4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 14 avril 1988 INFORMATION Vilain menteur ! Johnson-Séoul, |’apologie du faux Par Claude Paquet. La question se pose; «Som- mes-nous une société de tricheurs?» Le cas Johnson a, au moins, le mérite de nous forcer & nous regarder bien en face. Les indices malveillants sont la, sont connus. Les conflits. d’intérét, le traffic d'influence en politique; c’est du connu. La_ catastrophe écologique de St-Basile nous a démontré que nous trichons avec les BPC et tous, en savons maintenant les conséquences. L’agro-alimentaire triche avec la nature; les industries polluan- tes, avec l’environnement. La revue francaise «Le Point» révéle, dans son édition du 12 sept dernier, que le pot de vin a atteint un taux alarmant en France et ce, a tous les échelons de la société. Non, la tricherie, c’est pas nouveau. A preuve, les autochtones. Nous les trichons depuis des siécles en ne respectant pas des traités bel et bien signés. Latricheriea toujours été tolérée surtout lorsqu’elle fait notre affaire. Rappelons-nous ce reportage sur les fausses montres Cartier et Rolex vendues a Séoul. Reportage de Simon Durivage diffusé sur les ondes de Radio-Canada pendant la cou- verture des jeux olympiques. M. Durivage est tout fier de son coup. Imaginez des marques prestigieuses a 100 fois moins le prix. Quelle aubaine... quelle désastre aussi. Le faux séduit. Le commerce de !’imitation, de l’apparence rapporte des mil- liards. Le PDG... de la maison Cartier, M. Alain Dominique Perrin, déclarait derniérement a l’émission «lmpact» sur les ondes de Radio-Canada, que «l'industrie du faux représente une perte de prés de 200 000 emplois directs et indirects en Europe seulement. Oui, la tricherie a toujours existé, sauf que maintenant, trait de société, elle est érigée en systeme. Nous avons une philosophie du faux, une politique du faux, une économie du faux, une mise en marché du faux et méme une médecine du faux. Nous avons bien sar une capitale du faux et c'est, (comme le hazard fait bien les choses) Séoul. Richard Garneau et Serge Arsenault, commentateurs sportifs bien connus, ont tous deux déclarer lors du scandale que «Ben Johnson n’a que ce quil mériter. C'est vrai. Permettez-nous cependant, d’ajouter Séoul aussi. Séoul, capitale mondiale du faux, a eu son faux héros olympique et elle le mérite. Le tandem Johnson- Séoul, c'est la consécration du faux. En somme, Ben Johnson n'est que la pointe de |’iceberg d’une société piégée par la séduction du faux. Pointe de |’iceberg aussi du mouvement olympi- que. Prés de 62%des athlétes ont répondu, aprés les jeux olympiques de Los Angeles, qu’ils accepteraient de prendre, au risque de leur vie, une drogue illicite en échange d'une médaille d’or si on leur prouvait que cette’ substance est indétectable. Alexandre de Mérode, président de la Construction de Défense Canada iv Construction de 998-9549. Reférence: CK 803 10. Canada Defence Construction Canada Construction de Défense Canada lance un appel d’offres pour dépéts de (Colombie-Britannique). La date limite prescrite de réception’des soumissions est le 25 octobre 1988. Pour de plus amples renseignements, s‘adresser a la section des plans a Ottawa (613) munitions BFC Chilliwack Ee Canada l’adresse ci-dessus. ‘Powell River, C.B. Travaux publics Public Works Canada APPEL D’OFFRES LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées le Gestionnaire régional, Politique et administration des marchés de la Région du pacifique, Travaux publics Canada, 601, 1166 rue Alberni, Vancouver, (Colombie-Britannique) V6E 3W5 seront recues jusqu’a|’heure et la - date limite déterminée. On peut se procurer les documents de soumission par l’entremise du bureau de distribution des-_plans, a PROJET Projet No 70M-88-0117 - Péches et Océans, réparations de quails, Date limite: le 26 octobre 1988 4 11h00 (11 a.m. PDST) Les documents de soumission peuvent étre consultés al’Ass. de la Construction Amalgamated de C.B., et les associations de Victoria, Nanaimo et Campbell River, C.B. Le Ministére ne s'engage a accepter ni la plus basse ni aucune des soumissions. Canada commission médicale du ClO, déclarait, lors de la conférence de presse sur le cas Johnson, «quil est possible que des athlétes qui font usage de drogue, aient des résultats négatifs sans quion le sache». Encore la, le vrai cotoie le faux. Ici, il faut distinguer la présence d’une drogue dans |’organisme deson emploi. Il est possible de soupconner un athléte qui apris des stéroides méme si le test est négatif. Il s’agit de mesurer le taux de _ testostérones naturelles produit par l’organis- me. Les testostérones sont des stéroides naturels produits par le corps humain. La production naturelle des testostérones décroit chez les gens qui prennent des stéroides pharma- ceutiques par voie orale ou par injéction. Et le Dr. Masse, du centre canadien pourle contréle du dopage, de déclarer, dans le Globe and Mail du 28 sept. 88, «le taux de _ testostérones naturelles de Ben Johnson. a Séoul était de 15 fois inférieur a la normale, ce qui indique un usage prolongé de stéroides». II est donc possible pour un athléte de fournir un résultat négatif tout en ayant un taux de testostérones naturelles sous la normale qui démontre un usage antérieur de stéroide artificiel. Elle est 1a, la vraie question a poser, il est peut-6tre la, le vrai scandale. 