pe) a ar al _ guisme y étaient. son, il faut que vous pre- niez part A la prochaine réunion. Ca vaut bien la peine de voir Quebec, car c’est la plus belle ville du continent’’. Lorsque je lui dis que ma ville favorite est San Francisco, il ré- pondit: ‘‘ Je comprends vo- tre préférence, mais vous l’abandonnerez quand vous aurez vu Québec. Moi, je connais trés bien les deux villes et je vous assure que Quebec l’emporte sur San-Francisco. Vous par- lez frangais, vous vous ti- rerez d’affaire sans_ dif- ficulté. Venez, venez’’!.J’y vais, naturellement. _ La seconde experience eut lieu dans le couloir du dor- toir. Un monsieur inconnu me dit, en hébreu: ‘‘ Bon- jour. Vous parlez hébreu’’ L.H. (toujours en hébreu): Autrefois, je le parlais as- sez bien, mais il y a telle- ment longtemps que je ne le parle plus, que j’en ai beaucoup oublié. M.Y. (toujours en hebreu): Ou est-ce que vous l’avez appris. L.H. (hébreu): Aux Etats- Unis - M.Y.: Then, youre Ameri- can. L.H.: That’s right. You, I suppose, must be Israeli. M.Y.: No, I’m French.Vous parlez frangais. L.H.: Plus ou moins. A partir de ce moment, lui et moi, aussi nous nous nous nous sommés entre - tenus en francais. Ces deux incidents me semblent symboliser le ‘*fait frangais’’ tel qu’ilse présentait 4 la conférence. Tous les degrés du bilin- guisme et de 1l’unilin - Il y a- vait les gens strictement unilingues « (anglophones sans exception) d’une part, de l’autre les bilingues parfaits (francophones la plupart). Entre ces deux extrémités, il y avait tou- tes les étapes du bilinguis- me. J’ai constaté avec plaisir que tous les fran- cophones, quelle que fut la qualité de leur anglais (et il faut souligner que M. Robert V., par exemple, parle anglais tout aussi bien que moi, M- Michel D., encore mieux), étai- ent plus que préts 4 par- ler frangais avec n’impor- te qui, pour peu que celui- ci fit un peu d’effort. Je n’exagére pas en disant que, pendant ces 3 jour- nées, j’ai parlé plus de francais que je n’en parle A Vancouver au cours de 3 mois. (Je ne dis pas par 1a que les occasions de parler frangais manquent A Vancouver. Je dis tout simplement que ma maudi- te paresse innée m’emp6é- 16, Le Soleil de Colombie, le 25 juillet 1975 Ee Suite de la page une. che de me reunir avec les francophones ici, tan- dis qu’A Edmonton je me trouvais plongé au milieu d’une situation bilingue. Il faut mentionner que la conférence était, en prin- cipe, bilingue, c’est-a-di- re que le conférencier pou- vait faire sa présentation en n’importe laquelle des deux langues officielles, - tandis que les auditeurs pouvaient faire leurs com- mentaires et poser leurs questions également dans la langue de leur choix. Un entretien bilingue était done concevable, le con- férencier s’exprimant dans “lune des deux langues, et Vauditeur dans l’autre. En pratique, cependant, c’était rare. Les deux interlocu- teurs tendaient A trouver une langue commune, la- quelle dans la plupart des cas,éfait l’anglais. Quant aux conversations privées, elles étaient toutes unilin- gues. J’étais sur le point de tirer deux legons de cette conférence, quand quelque chose arriva qui me fit re- fléchir. D’abord, les le- cons. La premiére, c’est que le bilinguisme est pos- sible. Tous les francopho- nes parlaient plus ou moins l’anglais, ce qu’ils faisai- ent quand il etait evident que leur interlocuteur an- glophone ne pouvait pas négocier l’affaire en fran- cais. D’ailleurs, bon nom- bre des anglophones par- laient plus ou moins le francais. La seconde _le- gon, de loin la plus impor- tante, c’est que la bonne volonté peut franchir la barriére des langues. Il y avait deux groupes nette- ment distincts l’un de l’au- tre, un anglophone, un francophone, mais les re- lations entre les deux é- taient toujours cordiales et courtoises. Si ¢a peut se faire 4 Edmonton, me de- mandai-je, pourquoi pas A travers tout le pays. Un soir, dans. le ‘‘Ship’’, la taverne estudiantine ou se rassemblaient tous les participants, j ’apercus un québécois dont je ve- nais de faire la connaissan- ce. A son invitation, je pris place 4 sa table ot étaient assis plusieurs Franco- Canadiens, québécois pour la plupart. Un 4un, ces gens disparurent, de sorte que les seuls 4 rester 4 la table éfaient un certain Franco-Albertain et moi- méme. Lorsque je lui fis part des opinions que j’ai exprimées dans le para- graphe précédent, celui-ci me répondit: '‘Vous vous trompez. De cette confé - rence, On ne peut tirer au- cune conclusion concer- SALON Lucien Bellin | COIFFURES DE STYLES MODERNES ‘CREATIONS RECENTES 1212 rue. DENMAN VANCOUVER F6}.:683-4622 nant le Canada tout en tier , parce qu’elle n’est pas cutout typique du Ca- — nada. Dans aucun pays, les savants ne représentent qu’ eux-mémes. Le Canadien moyen ne peut pas penser A maftriser une secon- de langue scar il “est trop occupé. Quand il ne travaille ni ne dort, le type ordinaire veut s’amuser, pas étudier. Pour le sa - vant, l’étude, c’est le tra- vail: voila la difference. ‘‘Comme exemple, je ci- terai mon cas 4 moi’ Nous habitons avec nos 3enfants 4 Lethbridge, c’est-a-dire en pleine anglophonie. Nous