones et autres instruments de résonnance composent leur univers de créa- tion. : Pierre Dubé, Robert Lé- pine, Aldo Mazza et Chantal Simard livrent un spectacle soi- Le groupe Répercussion. gné, précis et presque parfait, associé 4 une grande qualité d’éxé- cution. Leur réputation a traversé les frontiéres et les océans. L’Eu- rope, l’ Asie, l’ Amérique du Nord et du Sud ont apprécié leur grand professionnalisme. Ils se sont méme produits avec des orches- tres symphoniques (Toronto, Québec). Leur speactacle met en _ Telief le talent unique de chacun des quatre musiciens. Une pointe d'humour par ci et par la contribue a4 garder l'équilibre de leur performance = sur scéne, La danseuse Delphine Pan Déoué, originaire de la Céte d'Ivoire, vient ajou- ter un impact visuel a un spectacle déja bien haut en couleurs et d’une qualité profes- sionnelle sans pareil. Un spectacle a ne pas manquer. Daniel Bélanger Billets en vente chez Manhat- tan Books, Drums Only, Black Swan et au Centre culturel . Information: 736-9806. Le Soleil de Colombie hever son film. technique peignait les hélicopté- res aux couleurs de l’armée amé- ricaine pour les repeindre chaque soir aux couleurs de |’armée phi- lippine. Les ava- tars techniques mais aussi des dé- boires climati- ques ont considé- rablement retar- dé les opérations. Ainsi, les gigan- tesques et cou- teux décors fu- rent détruits par un typhon, deux mois aprés le ©, début du tour- nage. Le tour- nage fut sur le point de s’arré- ter définitive- ment a plusieurs reprises, faute d’argent pour un budget qui s’élar- gissait chaque jour. A ces péripé- ties d’ordre ma- tériel s’ajouta l’imprévisible, le facteur humain. Au bout d’une semaine de tour- nage, Coppola mit & la porte 1’ac- teur principal, Harvey Keitel (qui 17 interprétait le r6le du capitaine Willard) pour le remplacer au pied levé par Martin Sheen, lequel par la suite frdla la crise cardiaque quelques semaines avant les der- niéres prises. Hearts of darkness révéle aussi les exaspérantes pré- tentions d’un Marlon Brando plus empaté que jamais, qui resta seu- lement trois semaines sur le pla- teau, a raison d’un million de dollars la semaine. Coppola dat parlementer des heures pour lui faire accepter le scénario. La star est d’ailleurs le seul protagoniste du film a avoir refusé de répondre aux questions d’Eleanor Coppo- la, douze ans plus tard. Bien d’autres anedoctes fourmillent dans ce documentaire passionnant, diffusé en octobre dernier sur la chaine a péage américaine Showtime et projeté actuellement sur les écrans de Vancouver. Les amateurs d’ Apo- calypse Now doivent s’y précipi- ter. Les autres combleront leurs lacunes en allant voir le film et le film sur le tournage du film. Renaud Harizer Apocalyse Now et Hearts of darkness, a filmmaker’s apo- calypse au cinéma Granville Seven, rue Granville. Tout ce que vous voulez voir et plus! rr & Avec.letrio Francois Bourassaendirect 6 - 8 Février 20h Théatre Queen Elizabeth Billets 13$ - 29$ Réservation au 280-3311 ou aux guichets TicketMaster. — A Ballet British Columbia DanceAlive! Presentation _Vendredi 31 janvier 1992