1) Les tests antérieurs a ceux de Séoul de Ben Johnson et des autres athlétes canadiens ont- ils démontré un taux sous la normale des_ testostérones naturelles méme siils étaient négatifs? 2)Si oui, la commission médicale canadienne az-t-elle averti ces athlétes que des soupcons planaient sur eux a cause de ces résultats? 3) Enfin, nous demandons ala commission médicale deClO de nous dire combien d’athlétes qui ont passé un test négatif, ont cependant démontré un taux sous la normale des testostérones naturelles lors des derniers jeux de Séoul? Et qui? La commission médicale canadienne et celle du ClO doivent rendre public ces informations. Dans le cas contraire, ces deux organismes risquent, a leur tour, d’étre accusés de camouflage. Et le cruxifié Ben Johnson, du haut de sa croix, pourra trés bien dire; «Seigneur, ne leur pardonnez jamais, car ils savent trés bien ce qu’ils font». Gala | de remerciements du VSO. Par Nigel Barbour L’Orchestre symphonique de Vancouver est ressuscité. Rani- mé a coup de_ millions pré-électoraux, le VSO sait trés bien aprésent qui sont ses vrais amis... dont moi du Soleil de Colombie et les autres journa- listes spécialisés des médias frangais et anglais. ll aeu, ainsi, la charmante idée d’une soirée de gala en guise de remercie- ments, Samedi soir passé. Si la musique était... soyons gen- tils... moins intéressante que d’ordinaire, car quelqu’un a trouvé bon d’inviter les cing clowns patentés de la quintette de cuivres «Canadian Brass», la .féte était de premier ordre. Cela ne pouvait que nous faire plaisir, de revoir les musiciens au grand complet réunis sur la scene de |’Orphéum qui brillait de tous ses feux. En fait, entre dignitaires, journalistes et bénévoles, il y. avait peu de place pour les amateurs de musique. C’est avec bien du plaisir.que nous avons revu_ Maestro Akiyama, qui nous a donné un «prélude a Die Meistersinger» de Wagner, bien enlevé. Les quelques amateurs d’une salle remplie de papillons noirs et de robes de soirée, auront apprécié la verve, la brillance de cette interprétation. Ensuite c’était, hélas, au tour du «Canadian Brass», qui ont fait un triste sort a la petite «Fugue en sol mineur» de J-S Bach, aux applaudissements nourris d’une foule typiquement van- couvéroise. Mais si j'aime mieux ne plus. parler des musicalités tristes de cette soirée, malgré les_ efforts vaillants de la Chorale Bach, je voudrais néanmoins remercier les musiciens et Maitre Akiya- ma d’une tres bonne fin de concert. J’ai eu beaucoup de plaisir a entendre ce que peut faire le VSO sous un bon chef, des «Pini di Roma», c’est un mouvement de la bien connue «Suite Romaine» de Respighi. Le regretté P. Respighi a passé de longues années heureuses a Rome, années de réussite professionnelle — et personnelle, dans la «citta dalla felicita» disait-il, années aussi des premiéres expériences musicales du jeune cinéma italien. La suite refléte ces deux influences, dans ses longues «glissandi» délicieuses, comme dans ses bruissements des hautbois, des _ clarinettes... mais l’instrument soliste c’est laharpe. La harpiste actuelle du VSO, c’est Elizabeth Volpe, c'est une jeune femme brillante dont la carriére intéressera tous les amateurs de la harpe. Elle aime le texte, elle aime la nature, et cela s’entend car elle est d’une virtuosité technique bien supérieure a celle de ses contemporains... Et c'est au son de Respighi quenous sommes allés ala féte dans le Foyer du_ Tribunal provincial, entendre le discours trés bref qui accompagnait le chéque de $224,000 des Ligne Aériennes Canadiennes, et manger de bonnes _ petites choses, des huitres au bacon, des tartelettes a la citrouille, des petits gateaux... et toutes les femmes étaient jolies, et tous les hommes étaient grimés en pingouin... Quelle féte! a DECISION Décision 88-694. Vancouver Co-Operati APPROUVE - Renouvellement de la licence de CFRO-FM Vancouver, du ler octobre 1988 au 31 aofit 1991. Ou puis-je lire les documents du CRTC? Les documents du C.R.T.C. peuvent étre consultés dans la «Gazette du Canada», partie 1, aux _ bureaux du C.R.T.C. et dans la section référence des bibliothéques publiques. Les décisions du Conseil concernant un titulaire de licence peuvent &tre consultées, 4 ses bureaux, durant les heures normales d'affaires. Vous pouvez également obtenir copie des documents publics du C.R.T.C. en rejoignant le Conseil 4: Ottawa-Hull (819) Halifax (902) 426-7997; Montréal (514) 283-6607; Winnipeg (204) 983-6306 et Vancouver (604) 666-2111. Canada Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Canadian Radio-television and ~ Telecommunications Commission CRTC ive Radio Vancouver (C.-B.) 0313; ae aS RAYON" LE JOURNAL DES MOINS DE VINGT ANS JEUNESSE