6, Le Soleil de Colombie, 19 Juillet 1974 MAILLARDVILLE, Par Ariéle Marinie Qu’est-ce que Maillardville? **Une farce’’ répondent les uns. “Te Carré Laval’? ment les autres. **la Paroisse Notre-Dame de-Fatima, disent les der- niers. affir- Je me proméne dans les rues & la recherche de quelque af- fiche écrite en francais. ... Mais, partout, je ne vois que de l’anglais. Le premier magasin 4 avoir ouvert, du temps des pionni- ers, autour de 1912, a étéra- cheté en transformé- en “Lucky Dollar Store’’. U- ne consolation: On va dé- sormais pouvoir y faire o- blitérer ses lettres et car- tes postales sous le nom de Maillardville au lieu de Co- quitlam. ‘‘Big Deal’’ s’es- claffe la brave anglaise, qui vient de me faire part de cet- te petite révolution. Chez les commercants, dans la rue, je n’entends quasi- ment que de l’Anglais. . . Une commergante, 4 qui je demande s’il y a beaucoup de Frangais 4 Maillardville, hausse les épaules et répond d’un ton acide: ‘‘Maillard- ville, There is not such thing as Maillardville! It does not exist!’’ Ou n’y a pas de Maillardville$ Ca n’ existe pas’’). Un peu déconcertée, Je descends la King Edward avenue (et non pas l’avenue du Roi Edouard)en direc- tion du moulin Fraser que _ tout le monde, les Frangais. en premier, 3 Fraser Mill. Un ouvrier fait appellent le le piquet 4 I’entrée: ‘‘Looking for something? - The Fraser Mill. - That’s it.” Puis, remarquant mon ac- cent: ‘*Are you French? Yes. On est en strike’’ m’expli- que-t-il, passant brusque-. ment de l’anglais A un fran- gais batard. **On laisse sonne’’. Décue, je reviens sur mes pas et décide d’aller visiter la Place des Arts,- pour dé- couvrir rapidement celle-ci n’a de Frangais que le nom: tous les artistes ex- posés sont anglais, les cours sont donnés en anglais et, de tout le personnel présent, il n’y a qu’une Canadienne- Frangaise: Mme Cécile Bou- vier. Fermement résolue Atrou- ver du frangais 4 Maillard- ville, je me risque 4 aller voir les gens chez. eux: ‘‘Si les Canadiens-Francais n’osent plus user de eur langue maternelle dans la rue, du moins la parleront- ils chez eux est mon rai- sonnement (trop optimisme). entrer per- L’accueil est passablement . froid: ‘‘Qu’est-ce que vous voulez savoir? On a déja eu plein de gens qui sont ve- nus faire des études sur Maillardville. On en a assez de répéter les mémes histoi- rés’’. Je téléphone 4 plusieurs personnes que l’on m’a con- seillé de contacter. Partout la m@éme_ réserve: ‘‘Ily a deux ans, c’étaient les An- glais, la semaine derniére, des Québécois. Maintenant quoi encore ?” Roger Loubert, qui s’oc- cupe depuis quelques mois, du Centre-Information Mail- lardville, et A qui je fais part de mes déboires, m’ex- -lardville n’est ni hi un musée, que ~ plique: ‘‘Maillardville a été étudié 4 mort . Et cela, non pas dans l’intérét de la population, mais dans celui des gens qui effectuaient les recherches.” : Une autre personne me confirme, plus tard:‘‘Mail- un Zoo et les rési- dents qui s’y trouvent ne sont pas 14 pour étre ‘‘é- tudiés’’. Je réussirai toutefois, au cours de mon séjour, apé- nétrer dans quelques foyers. Un phénoméne commun 4 la plupart des ménages_ cana- diens-frangais de Maillard- ville: Les ‘‘anciens’’ (arri- vés aux alentours de 1910) y parlent le frangais, les gens de la seconde vague (venus entre 1930 et 1940) passent de l’une 4 l’autre langue sans discontinuer et les jeunes parlent seulement l’anglais. Il n’est pas difficile de prévoir l’avenir du francais 4 Maillardville... Améliorer votre propriété? Votre maison peut en couvrir QU'EST -CE QUE C’EST ? A ce propos, M. Roméo Pa- quette commente: ‘‘Il ne suf- fit pas de distraire les gens avec des spectacles de folk- lore canadien-frangais. Il faut aussiet surtout batir des écoles pour que nos enfants, 4 leur tour, apprennent — le francais. On endort les gens, on leur fait croire que tout va bien en les enveloppant dans une ambiance artifi- cielle. . .La culture est trop souvent l’opium des Cana- diens- -Frangais”’. Cette réflexion me revien- dra souvent A l’esprit lors- que, m’obstinant Achercher des traces de francophoniea Maillardville, je déchiffre- rai les noms des rues: ‘‘rue Brunette. . .rue Laval.... rue Cartier. . .’’ Onsecroi- rait presque au Québec, vous ne trouvez pas, lorsqu’on lit cela. Mais les enfants, eux, portent des noms anglais! Alors Maillardville. ‘ Big Deal’?! les frais. liorer leur maison. Alors n’hésitez pas a venir nous parler, de vos projets. 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