' cette grande piéce, VOYAGES on evo th om eo renee enti ttt tt ttt tA) IEPA PS Le Soleil de Colombie, vendredi 23 mars 1990 - 17 ~ _ Joseph Plaskeitt, amant de la lumiére Par Jean-Claude Boyer Paris, 16 octobre 1984. Soleil éclatant. Aprés le petit déjeu- ner, je me rends chez le peintre canadien Joseph Plaskett (rues Pecquay et des Blancs Man- teaux, al’est du Louvre) a qui un ami peintre de Powell River m’a recommandé de rendre visite. «/] est propriétaire d'une maison du XIVesiécle, m'aditmon ami. Crest un artiste fascinant, et tres hospitalier, parait-il.» Je sonne une cloche rouillée. Lourde porte de chéne. L’artiste apparait en chandail de laine, grand, visage ascétique. Ac- cueil chaleureux, en effet. Par un escalier de pierre, nous pénétrons dans un salon-salle a manger. Une seule fenétre, munie d’un petit balcon. La lumiére tamisée me frappe par sa douceur, que reflétent de nombreux miroirs. Nous bavar- dons calmement assis a une table ronde recouverte d’une nappe a carreaux rouges. Un vernissage a eu lieu derniére- ment a la Galerie Robinson (Montmartre); |’exposition se poursuivra jusqu’au 20 octobre. «La lumiére domine mes peintures, affirme Joseph, un peu sans doute parce que le soleil, ici, est mesuré et rare.» (De fenétre a facade opposée: a peine 4 m.) Il écoute, sans commentaire, le bref récit de mes deux premiers mois de voyage. Nous vsnérons tous les deux le divin Mozart. Sonnerie de téléphone. Le chat «Pouce» (abréviation francisée de «pus- sy») semble me faire les yeux ' doux. Pendant la conversation télé- phonique, j’observe a ma guise sorte d’immense coffre au trésor. Meubles Louis XVI, piano a - queue (acheté d’un compositeur _belge qui, gravement malade, ne pouvait plus souffrirsa vue!), _ miroirs de toutes dimensions et conditions, multipliant a l’infini les espaces intérieurs... Deux chandeliers de cristal pendent des poutres de bois. Auto- portrait, dessins persans, aqua- relles de paysages — anglais, portraits d’amis et d’éternels vagabonds qui ont accroché l'oeil de l’artiste. Et encore, en vrac: dorures, coussins de ‘ velours, tapisseries couleurs 7 feuille-morte, énorme chande- lier mural, bustes, gravures, vieux livres, vases ébréchés, assiettes fleuries, élégantes draperies de cachemire, terres - cuites, manteau de cheminée en marbre sculpté, échiquier en acajou, arsenal de peinture, oeuvres inachevées... Joe est décidément un mordu des -marchés aux puces. Un beau - musée-bric-a-brac, quoi! -.- Joe m/'offre maintenant ‘un petit déjeuner a la bonne ~~ franquette arrosé de... rosé. J’ai encore faim. A ta santé! Il me raconte qu’a cette époque de l'année (mi-octobre), il n'y a plus desoleil aprés 10h00, alors qu’en plein été il persiste jusqu’a 15h30. L’artiste préne en termes simples la liberté de mouvement que lui donne l’expressionnisme abstrait. Pas étonnant que cette liberté, alliée a un «instinct canadien» pour l’espace et la lumiére, une vie intérieure intense et un esprit romantique, produise de petits et grands chefs-d’oeuvre. Je ne crains pas dlafficher mon ignorance en peinture... Arrive un jeune couple a la mine S réjouie. lls sont bilingues, eux aussi. Nous alternons sponta- nément d'une langue al’autre. II me faut bientdt partir. Mon héte insiste pour que je revienne” demain matin. With great pleasure! Le lendemain, 17 octobre. En arrivant dans la petite rue Pecquay, j’apergois Joe en train de photographier son dernier tableau, une nature morte, dont il se dit insatisfait. Petit déjeuner. Nous parlons tout bonnement de peinture, voya- ge, vie parisienne. Joe expose réguliérement a Vancouver (BAU-XI Gallery, sur Granville), Toronto, Ottawa, Montréal, et parfois a Paris, Londres, - Bruxelles... Une jolie fille arrive pour une derniére séance de pose. Mon héte m’invite a écrire nom et adresse dans son livre d’invités. J’ajoute un mot de remerciement. Il me donne la carte diinvitation de son vernissage, belle reproduction d'une «table aprés-repas». A V'endos: «To Jean-Claude. Souvenir des rencontres a Paris. Je te souhaite des bons voyages: Joe» Je promets daller visiter la galerie Robin- son dés ce soir. Il me donne également, des adresses sus- ceptibles d’étre utiles amon ami de Powell River qui réve de parfaire sa formation artistique a Paris. Adieu. Ce soir-la, je me rends a la station Abbesses, oU un «vieux violoneux» passe d’«Ah, si mon cs «The Green and Purple Cloth No 3», 1985. moine...» au «Fond des campagnes», puis al’exposition de Joe, qui vient d’étre prolongée jusqu’au 2 novembre. Enchantement pour les yeux et lame. Quel sens de la construction et des couleurs! Splendides variations sur le théme de la lumiére. Je décide de retourner chez |'’artiste sur-le-champ pour le féliciter personneliement. Vive la sim- plicité et la modestie de cet homme! Il me donne une autre carte avec autographe, cette fois pour mon ami peintre de Powell River. Clic! Photo d’un tableau inachevé sur chevalet (sexagénaire cravaté debout pres d’une chaise) et de Joe assis sur un tabouret. Et coule le jus de la treille. LES MEDICAMENTS, FAUT PAS EN ABUSER! OFFRE D’EMPLOI Agent-e de développement La Fédération Franco-TéNOise, organisme sans but lucratif qui ocuvre 4 la défense et 4 la promotion du frangais dans les Territoires du Nord-Ouest depuis plus de dix ans, est 4 la recherche d’un-e agent-e de développement responsable du dossier culturel et des communications. 1. lati et ne les bénévoles des associations membres ct affi- liées &4 La Fédération Franco-TéNOise dans leurs démarches de planification et d’organisation d’activités culturelles; 2. Etablir la programmation culturelle de La Fédération et conseiller les associations membres et affiliées dans I’élaboration de leur propre programmation culturelle; 3. Voir a la réalisation de la programmation culturelle de La Fédération et en faire rapport; 4. Faire de lareprésentation auprés des gouvernements, des institutions publiques et organismes intervenants dans le domaine culturel; 5. Organiser les communications internes de La Fédération; 6. Assurer les licns entre La Fédération ct Ices média; 7. Accomplir toute autre tache assignée par la direction générale. | Conaltions de emai: La date d’entrée en fonction est le 30 avril 1990; Le salaire est de 30 000$ par année; L’allocation logement est de 400$ par mois; Le lieu de travail est Yellowknife; Plusieurs déplacements sont a prévoir dans les T.N.-O.; Un contrat d’un an avec possibilité de renouvellement sera signé. Soumission de candidature: Priére de faire parvenir votre curriculum vitae et autres renseignements pertinents avant le 30 mars 1990 a: M. Richard Barrette, directeur général Fédération Franco-TéNOise C.P. 1325, Yellowknife, (T.N.-O.), X1A 2N9 ou par fax au numéro: (403) 873-2158 Tous et toutes recevront un accusé de réception. Pour de plus amples renseignements, vous pouvez communiquer avec Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Canadian Radio-television and iv le directeur général au numéro suivant: (403) 920-2919 Telecommunications Commission ( re AVIS CRTC - Avis public 1990-32. Le Conseil a été saisi des demandes suivantes: RENOUVELLEMENT DE LICENCES AFIN D’EXPLOI- TER DES RESEAUX DE TELEVISION OU DE RADIO DE LANGUE ANTOCHTONE. Le Conseil annonce qu'il a regu des demandes de renouvellement pour les licences de réseaux de télévision ou de radio de langue autochtone suivants, qui expirent le 30 septembre 1990. Voici la liste des titulaires de licence, l’endroit, le numéro de demande et |’adresse ol on peut examiner les demandes: 2. Native Communica- Réseau 202-4650, ave. Lazelle tions Society radiophonique _‘ Terrace (Northern Terrace (C.-B.) V8G 1S6 Broadcasting) 894092600 Bande Kitselas Bureau de |’adminis- tration Réserve indienne Kitselas no 6 4562 promenade Queensway Terrace La demande et les renseignements surle processus d ‘intervention, reproduits sur bandes sonores, sont disponibles en communiquant avec la salle d’examen du CRTC, Edifice central, Les Terrasses de la Chaudiére, 1, promenade du Portage, Piéce 201, Hull (Qué.); et les bureaux régionaux du C.R.T.C. Suite 1500, 800, rue Burrard, Case postale 1580, Vancouver (C.-B.) V6Z 2G7. Les interventions écrites, sur bande sonore ou dans toute autre forme, doivent parvenir au Secrétaire général, C.R.T.C., Ottawa (Ontario) K1A ON2 et preuve qu'une copie conforme a été envoyée a la requérante le ou avant le 18 avril 1990. Pour de plus amples renseignements vous pouvez contacter la direction des Audiences publiques du C.R.T.C. (819) 997-1328 ou (819) 997-1027, ou les Services d'information du C.R.T.C. a Hull au (819) 997-0313 ou le bureau régional de Vancouver (604) 666-2111. Canada