Le Moustique Volume3 - 8° édition Aott 2000 Merci, Peter de m’avoir fait découvrir Claude Perrier-Langrand. Une grande dame au ceur tendre qui écrit joliment bien. Elle publiait ses récits dans l’ECHO ROMAND. Lausanne, Suisse, et a Terre-Neuve au Canada, sous le titre : SI L’ERABLE M’ETAIT CONTE. Elle nous a quitté l'année derniére. Voici une de ses histoires incroyables et tendres... D’ou vient Vami ? C’est le mariage de l’année. L’église croule sous de somptueuses gerbes de fleurs. La future mariée, gatée s'il en est, a exigé de ses parents une cérémonie grandiose. Malheureusement, a la veille du grand jour, le curé de la paroisse a été pris d’un grave malaise et a délégué ses pouvoirs a un ami de passage, un pére capucin. Sous les grandes orgues déchainées, la jeune fille habillée comme une princesse de haut rang, monte I’allée au bras de son pére. Le cortége des pages et demoiselles d’honneur est a vous couper le souffle et l’assemblée super élégante est fixée d’admiration. Le pére capucin accueille les futurs époux au pied de l’autel. Leur tendant ses longues mains fines dans un geste tendrement paternel. II est grand, mince, et sa longue barbe parfait sa silhouette d’ascéte. Dans son visage aux joues un peu creuses, ses yeux brillent comme deux diamants noirs. Le Pére Jacques commence a parler d’une voix grave, posée. Ses paroles sont simples, sans fioritures. Fascinée par la majesté sobre de cet homme, je ne vois plus que lui, il m’attire comme un aimant. Me vient alors dans |’4me une paix trés douce et, grace a lui, je vis un moment intense de foi et d’amour. La cérémonie terminée, tout le monde se retrouve sur le parvis, et quelle n’est pas ma surprise de voir la nouvelle épousée rouge de fureur et presque hystérique me dire : « Non mais quelle honte, tu as wu la dégaine du prétre ? Les cheveux longs, pas rasé, un costume affreux et les pieds nus dans de vieilles sandales. Il a tout gaché ce type-la, et on ne sait méme pas d’ou il vient. » - « C’était peut étre Jésus », lui ai-je répondu. Claude Perrier-Langrand. Lausanne, octobre 1998. Mes insomnies Mon esprit chante Mon esprit chante nuit et jour Un chant me hante Joyeux ou triste, tour-a-tour Un air s‘implante Chantant la jeunesse et l’amour. Et accablantes, Mes insomnies manquent d’humour. Poésie de Madame de T) rémaudan EN VERS et MALGRE TOUT 1991