St te en eee A i ee ee, ee ee pon gat w i Cours d’été de francais et... d’anglais langue seconde a U.B.C. Entretien avec Francis ANDRIEU, Coordounateur du Programme de Francais Langue Seconde, Institut. des Langues, U.B.C. — Parlez-moi des cours de francais langue seconde a U.B.C.? — D’abord je dois vous dire que le programme de I’Institut des Langues entre dans sa septiéme année, ce n’est done pas une affaire nouvelle, Ja méme chose se passe d’ailleurs un peu par- tout au Canada. Depuis 1970, des milliers d’étudiants canadiens ont suivi des cours intensifs de francais et d’anglais organisés sous le patronage du Secrétariat d’Etat. A ce jour. 31 000 bourses ont été attribuées par le Gouver- nement Fédéral A des étudiants francophones et. anglophones. — Et cette année? — Cette année, 7 000 nouvelles bourses seront attribuées. Cela peut sembler heaucoup, mais ce n’est rien en comparaison des demandes de bourses. Selon Monsieur Beaulieu. Conseiller Linguistique, qui s’occupe du programme au niveau fédéral, plus de 10 000 demandes de bourses sont envoyées par le Québec seulement. C’est-a-dire qu’en comptant Jes autres: pro- vinces, i] n’y a environ qu’un quart des demandes de bourses qui recoit des réponses positi- ves. — Et od vont ces 7 000 étudiants boursiers? — Il y a actuellement au Canada 38 institutions qui enseignent le francais dans le cadre de ce programme (dont plus d’une dizaine au Québec) et 20 institu- tions qui enseignent l'anglais (deux sevlement au Québec, Concordia et Sherbrooke). — Si je comprends bien, I’'Insti- tut des Langues de U.B.C. fait donc partie de ce programme? — Oui, le Centre pour l’Educa- tion Permanente de U.B.C. offre des cours intensifs d’été depuis la création du programme en 1970.Depuis cette date, les mé- thodes se sont heaucoup amélio- rées et le nombre des étudiants s’est accru. L’année derniére, nous avions plus de 90 étudiants, dont une soixantaine d'étudiants boursiers. — Parce aue tous les étudiants ne sont pas hoursiers. —- Non, bien sfir. i] v a aussi des adultes. Les étudiants adultes, qui viennent pour la plupart de la région du Grand Vancouver, participent an méme program- me. Une participation financiére leur est demandée, mais ils recoivent aussi une bourse du Gouvernement Fédéral. — Combien doivent-ils payer, ‘ces adultes? — Actuellement. $130.00 pour une session de trois semaines, le gouvernement fédéral prenant en charge le reste des dépenses. Si vous voulez apprendre le francais ou l'anglais 4 raison de 6 heures par jour. ce n’est pas cher. Sivousle désirez, vous pouvez méme. moyennant un léger supplément. habiter avec les étudiants hoursiers dans les résidences du campus. Je connais une dame de North Vancouver qui a habité Place Vanier ]’été dernier et qui a trouvé l’expérience extraordi- naire. Cela Jui a rappelé sa jeunesse. — Tout cela semble trés intéres- sant. C’est bien dommage que ces cours intensifs ne durent pas toute l'année? — Pendant le reste de l’année, nous avons des sessions de 5 semaines, a raison de 9, 6 ou 5 heures par semaine. le matin, l’aprés-midi on Je soir, 4 trois endroits différents: U.B.C., Oak- ridge et Downtown. Ces cours, comme ceux de ]’été sont organi- sés pour des classes peu nom- breuses dans lesquelles il n’y a qu'une dizaine d’étudiants. La session derniére. de février- mars, nous avions 12 classes pour 125 étudiants. — Pour en revenir aux cours intensifs d’été, comment cela se _ passe-t-il? — Eh bien, vous avez 4 heures d’enseignement le matin et 2 heures l’aprés-midi. Le matin, les professeurs enseignent sur- tout la langue. apprenant aux étudiants 4 l’aide de méthodes audio-visuelles A mieux parler le francais. Les étudiants travail- lent aussi au Jaboratoire de langue le matin. L’aprés-midi, les professeurs enseignent sur- tout la culture québecoise. Les étudiants doivent. se servir du frangais qu’ils ont appris pour faire d’autres choses. Ils peuvent apprendre a jouer des piéces de