Tr OVOL que VS thanheay .cidapind gh Peink 4./ 16 Le Soleil de Colombie, vendredi 27 avril 1979 Conférence du professeur Gabriel Sévy par Alexandre SPAGNOLO M. Jean-Pierre Joannidés, directeur de ]’Alliance Fran- ¢aise, toujours a la recher- - che de talents pour corser les manifestations culturel- les de ce Centre d'Etudes, a eu la main heureuse en invi- tant, pour la conférence de mercredi 18 avril, le Pro- fesseur Gabriel Sévy. La présentation de ri- gueur du Professeur Sévy fut faite sous ses divers aspects: professeur d’an- thropologie a l'Université de Victoria (C.-B.), docteur en ethnologie, anciennement chargé de mission a V'U.N.E.S.C.O. et au C.N.R.S. Il s’est longuement oc- cupé d’étude des populations de l'Afrique noire, en effec- tuant des recherches sur l’évolution des techniques et de la mythologie relatives a ces populations africaines. Il a effectué des travaux de linguistique concernant ces Africains et méme les Indiens de la céte-Ouest de I'Tle de Vancouver. L’enseignement actuel a l'Université de Victoria, se référe a la technologie pré- historique, au folklore et a la mythologie des populations sans écriture ou a tradi- tion orale. Avec cette richesse de connaissances, le Professeur Sévy était 4 son aise pour mener a bien sa conférence dont le théme était tout un programme: La Préhistoire de Art Européen, dévelop- pé par une projection de diapositives. Si le planétarium plonge Vindividu dans l’infini de espace, ladite conférence le plongea dans l’infini du temps par l’énoncé de mil- liards d’années. Signalons que la préhis- toire est l’étude des pre- miers Ages de l’humanité antérieurement a la période dite historique, c’est-a-dire au moment, variable selon les lieux ot les documents écrits apparaissent. Par contre, la prohistoire concerne les peuples qui ne savent pas écrire, mais sur qui on a des renseignements provenant de peuples voi- sins possédant l’écriture. La préhistoire tire une grande partie de ses déduc- tions de documents fournis par les sciences connexes: géologie, paléontologie, an- thropologie, etc. Puisque en principe tout doit avoir un commence- ment, la Terre, notre chére Terre, quel a été le sien. Point d’interrogation? Nous évaluons, a dit le Profes- seur Sévy, ce commence- ment 4 sept milliards d’an- nées, d’autres prétendent a 4 ou 5 milliards. Nous ne sommes pas a 1 ou 2 mil- liards prés... Le conférencier a eu pitié de ses auditeurs déja boule- versés par l’ampleur de !’in- fini, pour abandonner les milliards d’années afin d’aborder des périodes plus modestes des centaines de millions, puis celles des dizaines de millions. A 600 millions d’années, c’est l’apparition des mol- lusques et des vers, 400 mil- lions, les poissons (curieux, si vieux que ¢a...), 300 mil- lions les amphibies, 135 mil- lions les reptiles, a 60 mil- lions les mammiféres. Plus prés de nous, a 1 mil- lion, homme, pas trop pres- sé... c'est la période du qua- ternaire. Cette échelle des appari- tions se déploie en une énorme gamme de périodes, sous-périodes, ete. Le Pro- fesseur Sévy a voulu centrer - sa conférence sur quelques périodes, les plus proches de la ndtre, comme le quater- naire, le paléolithique, le mésolithique, le magdélien. Le théme de la confé- rence étant la préhistoire de l’art européen, cet art ne pouvait prendre naissance qu’avec la présence indiscu- table de l’homme. La décou- verte de la calotte crinienne de Néandertal, en 1856, dans la vallée du bassin de la Deissel (Rhin), a posé des problémes: on a placé ce crane et les fossiles a I’épo- que du paléolithique moyen. La découverte, dix ans plus tard, en 1866, du Cro- Magnon, trois squelettes, a Tayac (Dordogne) a révélé une des plus anciennes races humaines de l’Europe