Impot Revenu Canada a décidé de reporter la date limite de production des déclarations de revenus des particuliers d’un jour, au lundi ter mai. Cette prolongation a été accordée parce que la date d’échéance habituelle du 30 avril est un dimanche. Toutes les déclarations regues et estampillées par la poste avant minuit, lelundi ter mai, seront considérées comme ayant été produites a temps. Les ministéres et les sociétés d’Etat ne sont pas tous sur la méme longueur d’onde lorsqu’il est question de l’application de la Loi surles langues officielles. Vingt ans aprés l’adoption de la premiére Loi sur les langues officielles, beaucoup de travail reste a@ faire au sein des institutions fédérales. C’est du moins ce qui ressort ala lecture du rapport annuel du Commis- saire aux langues officielles. Par Yves Lusignan En 1988, cinquante ministé- res, organismes, et sociétés d’Etat sur les quelque 180 institutions fédérales auxquel- les la Loi sur les langues officielles impose des obliga- tions, ont fait l'objet d’une analyse de la part du Commis- sariat aux langues officielles. Encore une fois, le rapport annuel du Commissaire qui a été déposé a la Chambre des communes, fait une démonstra- tion éloquente des différences qui persistent dans l’application dela Loi. Certaines institutions ont obtenu un rendement qui laisse a désirer, selon les termes employés dans le rapport, d’autres ont fait preuve «d'un comportement exemplai- (hiviesenteniisntentnnetarnnnsaanetnn Goeff Le bilinguisme progresse a pas de tortue au Canada re». Jetons un coup d’oeil sur quelques institutions fédérales. Affaires extérieures Au ministére des Affaires extérieures, le francais tarde a prendre sa place comme langue de travail, mémesi le service au public continue d’étre générale- ment disponible dans les deux langues officielles. Le Commis- saire critique également | irré- gularité du service en frangais au numéro Zénith lors de la campagne de promotion sur le libre-échange. Agriculture Au ministére de |’agriculture, «/e vrai progres reste a faire en matiére de réforme linguisti- que» selon le Commissaire, qui reconnait qu’on s’est montré actif sur le plan de l’administra- tion du programme des langues officielles. M. Fortier constate que hors des régions bilingues, le bilinguisme dans les bureaux régionaux du ministére “est déficient faute de personnel bilingue. Sauf au Nouveau- Brunswick et dans la région de James arpente depuis vingt ans les jardins d’Europe et > la Capitale nationale, seuls quelques bureaux accueillent le public dans les deux langues. Air Canada ll est toujours difficile de se faire servir en francais chez Air Canada, notamment al’aéroport de Toronto selon le Commissai- re-D'lberville Fortier. Celui-ci a méme déclaré en conférence de presse, qu’un voyageur avait le temps de rater un vol avant diobtenir une réponse en frangais! Méme si Air Canada n'est plus une société d’Etat, la Loi qui autorise sa _ privatisation la soumet ala Loi sur les langues officielles. Le rapport constate que les mesures adoptées par la compagnie aérienne «n ont pas encore produit tous les résul- tats escomptés». Air Canada n'utilise pas toujours au maximum son personnel bilin- gue. L’égalité du frangais et de l'anglais au travail est loin d’étre assurée. Le Commissaire félici- te toutefois Air Canada pour avoir augmenté le nombre d’agents bilingues, mais note des lacunes importantes aux aéroports de Saskatoon, de Saint-Jean (N.B.) et de Charlot- tetown (I.P.E.), oll le service en frangais n’est assuré que par un seul employé. Le Commissariat aux langues - officielles a regu une quarantai- ne de lettres relativement a ‘absence d’annonces. d’Air Canada dans la presse minori- taire de langue frangaise. Gendarmerie Royale du Canada Le bilinguisme progresse toujours péniblement a la Gendarmerie royale du Canada. Le rapport du Commissaire aux langues. officielles suggére d’abord ala GRC d’attacher plus d'importance aux connaissan- ces linguistiques de ses fonctionnaires, «puisque c'est souvent avec eux que le public effectue le premier contact». Si le service dans les deux langues est bon au Nouveau- Brunswick et au nord-est de Ontario, il en est tout autrement dans les autres provinces anglophones. La grande majorité des membres affectés dans les quatre provinces de|’Ouest, au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest, a DIO RGIS: Hebdomadaire: Courrier 2éme classe Second Class Mail no. 0046 VOL. 21, NO. 51 VENDREDI, 21 AVRIL 1989 Terre-Neuve, a |’lle-du-Prince- Edouard et en Nouvelle-Ecosse sont unilingues. LaGRC n’exige d’ailleurs pas le bilinguisme pour aucun de ses postes de fonctionnaire en Colombie- Britannique, en Alberta, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. Le francais est trés peu utilisé comme langue de travail a Vextérieur du Québec et dans certaines parties du Nouveau- Brunswick. Plus grave encore, il n'y a aucun membre bilingue a la Direction des services de santé, alors que la politique de la GRC prévoit que ces services doivent étre dispensés dans les deux langues officielles. La GRC a quand méme augmenté son pourcentage de membres francophones, qui se chiffre aujourd’hui a 17.8 pour 100. L’objectif est de 20.8 pour 100, qui devrait étre atteint dans sept ans. Deplus, la proportion des membres du _ groupe minoritaire de langue officielle égal___1 dépasse le pourcenta- ge équivalent dans la popula- tion locale. Au Nouveau- Brunswick par exemple, 45 pour 100 des membres sont franco- phones alors que la population acadienne se chiffre a environ 33 pour 100. Suite en derniére page d’ Amérique du Nord, eR UR OR un viell appareil-photo en bandouliére. Visions romantiques, ses clichés rectangulaires sont exposés a la Galerie Equinoxe jusqu’au 29 avril. (ici, les jardins de Mariy-le-Roi)... Lire en page 13. CD PNT ie a i 5 a le eB RN A Rs I IN RR A pe Al Ne eR ee ee Se ee AR RL A a a Se A a eR a ee ee ee