sommes tous les 5 bilin- gues; entre nous on parle toujours frangais. Mais je suis certain qu’une fois sortis de la maison, mes enfants, méme entre eux, ne parlent que l’anglais. De plus, tous leurs amis sont anglophones. Tous les3 se TO ss TS —_ ” ¥ langue de communication sera l’anglais. Dans deux générations, le seul trait francaisa nous rester sera notre nom de famille. Hors’ du Québec, la langue fran- gaise est condamnée’’. Je crois qu’il y ala de quoi réfléchir, que ce monsieur ait raison ou non. Je me permets de finir ce récit par une note person - nelle. Je suis revenu 4 Vancouver en passant par Seattle. Premiérement, je prenant des membres des 2 universités, celle de la Co- lombie-Britannique et cel- le du Washington, groupe qui s’occupe de la lecture d’un texte boudhique. No- tre derniére séance de l’année eut lieu le 30 mai. Deuxiémement, ma fille célébrait son 16é. anniver- saire. Je l’invitai, avecses 2fréres et une deses amies A un diner quasi-japonais. Au cours du repas, elle me waa sas ew gf im ye cz ’ > hs he d’ot: Des Etats-Unis. De l’Etat de Washington, du Comté de King, de la ville de Seattle, de la rue Alli- son, de sa propre maison, de sa propre chambre. Malheureusement, je l’i- gnore). - Papa, n’es-tu pas fier de moi (Elle prononga toute- fois le mot ‘‘fier’’ comme si c’était l’infinitif d’un verbe). - Hannah, je suis belet bien fier de toi, mais le le serais encore davantage situ pro- nongais correctement le mot ‘‘fier’’. - Mais unpére ne peut pas étre fier de ses enfants. C’est la mére quien est fiére. Evidemment, il ya encore du terrain &4 traverser. Toutefois, on commence par un peu. L’important c’est que ma fille dise qu’elle aime bien la langue francaise et qu’elle veuille marieront, tout probable - ment, avec des anglopho- nes. nirons avec nos beaux- en- fants et, plustard, avecnos petits-enfants, la Ce que vous devriez savoir concernant augmentation Quand nous nous réu- leurs seule angue. des loyers. LES REGLES: @ A dater du ler janvier 1975, les augmentations de loyer résidentiels sont limitées 4 10.6% du loyer ac- tuellement en vigueur. Cette régle s’applique a4 toute habitation conte- nant deux ou plus d’unites louables, et sera appliquée par la Commis- sion de Révision des Loyers. Cette régle s’applique aussi aux habitations unifamiliales. @ Les locataires peuvent légalement refuser de payer toute augmentation de loyer au-dessus de la limite de 10.6% “sujette aux exceptions spéci- fiées dans la législation. Les loca- taires ne peuvent pas @étre évincés pour ie non-paiement d’une augmen- tation illégale de loyer. - @ Il doit y avoir un intervalle d’au moins 12 mois entre chaque aug- mentation de loyer et l’on doit donner un avis de toute augmenta- tion aux locataires, au moins 3 mois a4 l’avance. - Des formulaires ‘‘Avis d’Augmentation du Loyer’’ fournis aux propriétaires par la Commission de Révision du Loyer, doivent &tre utilises. Ce sont les seuls formulaires valides pour a- viser d’une augmentation de loyer. Les questions concernant les affai- | res des propriétaires autres que celle de l’augmentation du loyer doivent étre adressées 8a: Office of the Rentalsman 52 Seymour Street Vancouver, B.C. V6B 3H7 - Numéro de téléphone: 689-0811 Appels en frais.virés acceptés - THE GOVERNMENT OF THE PROVINCE OF BRITISH COLUMBIA dit qu’elle avait passé un examen de francais, suite duquel f trouvée parmi les 3 meil- étudiants de cette (Les 3 meilleurs de tout son coeur la Alq (riser. Moi, je crois, elle s’était mesure d’influence pater - nelle. QUELQUES EXCEPTIONS: @ Un semi-duplex, quand le proprié- taire demeure dans l’autre moitie (ou sous-sol quand le propriétaire habite le reste de la maison), est exempt de la limite de 10.6%. - @ Certaines rénovations majeures peu- vent donner droit A un _ propriétaire d’augmenter le loyer au-dela de la limite de 10.6%. Ces améliorations doi- vent avoir commencé depuis le 3. mai 1974 et ne pas comprendre l’entretien et les réparations courantes. Les pro- priétaires peuvent consulter -la Com- mission de Révision des Loyers pour plus de détails, particuliére- ment si les renovations planifiées peuvent justifier une augmentation de loyer. - @ Les habitations résidentielles lou- ees pour la premiére fois le, ou a- prés’ le ler janvier 1974, sont ex- emptées de la limite de 10.6% d’aug- mentation du loyer, pendant une pé- riode de 5 ans. : @ Les habitations louées 4 plus de $500 par mois sont exemptées de la limite de 10.6 % d’augmentation du loyer. - L’augmentation de loyer pour les mai- sons mobiles peut excéder 10,6% seu- lement, aprés que l’approbation de la Commission de Révision du Loyer ait été recue. - Une brochure intitulée The Rent Increase ' Limit and its Exceptions est disponible sur demande, au bureau de la Commis- sion de Révision des Loyers, ou au bu- reau de votre Agent du Gouvernement le plus prés. Si vous avez des questions 4 poser concernant l’aug- mentation des loyers résidentiels, écrivez a: : Rent Review Commission P.O. Box 9600, Vancouver, B.C. V6B 4G4 Telephone: 689-9361 maf- rort ou A raison, voir dans cette attitude une certaine