théatre quéhecoises. réaliser des films, chanter des chansons ou danser des danses folkloriques. Les activités de ]'aprés-midi sont trés variées. Les étudiants peu- vent pratiquement tout faire avec leur professeur, dans la mesure ot tout est fait en frangais. — Et quelle est Ja part faite a la langue écrite dans le program- me? — Nos cours sont. avant tout des cours de conversation. Le fran- gais écrit n’intervient qu’a un niveau plus avancé, lorsque la langue parlée seule ne peut rendre la différence entre le bon et le mauvais francais. D’autre part, je dois insister sur le fait que méme pour les débutants, tous nos cours sont donnés entiérement en francais. On _ rutilise l'anglais que pendant les fameux échanges bilingues, qui ont fait la réputation de notre programme |'été dernier. — Quels sont ces eohanget bilingues? — Trés souvent les éléves se plaignent au’ils n’ont pas assez occasion de parler francais en dehors des classes. Alors on organise des rencontres entre les étudiants hoursiers des deux programmes, de celui de francais et de celui d’anglais. Les étu- diants québecois viennent parler francais avec les anglophones, et en échange ceux-ci leur parlent anglais. Des petits groupes de quatre ou cing étudiants parlent ainsi une heure en francais puis une heure en anglais. Comme ces étudiants vivent sur le méme campus, mangent dans les mé- mes restaurants et habitent dans les mémes résidences, cela leur donne l’occasion de mieux se connaitre. Ainsi nous en arri- vons a la situation paradoxale que les étudiants anglophones ont souvent dans nos program- mes plus de contacts avec des québecois qu’ils n’en auraient eu en allant au Québec ot les étudiants anglophones passent beaucoup de temps entre eux. — Parlez-moi des vrofesseurs? — Les professeurs sont tous d’origine francophone. Ils vien- nent du Quéhec. de France, de Belgique et d’ailleurs. Nous nous efforcons de donner aux étu- diants une gamme de profes- seurs aussi variée que possible. Tous les professeurs doivent parler le francais comme leur premiére langue. La langue qu’ on enseigne a I’Institut des Langues (1.B.C.) est le francais dit international. C’est une lan- gue qui doit vous permettre de vous faire comprendre aussi bien a Montréal qu’a Paris. 4 Bruxel- les qu’a Dakar. Jei. nous faisons une distinction entre la langue que nous apprenons 4 nos étu- diants 4 parler. et celles que nous leur apprenons 4 entendre. Vous savez bien qu'il y a pour le francais de forts accents régio- naux. On ne parle pas avec le méme accent a Lille, 4 Stras- bourg, a Aurillac ou 4 Marseille. Tlen va de méme avec le frangais qu’on parle au Canada. Pour cette raison, nos étudiants se- ront aussis exposés 4 des accents régionaux, que ce soit celui de l’est de Montréal. celui de la Gaspésie ou du Lac St-Jean. Nous voulons qu’ils puissent comprendre tous les francopho- nes, mais pour Jeur simplifier la vie, nous nous contenterons de leur apprendre A parler ce francais international qui n’est parlé vraiment nulle part mais qui est compris partout. — Quand vous parlez de culture, quelle culture enseignez-vous & vos étudiants? — Je ne sais pas si on peut -enseigner la culture, mais je terminerai par Ja. si vou$ me le permettez. On ne peut enseigner le francais sans faire référence de temps a autre aux pays et aux gens qui le parlent. Cependant, l'Institut des Langues se devait de faire un choix. Comme nous vivons au Canada. que le fran- gais est une de nos deux langues officielles, i] va de soi que nous enseignons la culture canadienne francaise. Celle du Québec, mais aussi celle de toutes les minori- tés francophones du Canada. En plus des films. des piéces de théatre, de Ja radio et de la télévision francaise. nous aidons nos étudiants a découvrir le fait francais 4 Vancouver. Nous leur - faisons lire I.e Soleil. comme il se doit, nous Jes emmenons au Centre Culture] Colombien, ils visitent la Paroisse St. Sacre- ment, Maillardville. et toutes