LPONETEN 7 enemy | : es EES seragaeneet ees nanan LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE COURRIER DE 2ame €LASBE No 0046 VOL 16 No.16 | VENDREDI 12 AOUT 1983 SECOND CLASS MAIL. 30 cents A Vancouver Une piéce de thédtre par une nouvelle troupe Bouquiner a plusieurs voix Par Marc Girot “J arrive pas a entrer dedans; c’est pas assez violent...” “Une critique impitoyable de la guerre et de la vie dans un petit village”. “Non, il faut distinguer les homosexuels des pédérastes!” Réflexions saisies sur le vif. Echanges animés et quelque peu brouillons entre les membres du Club de lecture de Vancouver, qui en était ce soir-lA 4 sa deuxiéme réunion. Sept personnes sont pré- sentes ce soir. Elle étaient 13 lors du coup d’envoi du Club. Le décor est appro- prié: des livres partout, par centaines. Nous sommes dans un coin de la librairie “Le Bouquineur”, sur la rue Rob- son. Son propriétaire, Alfred St-Martin, est la, renversé dans une chaise. “Nous voulons faire de ce club quelque chose de trés informel, de trés ouvert”, explique Anne-Marie Lainé, professeur d'immersion a Lord Byng et l’une des inspi- ratrices de l'idée. Un jour, passant au “Bouquineur’”, elle émet la suggestion de créer un club de lecture ot pour- raient se rencontrer et échan- La cage aux fruits Par Annie Granger L’Okanagan et plus particulitrement Grand Forks nous avaient donné la gagnante des arts populaires, lors de la finale de la Paciféte de cette année; ainsi qu'une autre finaliste. Cette ville de 3 500 habitants va nous donner la seule troupe de théatre communautaire amateur en fran- gais de Colombie britannique. La troupe “A semer” mettra sur pied cet automne une piéce pour adultes a création col- lective “La cage aux fruits”. Ecrite et jouée par des jeunes francophones de Grand Forks : cette piéce projettera sous les feux de la rampe le quotidien des cueilleurs de fruits dans cette vallée. rand en parle a Robert Bra- ley, franco-ontarien égale- ment. Celui-ci a, 4 son actif, des mises-en-scéne de nombreuses piéces en Ontario. Robert devient le maitre de ce projet communautaire. H commence en juillet dernier a frapper aux portes. Joélle Laribix, elle aussi de l'Ontario, arrive pour s'occuper de la publicité et la régie. Elle-méme est comédienne, chanteuse et compose des chansons. Suite page 16 \V C’est Donald Pharand, fran- co-ontarien ou ontarois, qui, sous la poussée de nombreux francophones de Grand Forks, a eu lidée, en avril dernier, d’une troupe de théatre ow ces francophones, n’ayant ni club, ni activités sociales, pourraient ainsi remplir leur vie culturelle. Donald Pha- Les premiers fondateurs de la Troupe A Semer. De gauche a droite: Robert Bradley, Nicole Poissant et Joélle Lanoix. Donald Pharand, absent, était 4 Grand Forks. Le COE 4 la hauteur _de sa r€putation Par Marc Girot — La 6éme Assemblée du Conseil Oecuménique des Eglises — qui s'est achevée mercredi — n’a pas failli 4 la réputation de Yorganisation. Tout au- long des débats, autant politi- ques que théologiques, les arguments et les polémiques furent enflammés, centrés autour de la paix, de la justice et du désarmement. A travers les 835 délégués représen- tant 304 Eglises protestantes et orthodoxes, c'est 440 millions de Chrétiens 4 travers le monde qui vont se trouver désormais obligés de se déterminer par rapport aux problémes bralants de l'heure. Suite page 12 fl a fallu une heure et demie et la collaboration “oecu- ménique” de trés nombreux participants pour hisser un merveilleux totem de 15m de haut devant la facade tres. “british” de la Faculté de théologie de UBC, ov s'est tenu TAssemblée du COE. Taillé par des détenus indiens d’Agassiz, ce totem se veut un lien entre le christia- nisme et la spiritualité autochtone, puisqu'i! sera trans- porté au si¢ge du COE a Genéve. Par Annie Granger Le métier d’un francophone Comme son pére, son grand-pére et son oncle, Sévak a appris le métier d’ho: rioger. Car chez les Antranikian, on est horloger de pére en fils. “C’est un métier trés intéressant mais qui se meurt!” explique Sévak, 22 ans. Et comme pour prouver la véra- cité de cette phrase, un client s'approche du comptoir: “Avez-vous un service d’urgence? Mon bracelet de montre vient de se casser. Sévak va, en quelques minutes, trouver la vis qui manque et la visser. Le client partira aprés avoir commandé une montre “Snoopy” pour sa petite fille, une montre qui a 6 dollars ne vaudra pas la peine, lorsqu’elle sera cassée, d’étre réparée. Deux clientes entreront ensuite et demanderont ces montres a quartz qui inon- dent le marché, a 5 dollars 98 cents, a jeter aprés usage en quelque sorte. Depuis deux ans Antoi- épouse et son fils, ouvert un magasin au coin des rues Granville et Broadway a Vancouver. D’origine arménienne, ils ont vécu cing ans a Paris, mais avant cela, il y a donc sept ans, ils habitaient Addis Abeba, en Ethiopie, oi ils sont tous nés et ow ils ont appris le francais a l’Alliance Frangaise. Ils maitrisent trés bien le fran- cais comme ils maitrisent leur langue maternelle, l'arménien, _|'éthiopien, l'anglais bien sir, et pour Antoine, litalien. “Nous commencons a a- voir une clientéle fidéle et francophone” répond So- ne Antranikian a, avecson © 2a. Le bottin des com- mercants et gens d’affaire francophones, publié par la Fédération des Franco- colombiens, est posé sur le comptoir. Le magasin des Antranikian, «Axum» (*), y figure sous la rubrique “Bijoutier”. “Je suis surtout horloger, mais je répare également les bijoux : je les agrandis, les soude...” souligne M. Antranikian. Un appareil photographi- Suite page 12 Meéme les péchés sont relatifs Un autre sondage inté- ressant cette semaine, tou- jours de provenance amé- ‘ricaine. Réalisé dans la ville de Des Motnes, on ne s'étonnera pas qu'tl établis- se la liste des péchés les plus populatres, stnon tes plus pratiqués. Le pire de tous, avant l’adultére, le désir de le commettre. Viennent ensuite les rela- tions homosexuelles, le mensonge et la consomma- tion de marijuana. Il y a davantage de mal @ botre des liqueurs qu’a ' feutlleter Playboy. Et jurer était considéré comme un’ péché majeur par 31% des Républicains pour seule- ment 19% des Démocra- tes. Ceux-la ne sont pas moins saints. Ils ont davan- ' tage de ratsons de blasphé- mer. Oncle Archibald a i an a a ce oe