Occi- dentale, ressemblant a Vhomme actuel, c’est tou- jours la période paléolithi- que. La découverte, en 1889, a Spy (Belgique), d’un homme préhistorique, a ajouté la confusion, notamment avec celle du pithécanthrope de Java, en 1891, que les pa- léontologistes considérent comme anatomiquement in- termédiaire entre le singe et Vhomme... Voila l’éventail des décou- vertes les plus sensation- nelles parmi tant d’autres: homme de Chancelade, de Grimaldi, de Steinheim, etc. La présence de l’homme ainsi établie, le Professeur est revenu au théme de sa conférence, la préhistoire de l’art européen, cet art que ces divers hommes ont créé soit pour le plaisir de l'oeil, soit pour la magie, car ces peuplades croyaient a |’en- voiitement. De pales esquis- ses, cet art s’est affiné au cours des siécles. Ici le visuel s’imposait, il devait obligatoirement se- conder l’oral, le carrousel des diapositives fut mis en action. L’auditoire eut alors a jet continu une féerie d'images représentant les premiéres formes de l’art pictural trouvées dans la célébre Grotte de Lascaux (Montignac, Dordogne), ap- pelée Chapelle Sixtine, tant les fresques sont remarqua- bles par le dessin et la couleur. Plus de 600 figures dis- stinctes de cervidés, bovidés, A NOS LECTEURS Lisez et faites lire LE SOLEIL! Découpez etcompleétez Le Soleil de Colombie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 ‘ Ci-joint la somme de ...... pour ( ) ehoanement ( ) renouvellement au Soleil de Colombie Jinclus la somme de 8..... pour don en aide le coupon ci-dessous Soyez au courant des diverses activités ayant lieu en frangais en Colombie- Britannique. Ayez une idée de la politique fédérale en ce qui touche les droits des citoyens francophones au Canada. En recevant “Le Soleil” toutes les semaines, vous recevez aussi le TELE-SOLEIL, horaire détaillé des émissions de télévision de CBUFT. 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Done, le Professeur Sévy détient une richesse de dia- positives (150). La Caverne de Pech-Merle (Site de Quercy, Lot) contient également de nom- breuses peintures, dont les chevaux dits chinois. La grotte d’Altamira (San- tander, Espagne), contient des peintures rupestres et polychromes de grande valeur. La grotte d’Aurignac (Haute-Garonne), d’ot est sortie la période aurigna- cienne - _ paléolithique, contient des objets d'art, déja fort habile, des figuri- nes de calcaire, des ivoi- res de mammouth. Les scientifiques, pour se tirer d’affaire, ont trouvé le systéme de classification par styles numérotés: Style L,I], III,IV, etc., au lieu d’appel- lations farfelues de notre époque. La majorité des fresques © de ces grottes, du moins toutes celles projetées, re- présentaient des animaux, pas d’hommes. Si, la sculp- ture d’une femme: courte, trapue, un bassin énorme, surmonté de deux seins généreux, plutét deux mons- trueuses outres... Difficile 4 habiller par Christian Dior. ’ Un mot sur |’Abri de la Madeleine, a Tursac (Dordo- gne) qui a donné |’appel- lation de période préhisto- rique Magdélienne, fin du Paléolithique, caractérisée par l’apogée de l'industrie de Y'os (sagaie, javelot des peu- ples primitifs, des armes, objets d’art mobilier). Le paléolithique de centai- nes de milliers d’années a fait place au mésolithique, de 12.000 a 6.000 années avant J.C.,.caractérisé par apparition des premiéres habitations construites, des sépultures collectives, mais malheureusement la déca- dence de l'art. Deux heures durant, le Professeur Sévy a parlé sans interruption, tant il était pris par son théme et son auditoire littéralement cap- tivé par les images si savam- ment documentées. Il est indispensable de situer le conférencier. Fran- cais d’origine, au cours d’un séjour a Sark (Iles