les institutions francophones de Vancouver qui veulent bien les accueillir. A ce suiet. demandez donc a vos lecteurs de contacter l'Institut des Langues s’ils veu- lent participer d’une maniére ou d'une autre au programme. Qu’ ils veulent étudier le francais ou T'anglais, recevoir chez eux ou dans leur organisation des anglo- phones ou des québecois, qu’ils veulent participer aux soirées folkloriques, etc. que nous orga- nisons, etc., demandez leur d’ap- peler l'Institut des Langues, U.B.C., au 228-2181 ou d’écrire a Y Institut des Langues, Centre pour |’éducation perma- nente, Université de la Colombie-Rritannique. Vancouver, ©.B.. V6T 1W5 Le Soleil de Colombie, Vendredi 22 Avril 1977 5 ; Chronique francophone — par Jean-Claude ARLUISON LA SOCIETE HISTORIQUE FRANCO-COLOMBIENNE: Si vous désirez devenir membre de la Société (la cotisation a été fixée 4 $2.00 pour six mois, c’est-a-dire jusqu’a l’'assemblée générale aui aura lieu au mois d’octobre), si vous connaissez des pionniers de la francophonie dans notre province, ou si vous en étes un, vous-méme; si vous possédez des documents ou des photographies se rapportant a l'histoire des franco-colombiens, écrivez a: I.a Société Historique franco-colombienne, a /:s de la Fédération des Franco-Colombiens, 3170 Willow, Vancouver, C.B. V5Z 3P5. Voici la composition du comité exécutif qui a été élu le mardi 12 avril dernier: président: George Desmoulin; vice-président: Jean-Claude Arluison; trésorier: Antoine Laroche; secrétaire: Danielle Marcotte. Conseillers: Jean- Louis Lemire, Catherine Lévesque, Pauline Boisvert, Banche Lambert. L‘ASSEMBLEE GENERALE DU CENTRE CULTUREL COLOMBIEN aura lieu le lundi 2 mai, 4 19h30, au Centre, situé au 795, 16éme Avenue ouest, 4 Vancouver. Souhaitons que les membres viendront massivement a cette assemblée, ot sera élu un nouveau comité, et souhaitons également qu’au cours de la nouvelle année les francophones participent plus activement a l’existence de Jeur Centre Culturel. LIVRES EN FRANCAIS SUR BANDES MAGNETIQUES: un lecteur anglophone nous signale qu'il désirait emprunter des bandes magnétiques de textes francais 4 la bibliothéque du campus de I.angara. mais il n’est pas permis de les sortir de la bibliothéque. Ce lecteur propose que les personnes intéressées fassent une demande auprés de la bibliothéque publique de “Mount Pleasant” en vue d’obtenir des bandes magnétiques frangaises aue ]’on pourrait emmener chez soi. LA FRANCOFETE APPROCHE A GRAND PAS — Elle aura lieu au mois de juin. Ce sera un grand événement, non seulement en soi. mais également par toute la publicité qui va Yentourer. Ce sera une excellente occasion pour les francopho- ” ‘nes et les francophiles de prouver qu’ils sont plus vivants que jamais. La Francoféte ne devrait pas étre seulement trois jours d’une activité intense, mais bien plutdt le prélude a une vie francophone plus intense, dans tous les domaines: culturel, social, sportif... DU TAC AU TAC... Si vous entendez quelqu’un tenir des propos teintés de bigoterie, de mépris ou de préjugés vis-a-vis des francophones (ou d’une communauté ethnique, reli- gieuse...) conseillez lui de lire la page 83 de l’aide-mémoire du futur citoyen; ot figure cette petite phrase: “Le respect des droits d’autrui est ]a marque d’un bon citoyen”. MAUVAISE RECEPTION DE CBUFT? Si votre réception des programmes de télévision de CBUFT est mauvaise, écrivez: 1) au Ministére des Communications, 325 Granville, a Vancouver. 2) 4M. Garth Pither. Vancouver Cablevision, 5594 rue Cambie, Vancouver. N’oubliez pas de donner votre adresse. On vous attend! AU CONGRES 77, ON VEUT TRAVAILLER DUR ET S’AMUSER FORT. INSCRIVEZ VOTRE TALENT A LA SOIREE SOCIALE DU DIMANCHE 22 MAI. CHANT, DANSF, MUSIQUE [TEL. 873-3581). S ‘Soyes présenis au Congres cinaek* les 21-22-23 Mai 1977 | a Photel Royal Towers | ‘ sr Hen etemaiee, ‘Fédération ES ee Degen Francs ckasnibacrns (31 70 rue Willow, Vancouver, €.-B. ‘Tél.s-873-3581