Anglo- normandes), il rencontra un Vancouverois qui l’incita a venir visiter notre belle pro- vince ot des études sur les tribus indiennes pourraient l'intéresser. Aussitét dit, aussitét fait. Voila, le couple Sévy éta- bli 4 Port-Alberni (Ile de Vancouver). Résultat, un énorme acquis pour notre province et pour les Indiens un alpha- bet leur permettant d’écrire et de lire leur langue Nootka. Naturellement, l’imagina- tion du Professeur Sévy fut largement mise a contribu- tion pour créer des accents spéciaux, des diphtongues, etc. M. Joannidés a pris soin d’aviser le ‘public de |’audi- torium que le Professeur Sévy est un “judoka” cein- ture noire 3e dan. Président et entraineur du Club de Judo de Port-Alberni, qui compte déja une cinquantai- ‘ne de membres. Devant une ceinture noire 3e dan. on se tient bien coi... Sur lascéne internationale SEATTLE, Washington. Un homme s’est plaint a la police qu'il avait recu 242 appels obscénes. Tous ve- naient de son ancienne fem- me... Le francais progresse dans les iles L’un des programmes de francais les plus complets offerts dans la province est celui des “Gulf Islands”; c’est ce que la commission scolaire des iles s’est enten- du dire l'année derniére. Cette année, la commis- sion demande une hausse de la subvention destinée a lenseignement du frangais. “Le programme se déve- loppe,” d’expliquer le res- ponsable de |’éducation, M. Larry Holbrook. Le district bénéficie d’une subvention fédérale pour le francais et il faut la deman- der chaque année. Cette subvention s’élevait a $11,000 par an. La com-. mission scolaire demande a présent $15,000. Cet argent est destiné aux professeurs et aux services et contribue également 4 couvrir, également, les frais de voyage des étudiants de Vile qui Québec chaque année. {article paru dans le Gulf Islands Driftwood du 11 avril]. Philatélie Uihions le code postal Les Postes émettront le 27 avril deux nouveaux tim- bres rappelant aux Cana- diens l’importance d’utiliser le code postal. Le code postal en usage au Canada a été congu pour éliminer le lent processus de tri manuel et le remplacer _par le tri mécanisé, qui fait appel 4 des machines élec- troniques trés rapides. Tout tri mécanisé du cour- rier nécessite [utilisation d’un code postal, quelle qu’en soit la forme; le code postal canadien, mis au point ala suite d’études effectuées sur tous les types de code Canada 17 POSTAL CODE CODE POSTAL postal utilisés dans d’autres pays, est considéré comme le meilleur au monde, t se rendent au CHICAGO. II existe une école d'art dramatique pour les avocats désireux de con- naitre tous les trucs d’élo- quence pour influencer les jurés... Saskatchewan | regroupement des caisses pop a l’étude Des administrateurs re- présentant les quatre Cais- ses Populaires de langue francaise de la Saskatche- wan se réunissaient en fin de semaine 4 Saskatoon en vue de discuter des possibili- tés de regroupement de ces quatre organismes finan- ciers. Les caisses représentées étaient celles de Regina, Saskatoon, Prince Albert et Bellevue. A Vissue de la réunion, M. Paul Riviére de Saskatoon, a confié que cette troisiéme rencontre des administra- teurs avait pour but de mettre sur papier les di- vers facteurs en faveur et contre le regroupement des caisses. Au nombre des facteurs qui jouent en faveur d’un tel regroupement, mentionnons une utilisation plus efficace des fonds, une image ameélio- rée face aux clients, de meil- leurs services aux membres et un professionnalisme plus poussé. (L’Eau Vive — le seul hebdomadaire de langue francaise de la Saskatche- wan — 11 avril 1979) JAKARTA. On a mis a jour un réseau de voleurs qui déterraient les cadavres, les transformaient en statues et les vendaient aux touristes...